Bonsoir à tous, C'est après un premier refus que j'ai abordé celle qui ne le sait pas encore, mais sera l'inconnue du jour. Cer...


Bonsoir à tous, C'est après un premier refus que j'ai abordé celle qui ne le sait pas encore, mais sera l'inconnue du jour. Certes un peu réticentes au premier abord elle finit par accepter avec le sourire. Je vous présente Christelle, 54 ans. Dans la vie mon inconnue du jour est aide soignante :

" 35 ans que je fais ce métier et je prends toujours autant de plaisir chaque jour ! J'ai toujours aimé ce qui tourne autour de la santé, de l'humain et donc des patients ... C'est le combo parfait pour moi. - Vocation ? - On peut dire ça. J'ai commencé à 19 ans en tant que bénévole ambulancière, c'est ça qui m'a donné envie d'en faire mon métier : m'occuper et prendre soin des gens. " Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? " C'est dur ta question ! (rires) Un truc qui m'a marquée ? Mon premier décès, je m'en souviens comme si c'était hier c'était un jeune homme de 19 ans ... son premier, on s'en souvient toujours.

Il faut, dans ce métier, 'essayer' de prendre du recul même si c'est compliqué ... On s'attache forcément, certains patients sont seuls et ont besoin de parler, alors on les écoute avec plaisir. " 

Christelle aime faire de la photo : elle photographie des paysages de bord de mer, elle dépanne pour les photos de mariages de proches et elle adore photographier ses animaux. Elle aime aussi faire du vélo mais sa grande passion c'est la danse country : " 8 ans que je pratique assidûment, c'est mon exutoire. J'ai découvert ça dans une fête de village : même si je connaissais, je n'avais jamais osé en faire et un jour on m'a proposé ... J'étais trop contente, il fallait juste qu'on me sorte de ma zone de confort. " (rires)

Elle n'aime pas : " Je ne suis pas difficile, c'est vraiment pas une question pour moi ! (rires) Mais bon s'il faut que je te donne une réponse je dirais que ça manque de sourire dans le tramway ! " " Es-tu heureuse aujourd'hui ? - Oui ! - Pourquoi ? - Et bien parce que je me rends à mon travail et que je sais que je vais être utile. "

Avec Christelle, on continue de discuter de son métier, elle m'apprend que son service actuel c'est la pédopsychiatrie mais qu'avant ce service elle travaillait dans une maison d'arrêt : " Je m'en souviendrai toute ma vie ! La prison c'est un milieu peu connu, c'était mon choix d'aller travailler en prison toujours en tant qu'aide soignante, hein ! (rires) La première fois que tu te trouves devant les portes d'une prison et que tu passes tous ces portiques de sécurité, c'est très impressionnant, mais comme je te l'ai dit c'était un choix mûrement réfléchi et j'ai eu envie d'aller voir ce qu'il y a derrière ces murs. "

Le mot de la fin ? " Je suis contente de t'avoir rencontré ! " Merci Christelle et au plaisir de se recroiser sur le quai du tram à Rezé.


A.

Bonsoir à tous, Encore une fois, je sors du travail, traîne sur le quai et je n'arrive pas à me décider : qui vais-je aborder ? Et puis ...


Bonsoir à tous,

Encore une fois, je sors du travail, traîne sur le quai et je n'arrive pas à me décider : qui vais-je aborder ? Et puis je finis par rentrer dans la rame. Je jette un coup d’œil derrière moi, puis devant... J'aperçois un homme qui s'apprête à mettre des écouteurs.
 
Je vous présente Florian, 54 ans.

Dans la vie mon inconnu du jour travaille dans les assurances : " Depuis combien de temps je fais ce métier ? 20 ans de contacts téléphoniques avec les clients et j'aime ce que je fais. 
- Tu peux m'en dire plus ? En quoi consiste ton métier exactement ?
- Oui bien sûr, je m'occupe de sinistres automobiles du quotidien. Les sinistres qui reviennent le plus dans mon service, ce sont des enfants qui ont écrit sur la voiture du voisin, un caillou qui atterri dans la vitre ou la portière du véhicule du voisin... Et dans les plus étranges, quelqu'un dans le Sud de la France m'a appelé pour un sinistre de rafales de kalachnikov sur son véhicule. Je te rassure c'est rare, ça ! " (rires)

Les assureurs n'ont pas bonne réputation de manière générale et je lui demande si les gens sont agressifs quand ils l'appellent : " Non ! Il peut y avoir des tensions mais c'est très rare... On est dans l'écoute et on est là pour les aider, vraiment ! " 

Je fais un rapide calcul entre l'âge de mon inconnu et son ancienneté sur son job d'aujourd'hui : " Mais tu faisais quoi avant de travailler pour une assurance ?
- J'ai travaillé pour une agence de voyage et à un moment j'ai voulu réaliser mon rêve : devenir naviguant pour une compagnie aérienne. J'avais un entretien le 15 septembre 2001... Autant dire qu'après le 11 septembre, tout a été gelé. J'ai dû d'abord revoir ma voie professionnelle pour en faire le deuil quelques années après. 
C'est une ancienne collègue qui a été embauchée où je suis, qui m'a parlé d'une opportunité pro, et me voilà 20 ans après. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier : 
" Un véhicule n'est réparable qu'à la hauteur de sa valeur. Exemple : si tu as une vieille voiture de 20 ans, qui est cotée 400 € mais qu'il y a 4 000 € de réparations... Et bien ta voiture ne sera pas réparée et tu seras indemnisé, mais malheureusement pas du montant souhaité. " 

Florian aime : " Je n'ai pas de passion, pas de hobbie particulier... un ciné de temps en temps ou une bonne série et ça me suffit ! " 

Il n'aime pas : " Ce que je n'aime pas, je ne le fais pas ! (rires) Plus sérieusement je n'aime pas les dogmes religieux... J'adorerais que des extra-terrestres arrivent et prouvent que tout cela n'existe pas. " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- J'ai connu mieux ! 
- Pourquoi ? 
- Et bien parce que... " (rires)

Le mot de la fin ?
" Pour vivre heureux vivons cachés ! " 

Merci Florian et merci pour cette longue discussion sur la ligne 3, c'était super sympa ... J'espère que nous nous recroiserons.


A.



  Bonsoir à tous,  A près quelques tentatives infructueuses  sur le chemin du retour, je finis par monter dans le tramway et je décide de fo...

 


Bonsoir à tous, 

Après quelques tentatives infructueuses sur le chemin du retour, je finis par monter dans le tramway et je décide de foncer sur la première personne que je croiserai dans la rame ! Il a les écouteurs sur les oreilles, je me permets de briser sa bulle en lui parlant du projet : " Yes sans souci ! je me mets en face de toi ? " 

Je vous présente Jimmy,  24 ans. 

Dans la vie mon inconnu du jour est jardinier/paysagiste : " En fait, mon parcours professionnel est un peu plus compliqué que ça. (rires) 
J'ai un CAP jardinier paysagiste que j'ai passé en 2017 que j'ai exercé en apprentissage... Un peu par hasard d'ailleurs, car à la base je me rendais à la recherche d'un stage de découverte d'entreprise et je suis reparti avec un contrat d'alternance. Mais aujourd'hui, je ne suis à la découverte du monde professionnel, car j'ai soif d'apprendre de nouvelles choses. Je n'ai que 24 ans et j'ai taffé en restaurants, en tant que soudeur, j'ai été vendeur dans une animalerie, bossé à l'usine... Je suis polyvalent et je déteste la routine, j'ai besoin de découvrir des choses en permanence et je trouve ça super intéressant de ne pas rester juste dans un domaine spécifique. Et puis, avoir plusieurs cordes à son arc, je me dis que si ça ne me sert pas à moi, ça servira peut-être à quelqu'un. " (rires)

Je lui demande si son parcours scolaire a été semé d'embûches ? 
" Oui, plus ou moins, je n'ai jamais vraiment su ce que je voulais faire... Même si j'ai toujours eu une passion pour les plantes ! Notamment une... le cannabis. " (rires)

Je lui demande de me parler de son premier métier de paysagiste et de m'apprendre un truc : " C'est un job physique car on peut porter des choses lourdes, la météo ne m'a jamais trop dérangé mais ça peut décourager certains. Tu sais que dans ce métier on ne fait pas que s'occuper des plantes, on fait aussi de la maçonnerie pour réaliser des créations, des aménagements pour les clients. C'est d'ailleurs ça, la partie physique, la maçonnerie ! " 

Jimmy, tout naturellement, m'apprend qu'il habite sur Montaigu, qu'il était au SPIP44 et qu'il rentre actuellement chez lui, dans sa campagne comme il dit. " Jimmy, je suis désolé de ne pas savoir, mais c'est quoi le SPIP44
- C'est là que je me rends pour mon addiction au cannabis. Vas-y, écris mon histoire ça ne me dérange pas ! 
En fait je fume depuis l'âge de 13 ans, j'étais un gros fumeur et je travaille sur moi pour moins fumer même si je sais que je suis pas près de me débarrasser de ce produit car il est en moi... Il faut juste apprendre à vivre avec, comme pour un alcoolique : apprendre à vivre avec ses démons. 
- Un message pour les jeunes au sujet du cannabis ?
- Il faut sensibiliser les jeunes sur les addictions en général : alcool, drogues !! Je ne suis personne pour interdire aux jeunes, mais je suis là pour sensibiliser aux risques. " 

Jimmy m'avouera avoir des exutoires : la mécanique, faire du bateau sur la Sèvre, faire voler un drone et rouler à moto : " Quand je roule je me sens libre, mes démons sont loin quand je suis sur la route. " 

Il n'aime pas les carottes et le manque de respect.

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Ouais, ça va. Je ne déprime pas aujourd'hui, je trouve que j'ai une situation correcte... Y a pire ailleurs, moi je ne manque de rien. " 

Le mot de la fin ? 
" Il faut penser à son avenir c'est important pour ne pas manquer le coche. " 

Merci Jimmy, bon retour à Montaigu au calme et au plaisir de te recroiser dans le tram. 


A.



  Bonsoir à tous, La semaine dernière, c'est sur le quai du tram que j'ai abordé mon second inconnu... Je dis bien "second"...

 


Bonsoir à tous,
La semaine dernière, c'est sur le quai du tram que j'ai abordé mon second inconnu... Je dis bien "second" car cela ne fonctionne pas toujours du premier coup. Ce n'est pas toujours simple d'accepter de se faire photographier et interviewer à 6h20 du matin, haha !
Je vous présente Manu, 48 ans.
Dans la vie, Manu est tailleur de pierres, il exerce ce métier passionnant depuis vingt ans. Je lui ai demandé de me parler de son parcours : "En fait, c'est à un moment de ma vie où j'avais besoin de faire un virage professionnel à 180 degrés. (rires) J'ai fait une fac de Lettres, puis j'ai travaillé dans le social un peu par hasard, puis l'intérim... et c'est à ce moment-là que j'ai eu deux possibilités qui m'intéressaient : le travail du bois (charpente) ou la pierre (tailleur). Pourquoi ai-je choisi la pierre ? Et bien tout simplement parce que la charpente, ça peut parfois être un peu l'usine de grosses pièces fabriquées à l'avance... Moi, j'avais besoin et l'envie d'un métier traditionnel, très concret que je façonne moi-même."
Je lui ai demandé de m'apprendre un truc sur son métier : "Un conseil à l'ancienne ! Le principe du 3/4/5, si tu n'as pas d'équerre, c'est la base en mathématiques... Si les côtés d'un triangle mesurent respectivement 3, 4 et 5 centimètres (ou toute autre mesure), il doit y avoir un angle droit de 90 degrés entre les côtés les plus courts. Un petit conseil qui peut toujours servir, et pas que dans mon métier. (rires) Sinon, un formateur m'avait dit qu'il faut 10 ans pour devenir bon tailleur de pierre, parce qu'un bon tailleur de pierre est un fainéant : il faut savoir faire un minimum d'effort pour un maximum d'efficacité. C'est un métier difficile, dur physiquement, donc il faut savoir s'économiser au plus possible."
Mis à part son métier, Manu aime lire, faire de la moto, et il vient d'être papa pour la troisième fois, donc il aime passer du temps avec ses enfants.
Il n'aime pas le monde dans lequel on vit : "Je ne sais pas si je suis optimiste ou inconscient d'élever mes enfants dans ce monde, peut-être un peu des deux. Humainement, c'est compliqué et écologiquement, qu'est-ce que l'on va leur laisser..."
"Es-tu heureux aujourd'hui ?
- Oui ! Je trouve ton concept super sympa, je passe un bon moment... ça met de bonne humeur tôt le matin, et tu as raison, personne ne se parle dans le tram."
Le mot de la fin ?
"Très bonne journée et merci."
Merci à toi, Manu, c'était super sympa de te croiser et de discuter sur le quai... J'espère que nous nous recroiserons prochainement.

A.

  Bonsoir les gens !  C'est avec un peu, enfin, beaucoup  de retard que "nous" vous présentons l'interview de l'inconn...

 


Bonsoir les gens ! 

C'est avec un peu, enfin, beaucoup de retard que "nous" vous présentons l'interview de l'inconnue du jour. Quand je dis "nous" je fais bien sûr référence à mon père et moi. Nous avions interviewé 2 anonymes dans le tramway lors de ce samedi passé ensemble sur les lignes de tram ! 

Nous vous présentons Vered, 38 ans.

Dans la vie, Vered est freelance en communication internationale. "En quoi consiste mon métier ? Eh bien, j'aide les entreprises françaises à gagner en visibilité à l'international."

"Est-ce que c'était ton rêve de faire ce métier ?
- Non ! (rires) Je suis Américaine, j'ai obtenu un Master en psychologie. Après cela, j'ai travaillé dans la publicité. À un certain moment de ma vie, une opportunité s'est présentée à moi, et c'est ainsi que j'ai atterri dans la communication internationale."
Je lui ai demandé de nous enseigner quelque chose sur son métier. "Tant que tu crois en ce que tu racontes, les autres te croiront ! C'est clairement la devise de mon métier."

En dehors de son travail, Vered aime voyager, cuisiner, aller au cinéma et passer du temps avec des amis.

Ce qu'elle n'aime pas : "Je déteste les profiteurs, ceux qui usent de stratagèmes pour exploiter et prendre l'ascendant sur quelqu'un."

"Es-tu heureuse aujourd'hui ?
- Alors, je n'aime pas ce mot : 'heureux' ! Tu peux ajouter ça aussi. (rires)
- Pourquoi n'aimes-tu pas cette question ?
- Je trouve que cela réduit la vie. Laisse-moi m'expliquer. (rires) Pour moi, si tu me demandes si je suis heureuse là, tout de suite, je peux te répondre oui... mais cela réduit ma vie. Il y a des hauts et des bas."

Le mot de la fin :
"Il fait chaud dans le tramway !" (rires)

Merci à Vered, et peut-être nous recroiserons-nous un de ces jours.

R.
(Cette interview a été réalisée avec mon papa)

  Bonsoir à tous,  Cette fois-ci ce n'est pas l'Inconnu du Tramway qui vous présentera l'inconnu du jour mais moi sa fille : je ...

 


Bonsoir à tous, 

Cette fois-ci ce n'est pas l'Inconnu du Tramway qui vous présentera l'inconnu du jour mais moi sa fille : je m'appelle R. j'ai 12 ans et j'ai pris la place de mon "vieux" père. J'ai grandi avec le projet de mon "vieux" père et j'ai voulu essayer pour les 10 ans de l'Inconnu de prendre sa place :)
Nous sommes donc partis, mon papa et moi, à la rencontre d'anonymes dans le tramway un samedi aprèm'.

Je vous présente Eliot, 31 ans.

Eliot est professeur d'Histoire-Géographie depuis 4 ans dans un collège du 93 :
" J'adore mon métier ! On ne s'ennuie pas avec les élèves, chaque jour est différent : ils ne posent jamais les mêmes questions ... J'aime par dessus tout transmettre mes connaissances aux enfants car pour moi ce métier c'est de la transmission.
- Vocation?
- Oui et non ! Je suis passionné d'Histoire depuis longtemps mais je n'ai pas su tout de suite que je voulais en faire mon métier. "

" Peux-tu nous parler de ton parcours ?
-  Avant de débuter mon métier j'ai fait des études de Lettres, pensant m'orienter vers du journalisme, puis pour différentes raisons j'ai bossé dans la restauration ainsi qu'aux Machines de l'Île pendant 2 ans. Après toutes ces expériences j'ai eu envie de reprendre mes études pour devenir professeur ."

"As-tu une anecdote ?
- Est-ce que toi R. tu es déjà allée à Paris?
- Oui, 2 fois.
- Sache que tu es allée plus souvent à Paris que les enfants du 93 qui ne sortent pas de leur département, malheureusement." 

" En dehors de mon métier j'aime profiter de mes loisirs comme :  la randonnée, faire du vélo, passer du bon temps avec mes amis, ou encore aller au théâtre.
En revanche je n'aime pas l’extrême droite, ni les gens de pouvoirs car bien souvent ce sont des menteurs ! " (rires)

Eliot a le sourire, il a l'air heureux donc je lui pose la question : " Es-tu heureux, là, tout de suite, maintenant ?
- Oui car je vis avec une personne que j'aime , j’apprécie mon métier , j'ai un bon entourage donc je n'ai pas de raison d'être malheureux !"

Mon père termine toujours ses interviews par le mot de la fin donc à mon tour de poser cette question !

" Eliot, le mot de la fin ?
 - J’espère que cette année on va enfin se serrer les coudes et non se diviser les uns des autres ."

Merci à l'inconnu du jour de nous avoir accordé un peu de son temps :)


J'espère que l'interview vous a plu et que vous me préférez maintenant à mon papa. Mardi prochain je vous présenterai l'interview de notre seconde rencontre : Vered !

Bonne soirée les gens !


R. 

  Bonsoir à tous,  Vendredi je quitte le travail aux alentours de 16h30 et je me dirige vers le terminus de la ligne 3 'Marcel Paul'...

 

Bonsoir à tous, 

Vendredi je quitte le travail aux alentours de 16h30 et je me dirige vers le terminus de la ligne 3 'Marcel Paul' ... Comme j'ai un peu de temps, j'observe, j'attends sur le quai. Les minutes passent, les trams arrivent, partent, etc. Puis un homme descend du tramway et s'assied directement sur le banc du quai. Il a un sac à dos, le pose sur ses jambes et sort un livre de mots-mêlés.
Souvent, quand les gens descendent d'un tramway et se posent directement, c'est qu'ils attendent quelqu'un comme un covoit' par exemple. Mais cet homme ne regarde pas sa montre, je décide de l'aborder.

Je vous présente Jean-Louis, 57 ans.

Dans sa vie professionnelle, Jean-Louis ne fait plus rien : " Suite à des problèmes de santé, je ne peux plus travailler ... Je suis malheureusement en repos forcé ! Blessé au travail ? Oui et non, plutôt usure de la vie : mon dos ! Qu'est-ce que je faisais avant ? J'ai eu mille vies, mon ami ! 
J'ai travaillé en tant qu'agent d'accueil, agent de surveillance, magasinier en supermarché, guichetier au cinéma, j'ai fait de la distribution de journaux, j'ai travaillé dans un vidéo club, du terrassement dans le bâtiment, de la démolition, de la peinture, de la tapisserie, agent d'entretien ... C'est tout ça qui m'a usé et mis au repos. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses multiples expériences professionnelles.
" Franchement, même si j'aurais bien aimé avoir un métier plus stable, la diversité de tout ce que j'ai fait m'a permis de rencontrer une multitude de personnes : des jeunes, des vieux, des personnes qui sortent de prison, des personnes qui ont été licenciées, je me suis fait licencier aussi d'ailleurs ... Mais c'est aussi ça, la vie. Mais on ne va pas se mentir, parfois certains jobs ont plus été subis, mais pas le choix, faut travailler, hein ! Pour manger, payer les factures ... pas toujours simple la vie. 
J'ai vu des gens reprendre le travail à 63 ans, par manque de choix ! Et ça ne va pas s'arranger, j'espère que tu es prêt à bosser encore plus longtemps parce que vous, les jeunes, ça va pas être simple. "

Je sens que mon inconnu du jour, frappé par la dureté de la vie tout au long de son parcours, en a un peu gros sur la patate, je décide de changer de sujet et passer aux questions d'après.

" Mis à part ces problèmes de santé, qu'aimes-tu faire en loisir ? 
- Regarder le foot à le télévision, comme un bon sportif du canapé ! (rires) J'aime marcher, j'adore le couscous !!! Je suis cinéphile, j'adore aller au cinéma ... J'ai hésité à y aller là, et puis je me suis dit qu'aller marcher, prendre le tram c'était aussi pas mal, vu la météo. 
Un acteur qui m'a marqué ? John Cassavetes ! "

Il n'aime pas les choux de Bruxelles, les salsifis, les huîtres, les smartphones, les gens qui envoient des SMS au lieu d'appeler : " et je déteste les réseaux sociaux ... Une bien belle connerie ! " 

" Es-tu heureux aujourd'hui ?
- Je ne suis ni heureux, ni malheureux mais je constate seulement que le temps passe trop vite ! " 

Merci Jean-Louis, j'espère que nous nous recroiserons et c'est promis, la prochaine je ne t'embête pas pendant tes mots fléchés, haha !


A.



PS : pour compléter l'anecdote, Jean Louis marchait, avait pris le tram et s'était dit qu'aller au terminus faire quelques mots-mêlés sur le quai au calme serait sympa plutôt que d'aller au cinéma ou d'aller boire un coup ... Et il avait prévu de prendre le tram dans le sens inverse tranquillement pour finir sa marche. 

  Bonsoir à tous,  Jeudi dernier je suis descendu du bus pour prendre un tram à "8 mai", je n'avais pas spécialement la motiva...

 

Bonsoir à tous, 

Jeudi dernier je suis descendu du bus pour prendre un tram à "8 mai", je n'avais pas spécialement la motivation pour aborder quelqu'un, car il était 6h20, que je reprenais le travail après 3 semaines de vacances... Comme beaucoup de personnes après leurs vacances, j'avais clairement la tête dans le cul ! haha !
J'approche pour savoir quel tram arrive et dans combien de temps ; et je croise le regard d'un barbu assis sur le banc du quai : " Allez un barbu sur le quai, ça va forcément marcher il va accepter du premier coup ! "

Je vous présente Zaïd, 33 ans.

Dans la vie Zaïd travaille dans le bâtiment : " Je fais de l'isolation et de la peinture ! Depuis combien de temps je pratique ce métier ? A peu près deux ans. 
- Que faisais-tu avant ?
- Compliqué ! Des petits jobs dans le bâtiment, je suis irakien... Je suis arrivé en France en 2017, puis je suis reparti en Italie où j'ai des amis, et je suis revenu en France il y a 2 ans.
- Et donc, avant ton périple tu faisais quoi comme métier en Irak ? 
- J'étais grossiste en jeux vidéo. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Dans l'isolation d'une maison, on pose du polystyrène contre les murs, on passe un enduit dessus et après on pose une toile isolante. 
- C'est difficile comme métier ? 
- Un peu, ça reste du travail un peu physique, mais je ne me plains pas ! " 

Au cours de notre rencontre, Zaïd m'apprendra qu'il parle 4 langues : arabe, français, italien et turc... Moi qui ai du mal à parler une langue de plus avec l'anglais, lui en parle plusieurs différentes... je suis bluffé ! 

Mon inconu du jour aime jouer à la xbox - assassin's creed - et jouer de la guitare : " En décembre c'est décidé je m'y mets à fond, mais là je manque de temps. J'aime aussi l'informatique et le développement, je code en Javascript et Python ! Mon rêve serait de pouvoir travailler dans l'informatique. " 
Je vous passe les détails sur mon métier dans l'informatique, qui m'amène à savoir que des développeurs c'est très recherché sur le département... et que forcément je lui ai dit de pas lâcher : il trouvera du travail ! 

Il n'aime pas les difficultés de la vie qu'il peut rencontrer parfois, comme sa situation économique pas toujours simple : " Mais je suis en vie, y a pire ! " (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui ! Pourquoi ? Je pars à Paris afin de faire des papiers pour me marier, j'ai une copine et on va se marier prochainement je suis le plus heureux des hommes. Et puis il faut toujours être positif dans la vie. " 

Le mot de la fin ?
" J'espère qu'un jour je pourrai revoir ma mère physiquement... car même s'il y a les visios, et bien c'est dur d'être séparé de ses proches. 
- Cela fait longtemps que tu ne l'as pas vue ? 
- 10 ans et elle me manque terriblement. "

Merci Zaïd pour ta bonne humeur et ta gentillesse, je te souhaite un très beau mariage prochainement et j'espère que nous nous recroiserons.


Encore une fois, j'écris l'interview et tellement de questions me viennent à l'esprit ... Pourquoi est-il parti ? Comment est-il arrivé ici ? ... Tant pis, c'est frustrant mais c'est le jeu, parfois certains inconnus auraient aimé mieux répondre à mes questions, parfois c'est moi qui me laisse surprendre par la rencontre à en perdre mes moyens. Si on se recroise, promis j'alimenterai cette interview.


A.

  Bonsoir à tous, Il est tôt, le jour se lève et j'attends patiemment un usager du tram qui attirera mon attention, accrochera mon regar...

 


Bonsoir à tous,

Il est tôt, le jour se lève et j'attends patiemment un usager du tram qui attirera mon attention, accrochera mon regard : quelqu'un d'un peu isolé - car c'est toujours plus simple de convaincre quand on ne se sent pas observé. Et c'est comme ça que j'ai abordé mon inconnu du jour, esseulé sur le bout du quai.

Je vous présente Mathieu, 20 ans et demi.

Dans la vie mon inconnu du jour est étudiant : " Je viens de terminer ma 3ème année d’ostéopathie, ma 4ème année commence en septembre. Si ça me plait ? Oui carrément ! J'ai toujours été intéressé par le milieu médical ... J'ai longtemps hésité avec un parcours classique en médecine et et j'ai découvert toutes les facettes du métier d'ostéo, ça m'a paru plus adapté à ce que je souhaitais faire. 
Quel a été mon déclic ? L'anatomie, connaitre les symptômes avant de manipuler le patient, la sémiologie et surtout beaucoup de cours de pratique, donc moins de théorie. (rires)
Vocation ? Oui et non, c'est devenu une vocation plus tard mais ce que je savais c'est que je voulais aider les gens depuis longtemps. Pour ne rien te cacher je suis diabétique, donc le rapport au médical a toujours été dans ma vie et ce métier me fascine ; j'ai longtemps hésité avec la médecine quand même. Même si ce n'est pas pareil, je sais qu'à ma petite échelle j'aiderai des gens et ça, ça me comble de ouf ! " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études ?
" La pratique holistique. C'est connaitre l'anatomie du corps, les lignes du corps : parfois on a mal à un endroit dans le haut du corps mais on va traiter le bas, car tout est relié : nerfs / muscles ... Et ça je trouve ça dingue ! 
On nous apprend à observer avant de manipuler et normalement on doit pouvoir identifier d'où vient le problème du patient rien qu'en regardant son corps. " 

Mis à part ses études, Mathieu aime écouter de la musique, jouer du piano - même s'il m'avouera ne pas avoir beaucoup de temps pour pratiquer - , passer du temps avec ses potes à boire des coups : " et ma grande passion c'est le surf ! J'adore ça. " 

Il n'aime pas faire le ménage, les cons, se lever tôt le matin  et les gens qui ne voient pas plus loin que leur bout du nez : " Les gens butés et fermés qui refusent le dialogue, ça m'insupporte ! "

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Ouais carrément ! Les examens sont derrière moi, je reviens d'Hossegor où j'ai pu surfer quelques jours et même si j'ai un job d'été, et bien c'est cool car je suis en vacances. 
C'est quoi mon job d'été ? Je suis magasinier dans une entreprise qui fait des brioches. " 

Le mot de la fin ? 
" Kiffez ! " 

Merci Mathieu et j’espère que nous nous recroiserons un de ces jours dans le tramway.


A.




  Bonsoir à tous,  Sur le chemin du retour vendredi dernier, j'ai abordé un jeune homme qui marchait en direction du tramway avec une pa...

 


Bonsoir à tous, 

Sur le chemin du retour vendredi dernier, j'ai abordé un jeune homme qui marchait en direction du tramway avec une paire de basket à la main, et surtout une paire de Jordan 3 aux pieds. Ma passion pour le basket américain et les chaussures me pousse à aller l'aborder.

Je vous présente Marin, 20 ans.

Dans la vie Marin est entraineur de basket : " Je travaille à plein temps pour une structure et en parallèle je suis en formation pour obtenir le BPJEPS. Si ça me plait ? C'est un super métier, dans un sport que j'adore,  mais le seul point négatif c'est que je suis en décalé par rapport à mes amis. Je bosse le soir et les week-ends à cause des entrainements et des matchs ; et la journée je travaille aussi, mais je fais principalement de l'administratif. "

" Ce qui me plait dans ce métier ? Le contact avec les gens, travailler dans le sport et surtout le basket, car comme je te l'ai dit c'est vraiment 'MON' sport, j'en apprends tous les jours : que ce soit sur le basket,  sur les gens en général ou sur la psychologie de groupe. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Oulala c'est dur comme question, je suis crevé, j'ai passé une nuit blanche j'ai qu'une envie c'est de dormir.
- La fête hier soir ?
- Pas du tout ! Je travaille en tant que veilleur de nuit, pour avoir un peu plus d'argent de temps en temps. Ce n'est pas un boulot régulier, je fais quelques vacations de temps en temps : 1 nuit, 2 nuits, ... parfois 4 ... ce n'est pas régulier mais bon, là j'ai enchainé travail de nuit, travail de jour ... il faut que je dorme. " (rires)

Mis à part tout ça, mon inconnu du jour aime le sport, boire des coups avec les amis, rencontrer des gens, les voyages : " Rien de très fou à te raconter, ça reste des choses banales, non ? "

Il n'aime pas la bétise, la méchanceté, les chips à la crevette : " Ca fait pas un peu Miss France ce que je te raconte ? Je veux la paix dans le Monde ! " (rires)

J'ai en face de moi une jeune entraineur de basket : je suis obligé de savoir quelle équipe NBA il supporte ... Bon, il me dit que pour les gens de mon âge je dois aimer les Bulls et Jordan (rires) ... (Ouais la claque je suis vieux, on a quand même 21 ans d'écart hahaha!)
" Moi je ne suis pas trop une équipe en particulier mais si je devais en citer une, je dirais que cette année j'ai bien aimé les Miami HEATj, ils ont fait des playoffs en mode guerrier, j'aime bien cette mentalité. " 

Le mot de la fin ? 
" Surprenant et sympa ton truc, bon je sais pas si j'irai voir ton blog mais l'idée est cool. " 

Merci Marin et à bientôt, peut-être nous recroiserons-nous dans le tramway prochainement !


A.

  Bonsoir à tous,  J'étais à Pirmil, c'était vendredi matin aux alentours de 6h30 et j'attendais sur le quai. Je me posais la qu...

 


Bonsoir à tous, 

J'étais à Pirmil, c'était vendredi matin aux alentours de 6h30 et j'attendais sur le quai. Je me posais la question si j'allais ou non aborder quelqu'un ce matin car ma motivation était proche de 0/20. Et puis un homme m'adresse la parole, ce qui est un peu étrange de prime abord, mais pas impossible haha !

Il me demande si le tram est proche et s'il peut venir dans ma poche. Bon j'avoue que là, j'ai commencé à prendre mes distances avec ce personnage souriant... Il me parle et ceal n'a pas forcément de sens mais à un moment il semble me raconter sa vie de façon lucide et je me dis que, après tout, pourquoi pas : est-ce en fait une sorte de signe pour me motiver? Je tente !

Alors certes, quand j'y repense c'était un peu décousu, j'avais du mal à savoir quoi écrire, mais je suis content de l'avoir rencontré, et lui aussi d'ailleurs.


Je vous présente Denis, 63 ans. 

Denis est retraité depuis 1 an et demi mais avant il a eu 1 000 vies : " J'ai été boulanger 7 ans, pâtissier 3 ans, j'ai été maçon pendant presque 10 ans et après j'ai été manutentionnaire/préparateur de commandes. Ca me fait plaisir que tu me prennes en photo car j'ai aussi travaillé 4 ans pour une boutique de photographie à Paris. "

Je lui demande de me parler des ses journées de jeune retraité : " Tu veux mon agenda ? (rires) Je me repose, je suis dans mon jardin toute la journée à m'occuper de mes légumes. " 

Après, notre discussion a porté sur son père et son grand-père ; le premier était à la SNCF en tant que conducteur de train, quant au second, Denis me confie qu'il était le " Facteur Cheval ". Sur le moment je note bêtement, et c'est en retranscrivant cette interview que je découvre qui est cette personne en cherchant sur Google... Est-ce vrai ? Avec le recul, je ne sais pas, mais je m'en veux de ne pas avoir pris plus de temps pour creuser cette histoire avec lui.*

Son grand-père était donc, selon lui, Ferdinand Cheval, appelé le Facteur Cheval et Denis me disait : " cherche sur ton téléphone, tu verras qui il était, il a des mausolées à son nom. " 

" Es-tu heureux aujourd'hui Denis ? 

- Heureux ? Je ne sais pas trop, mais ce qui est sûr c'est que je passe un bon moment avec toi dans le tramway. Et que parfois je me vois comme un combattant pour l'entraide, tu sais aujourd'hui chacun rentre chez soi sans s'intéresser aux autres, moi je regrette le temps où l'on s'entraidait dans les villages dès qu'un nouveau arrivait. " 

Le mot de la fin ? 

" Le monde a comme référence le Paradis. Je suis croyant et je crois au Karma et au Paradis ! " 

Merci Denis pour ta gentillesse et ton humour.

J'espère que nous nous recroiserons dans le tramway un de ces matins.


A.


NB : bien évidemment, un rapide calcul à l'appui des dates permet de se rendre compte que l'histoire de famille racontée par Denis n'est pas possible... mais il avait envie d'y croire : cette interview reste touchante et je tenais à vous la restituer au même titre que les autres. 

  Bonsoir à tous,  C'est sur le chemin du retour  la semaine dernière,  que j'ai rencontré mon second inconnu du jour. Assis sur le ...

 


Bonsoir à tous, 

C'est sur le chemin du retour la semaine dernière, que j'ai rencontré mon second inconnu du jour. Assis sur le banc à attendre le tramway, il portait un superbe chapeau et a immédiatement attiré mon regard.

Je vous présente Stan, 50 ans.

Dans la vie Stan est accompagnant : " Je suis accompagnant éducatif et social, plus précisément ! (rires) En quoi ça consiste ? Je fais le suivi et l'évaluation de personnes en situation de handicap. Je suis dans l'inclusion de toutes les personnes, et ça me fait plaisir que tu viennes discuter avec moi, car ça va permettre de parler d'eux. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier : " Parfois j'aide ces personnes à faire le deuil de leur vie passée, mais je les aide aussi vers leur nouvelle vie future. Donc pour cela on établit un diagnostic de la personne, aussi bien physique que son état d'esprit. Une fois ce diagnostic posé, on les accompagne dans leur projet ou leurs démarches... Ça peut être le projet d'une future adaptation au sein de son emploi, ou l'accompagnement dans ses démarches administratives afin de l'aider dans la prise en charge de son handicap. 
Et le plus important dans ce métier que j'exerce depuis qu'un an et demi, c'est que ça m'a ouvert les yeux sur l'ACCESSIBILITE pour les personnes handicapées. Et on est clairement pas bon dans ce domaine, tout est à revoir et c'est un combat permanent pour eux. " 

" 1 an et demi seulement ? Mais tu faisais quoi avant ?
- J'ai eu mille vies ! (rires) A la base j'étais journaliste, je suis bilingue français/anglais, j'ai fait du télémarketing, j'ai écrit, j'ai aussi enseigné,... Et quand je suis arrivé en France il y a 16 ans je n'ai pas réussi à continuer d'exercer mon métier de journaliste car c'est compliqué pour un étranger si tu n'as pas de réseau. 
- Ca t'a déçu ?
- Non pas du tout, je vais toujours de l'avant ! Je ne regrette rien et je fais tellement de choses en dehors de mon travail que je n'ai pas le temps de penser au passé. " (rires)

Je lui demande de me parler de son premier métier : journaliste.
" J'aimais ce travail, être au contact avec les gens ... et surtout écrire, j'aime les mots ! 
- Tu as l'air d'avoir une vie passsionnante, tu devrais écrire un livre. 
- J'y pense, peut-être un jour. " (rires) 

Mis à part son métier, Stan aime : "Je fais beaucoup d'associatif, j'aide les jeunes dans des associations culturelles comme des associations musicales. Je monte des dossiers avec eux car je suis plutôt doué pour tout ce qui est administratif. Je gère des ateliers d'écriture, etc. " 

Il n'aime pas : " Rien ne m'insupporte ! Je suis quelqu'un de positif. " 

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Je suis fatigué ! (rires) Fatigué de ma journée de travail. Mais ce mot heureux ne me plait pas car il renvoie à un plaisir égoïste, moi je suis dans le partage. " 

Le mot de la fin ?
" C'est bien que tu sois venu me parler, ça m'a fait plaisir. " 

Merci Stan pour ta bienveillance et j'espère que nos chemins se recroiseront.


A.

  Bonsoir à tous,  J'attendais patiemment de savoir sur qui j'allais me jeter quand un homme, casque vissé sur les oreilles ,s'a...

 


Bonsoir à tous, 

J'attendais patiemment de savoir sur qui j'allais me jeter quand un homme, casque vissé sur les oreilles ,s'approche du quai.

Je vous présente Vincent, 35 ans.

Dans la vie Vincent est infirmier anesthésiste : " Depuis longtemps ?
- 1 an et demi en tant qu'infirmier anesthésiste mais j'étais infirmier avant... Je me suis spécialisé !
- Vocation ?
- Je déteste ce mot ! (rires) La vocation, il y a comme une forme de sacrifice derrière ce mot. J'adore mon métier mais clairement si je pouvais ne plus travailler et que je gagnais au loto, j'arrête direct !" (rires)

Je lui demande de me parler de son métier, de ce qu'il représente : " C'est un super métier, franchement ! Un métier avec des valeurs, humainement intéressant... Et je me sens utile, surtout exerçant dans un hôpital public, ça fait encore plus corps avec ce que le soin représente à mes yeux.
Attention, ça fait métier parfait mais ça ne l'est clairement pas... On manque toujours de moyens, de personnels soignants mais ça reste un chouette métier chaque jour. " 

Je lui demande de me parler de sa spécialité d'infirmier anesthésiste, comment on monte en compétences : " En fait c'est une formation de 2 ans à temps plein, donc ce n'est clairement pas quelque chose qu'on prend à la légère, c'est un réel investissement. J'aime le côté très technique et la précision que cela demande, d'être en bloc opératoire." 

Mis à part son métier mon inconnu du jour aime : " Ma femme, mes potes, lire et jouer à la console" - il joue à "Call Of Duty" (comme moi, qui suis aussi un grand gamer, mais j'ai oublié de lui demander son identifiant pour se faire une partie un de ces jours ! Ça me ferait kiffer de jouer avec un ancien Inconnu, donc Vincent si tu me lis... envoie ton iD ! haha !)

Il n'aime pas les choux de Bruxelles et l'actualité politique : " La politique c'est intéressant, mais là depuis quelques années il m'agacent... comme beaucoup, je crois ! " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Oui parce que je trouve que je suis dans une bonne dynamique ; dans le pro comme dans le perso. Je me suis marié il y a peu, et prochainement papa, donc tout va bien. " 

Le mot de la fin ? 
" C'était un bon moment dans ce tramway ! ça change, mais je crois que j'avais déjà entendu parler de toi. " (rires)

Merci Vincent, et au plaisir de te recroiser dans le tram ou sur "Warzone" ! :)


A.