Bonsoir à tous,  Après être allé me balader sur la ligne 1 et avoir enchaîné plusieurs refus, je finis par renoncer. Je monte alors ...


Bonsoir à tous, 

Après être allé me balader sur la ligne 1 et avoir enchaîné plusieurs refus, je finis par renoncer. Je monte alors dans le tramway, puis je me décide de descendre à 'Commerce' pour une dernière tentative. Un jeune homme est juste à côté de moi je décide de l'aborder.

Je vous présente Emricque, 20 ans.

Dans la vie Emricque est étudiant en langues : "Je suis en première année à la FAC en LCE (Langues et Cultures Etrangères). Pourquoi cette filière? J'ai toujours été passionné par les langues. Bon, je suis d'origine brésilienne, je parle couramment le portugais et j'aime bien l'anglais aussi : ça aide! (rires)
En fait, à la base j'étais passionné par 2 choses : le bois et les langues. A un moment dans ma scolarité il a fallu faire un choix et c'est le bois qui l'a emporté. Mon père, qui est un sacré bricoleur sachant faire des tonnes de choses, sauf la charpente, je me suis dit que je pourrais combler ses lacunes. (rires) Et donc le bois l'a emporté à ce moment là et j'ai fait un BAC Professionnel en charpente : c'était génial! 

Je dis 'c'était', car j'ai eu une prof qui, sans le savoir m'a fait douter de mon choix. Elle a su me montrer que je m'étais peut-être trompé et que les langues me passionnent plus ! Choisir entre le bois et les langues a été la décision la plus difficile à prendre... Et c'est, entre autres, cette prof qui m'a fait douter de mon choix : madame Charlie.
Pourquoi vouloir enseigner? J'aimerai réussir à transmettre créer une relation prof/élèves comme moi je l'ai vécue, un truc loin des manuels scolaires et susciter l'envie d'apprendre chez eux.
Ce qu'il faut pour faire mes études? Etre rigoureux, organisé, autonome et savoir dire non aux copains qui vont boire des coups!" (rires)

Il me dit être d'origine brésilienne, j'en profite pour lui demander de me parler de lui : "Mon père étant militaire on a énormément voyagé, j'ai grandi dans les îles (Tahiti), au Brésil et en Guyane. Quand j'y pense, j'ai grandi dans des endroits paradisiaques, c'était dingue franchement! A chaque fois que mon père nous annonçait sa mutation on était trop content." (rires)

Il aime le bowling, jouer aux jeux vidéo - League of Legends - le camping sauvage, faire la fête, aller en festival : "Et avec un pote on fait de la musique, moi de la guitare et lui de l'harmonica." 

Il n'aime pas les râleurs, les choux de Bruxelles : "Et les gens qui te jugent sans même te connaître : rien qu'en te regardant, ils se font une idée sur toi. Et ça, ça m'insupporte!" 

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui! Je n'ai pas à me plaindre, j'ai une bonne situation, les études ça me plait, j'ai un petit boulot à temps partiel qui se passe super bien : je suis préparateur de commandes pour la grande distribution." 

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Encore un prof : M. WEIL., c'est un prof de S.E.S (Sciences Economiques et Sociales). Pourquoi lui? C'est quelqu'un qui, en cours, a une énergie débordante, il sait te captiver. Un grand orateur, qui sait être sérieux et à la fois être cool, tout ça en ayant une méthode d'enseignement incroyable! J'espère un jour être un aussi bon prof que lui." 

Le mot de la fin? 
"Sympa de parler avec toi!" 

Merci Emricque d'avoir joué le jeu ce matin, et à bientôt j'espère.

A demain pour un nouvel inconnu !

A.

Bonsoir à tous,  Dure reprise sous la pluie, je ne pouvais pas trop flâner donc j'ai cherché l'inconnu(e) à l'abri ; et ...


Bonsoir à tous, 

Dure reprise sous la pluie, je ne pouvais pas trop flâner donc j'ai cherché l'inconnu(e) à l'abri ; et l'arrêt 'PIRMIL' est quand même bien abrité malgré la pluie qui traverse le toit, et il y a du passage! Après avoir laissé passer 4 ou 5 tramways, j'ai abordé une jeune femme juste à côté de moi, écouteurs dans les oreilles, elle semblait perdue dans ses pensées.

Je vous présente Maëlle, 20 ans.

Dans la vie Maëlle est étudiante en informatique : "Je suis en licence développement & réseau. Pourquoi l'informatique? A la sortie de mon bac S j'étais un peu perdue quant à mon avenir, enfin comme tout le monde, quoi : que faire? quelle filière? quelle école? etc. Je suis allée à un salon de l'étudiant et j'ai découvert une école avec un programme plutôt cool et des gens qui avaient l'air sympa. Comme tout matchait plutôt pas mal je me suis dit que je pouvais essayer! Bon, j'aimais quand même l'informatique à la base, c'est quand même un plus, mais je suis surtout partie dans l'idée de découvrir car je n'étais pas sûre que c'est ce que je souhaitais faire."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"Je suis en alternance dans une entreprise et ce que je peux te dire c'est que les utilisateurs sont chiants et énergivores! (rires) Je suis dans un service où l'on doit répondre à des utilisateurs mais aussi gérer des projets de notre côté. Sauf que nos projets n'avancent pas car nous sommes constamment dérangés par des utilisateurs et je me rends compte que c'est énormément de travail, rien que de répondre à leurs attentes. 
Ce qu'il faut pour être une bonne informaticienne? 
Il faut être sur de soi, organisée, avoir le sens du contact et ne pas être stressée car il peut y avoir parfois un peu de pression." 

Elle aime glander sur son pc, mater des vidéos sur youtube, jouer à la PS4, le ciné et le sport.

Elle n'aime pas les choux de Bruxelles, les gens négatifs, les préjugés et les jugements hâtifs. 

Es-tu heureuse aujourd'hui? 
"Malgré le temps pluvieux, tout va bien! Je commence les cours à 10h, j'ai passé un super weekend, et les études ça va. Pas de raisons de me plaindre!" (rires)

Une personne qui t'a marquée ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Une amie au collège : Clarisse.
Elle est partie trop vite, on ne s'est pas côtoyées longtemps car elle est décédée d'un cancer, mais elle m'a fait prendre conscience que la vie pouvait être courte et qu'il fallait la vivre à 100%. Elle avait toujours le sourire malgré les épreuves qu'elle traversait et j'essaie chaque jour d'être aussi courageuse qu'elle l'était : j'essaie de relativiser!" 

Le mot de la fin? 
"Improbable mais cool! On ne se rend pas compte à quel point ça peut faire du bien de parler avec un inconnu dans un tramway : merci."

Merci à toi Maëlle et bonne continuation dans tes études, on sera peut-être collègues un jour qui sait! 


A.


Bonsoir à tous,  Alors que j'attends tranquillement le tramway sur le quai à Commerce, un homme se positionne juste à côté de mo...


Bonsoir à tous, 

Alors que j'attends tranquillement le tramway sur le quai à Commerce, un homme se positionne juste à côté de moi. Il attire mon regard car il porte un chapeau sur la tête et un grand imperméable en cuir. Il écoute sa musique et je décide de l'aborder : il accepte!

Je vous présente Radwan, 36 ans.

Dans la vie Radwan est cheminot : "Je suis conducteur de train et je me rends à la gare mais pas pour le travail : je vais à Tours. Je suis bien conducteur de train actuellement, mais en plein cœur d'un questionnement personnel et professionnel. Disons que je suis conducteur de train de marchandises, que je travaille en horaires très décalées : c'est très fatiguant! Et comme ce n'est pas ma formation initiale, je me pose des questions sur mon avenir. Ce que je faisais à la base? Je suis pâtissier de formation et la vie m'a obligé à travailler rapidement, j'ai trouvé ce job et voilà! La vie, quoi! " (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"K.V.B : Contrôle de Vitesse par Balises. C'est un système embarqué dans le train qui empêche de faire des excès de vitesse et de griller des feux rouges. Je schématise hein!"

Il aime la photographie, le surf, le sport, les randonnées, la lecture, les films, la musique : "Et découvrir de nouvelles choses! Apprendre et comprendre c'est primordial pour moi."

Il n'aime pas la badiane (anis étoilé) : "Et l'évolution de la société dans laquelle nous sommes! Egoïste, individualiste, etc."

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui! Pourquoi? Et bien parce qu'au travers de ce que tu fais je m'ouvre aux autres et au monde, et ça me plaît." (rires)

Le mot de la fin? 
"Merci de proposer de participer à ta démarche, je trouve que c'est ultra positif! Merci."

Merci à toi Radwan et à une prochaine peut-être sur le quai du tram!


A.

Bonsoir à tous,  Comme je savais que j'avais un peu de temps à la sortie du travail, je n'ai abordé personne ce matin. J'...


Bonsoir à tous, 

Comme je savais que j'avais un peu de temps à la sortie du travail, je n'ai abordé personne ce matin. J'ai donc littéralement campé 15-20 minutes à l'arrêt 'HALUCHERE' ! Et j'ai finalement fini par aller aborder le mec le plus isolé sur le quai. Coup de chance, il accepte direct : "Je crois avoir entendu parler de toi dans les médias, non? Je ne suis pas vraiment un inconnu car je bosse pour la TAN." 

Je vous présente Benoît, 39 ans.

Dans la vie Benoît est conducteur de tramway et bus : "10 ans que j'exerce ce métier, ça passe vite. Si j'aime mon job? Y a pire comme métier, mais il y a forcément mieux. Disons que mon épanouissement, je ne le trouve pas dans mon travail mais plus en dehors, sur mon temps perso. A la base j'aime côtoyer les gens, c'est ce qui m'a d'ailleurs attiré vers ce métier, mais aujourd'hui c'est différent : je suis lassé. Ou alors c'est parce que je fais ma crise de la quarantaine ; mais j'ai l'impression de ne voir que des gens qui râlent. (rires) C'est sûrement pour cela que je préfère conduire un tramway à un bus, je suis dans une sorte de cocon, enfermé à conduire. Alors oui, l'envers de la médaille c'est que je perds le contact avec les gens, j'en ai conscience. Mais tu sais, avec ce climat tendu pour le moment, je me conforte la dedans ; j'assume le fait d'avoir baissé les bras. Après, je sais que derrière chaque usager il n'y a pas que du mauvais, mais les incivilités répétées et les violences vous aident à couper tout dialogue, alors que je sais pertinemment que c'est le contraire qu'il faudrait faire : aller vers les autres et ne pas stigmatiser les usagers. 
Je tiens un discours de mec blasé, mais comme tu peux le constater j'ai le sourire, je discute volontiers avec n'importe qui... Mais je mets ça sur la crise de la quarantaine. Je suis un peu en phase d'introspection quant à mon avenir !" (rires)

Il aime voyager, la randonnée, la nature : "Et j'aime surtout sortir de la ville, retrouver le calme de la campagne... Toute la semaine je vis avec la ville, donc dès que je peux je la fuis !" (rires)

Il n'aime pas l'indifférence et le gigot d'agneau : "Un truc qui m'agace, c'est l'absence de bonjour dans les bus quand les gens passent devant toi. Moi je ne suis pas à cheval sur le fait de montrer son ticket, mais je le suis sur le 'bonjour' !"

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui je suis heureux d'avoir partagé ce moment avec toi, ça a changé ma journée."

Le mot de la fin? 
"Merci... Non! Un grand merci à toi pour ce que tu fais !"

Merci à toi Benoît d'avoir joué le jeu de l'interview, j'espère que l'on se croisera dans un tram ou dans un bus. 


A.


Bonjour à tous,  Ce matin j'avais envie de trouver l'inconnu du jour à 'PIRMIL', j'ai donc attendu, recroisé un ...


Bonjour à tous, 

Ce matin j'avais envie de trouver l'inconnu du jour à 'PIRMIL', j'ai donc attendu, recroisé un ancien inconnu 'Fabrice', pris 2 refus et vu un jeune homme arriver sur le quai.
Il porte une grosse mallette en métal et une cravate. Ces deux éléments réunis m'intriguent, je l'aborde! 

Je vous présente Corentin, 17 ans.

Dans la vie Corentin est lycéen : "Je suis en BAC PRO cuisine et actuellement en troisième année. J'adore ce que je fais, j'ai découvert la cuisine lors d'un stage en pâtisserie à la fin du collège. A la base, c'est d'ailleurs cette dernière qui m'intéressait le plus, j'ai décidé de m'orienter vers cette filière, et donc la cuisine. D'ailleurs aujourd'hui j'aime autant la cuisine que la pâtisserie! (rires)
Pourquoi? J'aime innover, inventer de nouvelles choses, laisser s'exprimer ma créativité et surtout je prends plaisir à faire déguster mes assiettes aux gens. Et puis il y a aussi tout le côté technique, comme les différentes tailles, les différentes cuissons, etc." 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"La cuisson sauté déglacé : c'est une viande sautée au beurre, puis on la retire de la poêle, on garde le suc de viande et de matières grasses, on fait suer des garnitures et on les flambe, on glace au vin blanc ou rouge (tout dépend du glaçage que l'on souhaite obtenir).
Grosso modo c'est ça la cuisson sauté déglacé! (rires)
Ce qu'il faut pour être un bon cuisinier? 
Etre rapide, être à l'écoute, être concentré, pratiquer chez soi car on apprend tous les jours et pas qu'à l'école, et ne pas avoir peur de diriger, car à la fin du BAC PRO on doit savoir diriger une cuisine." 

Il aime le foot - il supporte le FCN, le volley, sortir avec les potes et les jeux vidéo. 

Il n'aime pas les gens en retard, les mythos et les hypocrites, le topinambour et le panais : "Et en ce moment je n'en peux plus des cours, vivement la fin de l'année!" (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui ça va pour l'instant! Il y a pire que moi je pense, je n'ai pas à me plaindre car j'ai de la famille, la santé, et je m'éclate dans mes études."

Une personne qui t'a marqué dans ta vie ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Sans hésitation Eric, un chef pâtissier à Vertou. Il a une manière de travailler qui me plaît ; il m'épate, j'ai hâte de faire mes stages chez lui car je sais que ça va être un très bon mentor pour moi." 

Le mot de la fin? 
"A vos couteaux !" (rires)

Merci Corentin et au plaisir de te recroiser sur le quai du tramway de Pirmil !


A.


Bonsoir à tous,  Après mon manque de motivation de vendredi - et oui, je l'avoue, cela m'arrive de temps en temps - je suis ...


Bonsoir à tous, 

Après mon manque de motivation de vendredi - et oui, je l'avoue, cela m'arrive de temps en temps - je suis arrivé ce matin dans le tramway plus motivé que jamais. Et c'est en montant dans la rame que j'ai abordé une jeune femme avec ses écouteurs sur les oreilles.

Je vous présente Louise, 23 ans.

Dans la vie Louise est étudiante : "Je fais sciences politiques à l'université de Rennes. Pourquoi sciences po? J'ai toujours eu envie de travailler au sein d'une collectivité, et sciences politiques est un moyen comme un autre d'y arriver. Dans cette filière j'aime aussi l'aspect pluridisciplinaire : on y fait aussi bien de la sociologie que du droit et de l'histoire. Ça n'est pas vraiment une vocation, mais ça c'est fait petit à petit, et ce depuis la 3ème où l'on doit faire ses choix. Et puis j'ai fini par faire un service civique dans une mairie grâce auquel j'ai su que c'est ce que je souhaitais faire : le déclic!" 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études? 
"On a étudié un texte très technique et avec beaucoup de contractions de mots, un m'a fait sourire : implexibilité. Une contraction de implication et complexe, c'était du charabia, je n'ai rien compris au texte mais ce mot m'a marquée! (rires)
Une qualité? La curiosité."

Elle aime : "Du fait de mes études j'ai peu de temps pour autre chose, mais avant j'aimais faire du sport - je faisais du basket - et aller au cinéma. C'est frustrant de ne pouvoir rien faire, mais je ne désespère pas je me rattraperai plus tard." 

Elle n'aime pas l'injustice, le roquefort : "Et en ce moment ce que je déteste, c'est l'élection de TRUMP."

Es-tu heureuse aujourd'hui? 
"Bof! Mais plutôt oui, quand même.
Pourquoi bof? C'est lundi matin, je vais à Rennes en covoiturage et j'ai des partiels cette semaine... J'ai connu mieux comme début de semaine!" (rires)

Une personne qui t'a marquée ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Ma famille! Ils sont tous mon pilier, ils me font avancer et me soutiennent." 

Le mot de la fin? 
"C'est chouette de faire ça : parler à des inconnus!"

Merci Louise et on se croisera peut-être un de ces jours à Rennes.


A.



Bonsoir à tous,  Comme annoncé ce matin sur la page Facebook, je n'ai pas pu rédiger l'article sur mon inconnu d'hier et...


Bonsoir à tous, 

Comme annoncé ce matin sur la page Facebook, je n'ai pas pu rédiger l'article sur mon inconnu d'hier et c'est donc avec une journée de retard que je vous présente un mec super sympa.

Je vous présente Pierre, 24 ans.

Dans la vie Pierre est en formation : "Je suis actuellement en formation en horticulture (culture des plantes). Je passe actuellement un BEPA travaux horticoles (BEPA = Brevet Etudes Professionnelles Agricoles), cette formation me permettra de devenir soit pépiniériste, horticulteur, ou maraîcher ; et c'est d'ailleurs ce dernier métier qui m'intéresse le plus.
Pourquoi cette formation? Et bien parce qu'il était temps de me former à quelque chose à 24 ans! (rires) Plus sérieusement, j'étais saisonnier, que ce soit dans les vendanges, le muguet ou les marais salants. Même si à la base je faisais les saisons pour les sous, j'ai pris goût à travailler au contact de la nature. Et même si c'est très dur, et bien je prends plaisir à ça... Alors attention, je ne vais pas n'importe où pour les saisons, je cherche toujours des lieux où on ne fait pas de l'agriculture intensive."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"Il faut être résistant car on est dehors tout le temps et en ce moment avec ce froid polaire, c'est difficile. Et puis, physiquement, c'est un métier dur : on est souvent baissé, accroupi, et même si j'essaie de faire attention à mes postures... et bien souvent on rentre le soir fatigué et avec mal au dos." 

Il aime les jeux vidéo - league of legends-, sortir avec ses amis, écouter de la musique : "Et même si je n'ai pas trop le temps en ce moment, et bien je fais de la musique. Je joue des percussions, du mélodica : un clavier où l'on souffle dans un tube ; et aussi de l'accordéon diatonique."

Il n'aime pas le céleri et les intolérables intolérants : "Tu sais, ces cons qui essaient coûte que coûte de répandre leurs conneries aux autres !" (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Plus ou moins! Suite à des soucis personnels, disons que c'est toujours compliqué, mais que chaque jour qui passe est un jour meilleur : ça revient lentement."

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Pierre Rhabi : un agriculteur pionnier de l'agro écologie. Il prend soin du sol et il prône la sobriété heureuse." 

Le mot de la fin? 
"L'échec n'est pas de ne pas réussir mais plutôt de ne pas avoir essayé."

Merci Pierre, et désolé de publier notre rencontre avec 24 heures de retard. Au plaisir de te recroiser !


A.

Bonsoir à tous, Aujourd'hui, édition spéciale ! C'est jour de repos pour notre interviewer habituel qui s’octr...







Bonsoir à tous,


Aujourd'hui, édition spéciale ! C'est jour de repos pour notre interviewer habituel qui s’octroie un assistant. Après un rendez-vous à Commerce, choix est fait de nous rendre à la gare. Une première tentative auprès d'une demoiselle échoue et notre interviewer titulaire remarque un jeune homme qui attend son tram.



Nous vous présentons Cyril, 28 ans


Dans la vie, Cyril est brancardier, un métier aussi physique que mental. Aider les gens est une vocation pour Cyril, vocation venue suite à une nuit très longue (et un long périple entre la Norvège et le Hellfest) passée au chevet d'un membre de sa famille. "Je n'avais pas de nouvelles, j'ai eu tellement peur quand le médecin m'a dit qu'il devait me parler". Au matin, l'homme, nantais depuis 3 ans, décide de tout arrêter (cigarette etc...) et de se consacrer aux autres : le début d'une vocation. Ce qu'il aime, c'est engager la conversation avec les personnes, essayer de les rassurer. Il travaille du lundi au dimanche, mais pas la nuit. Il souhaite progresser dans ce métier mais rencontre des difficultés pour financer ses projets.



Nous lui demandons de nous apprendre un truc sur son travail.
"C'est un métier où il faut être à l'écoute des autres, où il faut avoir beaucoup d'empathie pour les gens. Il faut également une bonne condition physique, sinon on ne fait pas de grosses interventions, celles ci étant réservées aux infirmiers ou secours d'urgence."

Il aime la musique, du blues au métal, le sport, et est passionné d'informatique, Mais sa plus grande passion c'est le bonheur, autant pour lui mais surtout pour les autres, notamment les personnes en précarité.

Es-tu heureux aujourd'hui?
"Un peu le moral en baisse mais c'est normal car ses projets mettent un peu de temps à se réaliser. Mais bon, il faut toujours avoir la tête haute!"



Le mot de la fin?
"La vie, elle est jamais comme dans nos rêves, elle est jamais figée. C'est un mal pour un bien !"


Merci Cyril et à une prochaine dans le tramway je l'espère.


Article rédigé par mon invité du jour : Ludovic.




Et maintenant Ludovic vous parle de son expérience : 


Drôle d'impression que l'on ressent, quand on prend la place de quelqu'un dans son activité. D'abord, vous parlez de la personne. Ouvert, très vite attachant, je pense que nous avons bien accroché (c'est la barbe, sûrement). Ensuite, j'ai pu voir sa phase d'approche et je me suis dit : "Heureusement que c'est lui qui l'a amenée, j'aurais été incapable de le faire moi-même", sensation qu'il a du ressentir lors de ses premières interviews.
La réaction des deux personnes abordées, c'est d'abord une histoire de personnalité. La demoiselle a semblé sur la réserve, mais bon... d'un côté avoir deux grands barbus qui l'accostent à 10h le matin peut surprendre. Après ce refus, il a fallu trouver quelqu'un d'autre et c'est là que l’œil aguerri de l'habitué a pu détecter Cyril, que je n'avais même pas vu (la demoiselle par contre je l'avais repérée... bizarre non ;) ). Ensuite il faut convaincre, et là c'est assez impressionnant. Je pense qu'Allan pourrait faire signer des pétitions à l'entrée des supermarchés...

Enfin, ce fut mon tour, dans le rôle de l'interviewer. Un moment sympa, avec surtout un "inconnu" sympa sous l’œil et avec l'aide plus que précieuse de notre interviewer en chef. Une main serrée, on remonte dans le tram, on papote quelques arrêts avant de se quitter...
Trop vite, trop sympa, c'est déjà fini et la promesse d'un verre en ville prochainement, une expérience inoubliable (l'interview, pas le verre).




Ludovic

Bonsoir à tous,  Alors que je pense à aller en direction de Neustrie (ligne3), je remarque sur le même quai que moi un jeune homme a...


Bonsoir à tous, 

Alors que je pense à aller en direction de Neustrie (ligne3), je remarque sur le même quai que moi un jeune homme avec ses cheveux décolorés. Et comme en plus j'adore la forme de ses lunettes, je me dis qu'il faut que je l'aborde. Il accepte, mais en fait ne prend pas le tramway il attend une amie qui va arriver dans le prochain tramway : j'ai 6 minutes pour l'interview. 

Je vous présente Killian, 17 ans.

Dans la vie Killian est étudiant : "Je suis en CAP coiffure, c'est ma première année et c'est vraiment une vocation! J'ai toujours été attiré par ce métier et c'est à la fin de la 3ème, quand il a fallu choisir vers quoi se tourner, que j'ai décidé de tenter la coiffure. Pourquoi ce métier? J'aime la mode, la coiffure bien évidement, et le contact avec les gens. Après, je vais continuer vers un BP (Brevet Professionnel) et ensuite je pense travailler plusieurs années dans des salons avant d'ouvrir "peut-être" mon futur salon." 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études? 
"Pour faire une coloration, il faut un tube de coloration et de l'oxydant. On ajoute plus ou moins d'oxydant en fonction de la couleur de cheveux de la personne, parce que si elle a les cheveux foncés ou clairs, ce ne sera pas la même quantité. Une qualité? Etre sociable, soigneux et minutieux."

Il aime sortir avec ses amis, faire la fête : "Et je fais du volley depuis 6 ans!" 

Il n'aime pas les gens hautains et les épinards.

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui, j'ai de la chance tout se passe bien pour moi."

Son amie vient d'arriver sur le quai du tramway, elle se demande pourquoi je pose des questions à Killian, elle me prend pour un contrôleur qui le verbalise.
Je pose à Killian ma question : cite-moi une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui?
"Elle : Sandy. Pourquoi elle m'influence? Sa façon d'être, elle fait ce qu'elle veut quand elle veut et elle dit ce qu'elle pense. Grâce à elle je ne me retiens plus comme je pouvais le faire avant. Je suis enfin moi et je l'en remercie!"

Le mot de la fin? 
"C'est une bonne initiative de faire ce que tu fais!"

Merci Killian et Sandy et bonne chance pour la suite de vos études.


A.

Bonsoir à tous,  Ce matin quand je suis sorti de chez moi je n'avais pas envie de faire d'interview.J'étais déjà parti e...


Bonsoir à tous, 

Ce matin quand je suis sorti de chez moi je n'avais pas envie de faire d'interview.J'étais déjà parti en me disant qu'il n'y aurait pas de publication. On est vendredi, la fatigue se fait ressentir, surtout quand tu te lèves à 5h10 toute la semaine. Et puis tu arrives à l'arrêt de tramway et tu vois une nouvelle tête sur le quai! Quand je dis nouvelle ce serait plutôt : tu vois une tête tout court, car en général je suis seul à cette heure si matinale. Donc je me suis dit "allez on va bien voir si ça marche du premier coup".

Je vous présente Greg aka Bozz, 33 ans.

Dans la vie Bozz est déménageur : "J'aime mon boulot, ça change tous les jours, il n'y a pas de côté routinier mais par contre, ça ne paie pas! (rires) 
Une vocation? Non pas du tout, c'est arrivé par hasard. Plus jeune j'habitais dans le nord, et on faisait du skate avec les potes sur une petite place. Ça faisait un peu de bruit, les planches de skate sur le sol, sur les barres en métal, les bancs, etc.
On ne faisait rien de mal, si ce n'est un peu de bruit dans le quartier et il y avait un mec qui gueulait sur le bruit que l'on faisait. Sauf que ce mec était patron d'une boîte de déménagement, et pour nous empêcher de faire du skate tout l'été, il nous a proposé de travailler pour lui pendant les vacances. C'est comme ça que j'ai commencé dans le déménagement ! (rires)
Et puis il y a ce côté où tu aides les gens, où tu échanges avec eux, et ça c'est super. J'aime bien recroiser dans la rue les gens que j'ai aidés à déménager, on se salue et c'est gratifiant je trouve."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"On ne se rend pas compte, mais on entre dans l'intimité des gens quand on déménage, les gens nous laissent leurs clés, nous font rentrer chez eux et, bien sûr, nous font confiance. Je trouve que c'est une grande responsabilité que d'avoir la confiance de quelqu'un qui t'ouvre son chez-lui, ses affaires : sa vie.
Ce qu'il faut pour être un bon déménageur? Avoir un peu de condition physique et être sociable."

Il aime faire la fête, ses potes, aller en festivals, les voyages : "Je suis pas en CDI et je ne le souhaite pas! Je bosse principalement aux beaux jours puis en général l'hiver je prends un billet d'avion et je me casse en Asie découvrir le monde au soleil! Moi je veux profiter de la vie et pas cantonner à un train train quotidien." (rires)

Il n'aime pas l'hypocrisie, la lavande : "Ouais la lavande : j'ai toujours détesté cette odeur, je sais pas pourquoi, c'est un truc de vieux! (rires) Et un autre truc que je n'aime pas : la bière sans alcool! Je ne vois pas l'intérêt de ce truc et en plus c'est dégueu."(rires)

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Ouais grave! Je viens d’emménager dans une maison et j'ai envie de faire une mini rampe dans le jardin, mais pas sûr que le proprio soit d'accord! (rires) Sinon, je relativise énormément, je n'ai pas de quoi me plaindre. Tu sais, j'ai une amie qui a 30 ans, courageuse comme jamais je ne le serai, et qui des problèmes de santé : je l'admire pour son combat et ça me rend plus fort pour la soutenir. Sa combativité est un exemple pour moi et je me dois d'être là pour elle." 

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Tous les vieux skateurs, les pionniers qui ont tout inventé comme Rodney Mullen, Chris Haslam, etc. Les mecs sont toujours là et ce malgré les blessures, franchement respect!"

Le mot de la fin? 
"Le mot qui va résumer mon weekend : alcool !" (rires)

Merci Bozz, bon weekend et peut-être à lundi matin dans le tramway !


A.





Bonsoir à tous,  Ce matin je suis allé faire un tour au terminus de la ligne 3, et je crois que c'est la première fois que j'...


Bonsoir à tous, 

Ce matin je suis allé faire un tour au terminus de la ligne 3, et je crois que c'est la première fois que j'interview quelqu'un à cet arrêt. C'est un brin surpris et amusé que mon inconnu du jour accepte volontiers.

Je vous présente Arnaud, 40 ans dans 1 mois.

Dans la vie Arnaud travaille pour la métropole à la direction des déchets : "On supervise la communication opérationnelle, la relation entre les usagers et les déchets. On essaie d'être le maillon entre les services techniques et les habitants. En quoi consiste mon job? Je vais beaucoup sur le terrain à la rencontre des différents acteurs, tels que les habitants, les associations, les bailleurs, les collègues des différentes institutions, etc. Le but étant toujours de dialoguer avec eux car ils sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain. 
J'adore ce que je fais, j'ai commencé en mars dernier et c'est un choix de ma part d'intégrer cette direction. Ce que je faisais avant? Je bossais dans une filière plus culturelle et je trouvais que j'en avais fait le tour, alors j'ai décidé de revenir à ce pourquoi j'avais fait des études : l'environnement. D'ailleurs, aujourd'hui l'environnement tient une place importante dans notre quotidien et je ne parle pas que de déchets, mais aussi bien les ressourceries que les AMAP, etc."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"Un P.A.V : un Point d'Apport Volontaire. Tout le monde l'utilise mais personne ne sait ce qu'est un PAV! (rires) Quand tu vas jeter ton verre ou tes cartons, et bien tu les mets dans un PAV, c'est une colonne à déchets mais spécifique à un type de déchets. 
C'est un peu ça aussi mon job : vulgariser le langage qui est 'parfois trop' technique pour les habitants. (rires)

Une qualité? Il faut aimer les gens, je pense d'ailleurs que les personnes qui travaillent dans le service public et qui n'aiment pas les gens sont, selon moi, dans la faute professionnelle." 

Il aime la batterie - il en a joué 5 ans - et surtout le théâtre d"impro : "J'ai commencé sur le tard, à 27 ans : j'ai toujours rêvé d'en faire mais je ne m'en sentais pas capable. Et puis je suis entré dans une association et le contact est très vite passé avec les gens, c'est ce qui m'a motivé à rester. Et j'adore ça, même si ça prends énormément de temps, surtout qu'aujourd'hui je suis président de l'association." 

Il n'aime pas les brocolis, s'ennuyer, la couture : "Et je n'aime plus l'auto censure! Je m'explique : Je trouve qu'aujourd'hui on ne peut plus ne pas être d'accord avec quelqu'un. Je trouve que le ton monte tout de suite et que l'on essaie de te faire passer pour quelqu'un qui veut imposer à l'autre son idée, alors que je pars du principe que l'on ne peut pas être d'accord sur tout, mais que le dialogue est là pour discuter. Ça ne veut pas dire que l'on changera d'avis mais que, pendant un moment, on a discuté avec conviction d'un sujet calmement. Et qu'à cause de cela on évite les sujets qui fâchent, ce qui est à mon avis, bien triste pour notre société."

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui! J'aime ce que je fais, je suis content d'aller au boulot, et même si je m'isole dans mes livres dans le tramway et bien c'est un moment où je suis content car sinon je n'ai pas le temps de lire." (rires)

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Ma prof d'impro : Anna. Pourquoi elle? Et bien elle a réussi à m'ouvrir l'esprit sur des tonnes de choses, et grâce à elle ma vie a pris un tournant car elle m'a montré que j'étais capable de faire plein de choses. Elle a su révéler ma confiance en moi!"

Le mot de la fin? 
"Plaisir et curiosité sont mes leitmotiv pour 2017. On passe à côté d'énormément de choses si on n'est pas curieux, enfin je trouve!" (rires)


Merci pour ta sympathie et de t'être livré à moi pendant ce long trajet de tramway Arnaud, tu es donc mon inconnu du jeudi. 


A.