Bonsoir à tous, La semaine dernière, c'est sur le quai du tram que j'ai abordé mon second inconnu... Je dis bien "second"...

 


Bonsoir à tous,
La semaine dernière, c'est sur le quai du tram que j'ai abordé mon second inconnu... Je dis bien "second" car cela ne fonctionne pas toujours du premier coup. Ce n'est pas toujours simple d'accepter de se faire photographier et interviewer à 6h20 du matin, haha !
Je vous présente Manu, 48 ans.
Dans la vie, Manu est tailleur de pierres, il exerce ce métier passionnant depuis vingt ans. Je lui ai demandé de me parler de son parcours : "En fait, c'est à un moment de ma vie où j'avais besoin de faire un virage professionnel à 180 degrés. (rires) J'ai fait une fac de Lettres, puis j'ai travaillé dans le social un peu par hasard, puis l'intérim... et c'est à ce moment-là que j'ai eu deux possibilités qui m'intéressaient : le travail du bois (charpente) ou la pierre (tailleur). Pourquoi ai-je choisi la pierre ? Et bien tout simplement parce que la charpente, ça peut parfois être un peu l'usine de grosses pièces fabriquées à l'avance... Moi, j'avais besoin et l'envie d'un métier traditionnel, très concret que je façonne moi-même."
Je lui ai demandé de m'apprendre un truc sur son métier : "Un conseil à l'ancienne ! Le principe du 3/4/5, si tu n'as pas d'équerre, c'est la base en mathématiques... Si les côtés d'un triangle mesurent respectivement 3, 4 et 5 centimètres (ou toute autre mesure), il doit y avoir un angle droit de 90 degrés entre les côtés les plus courts. Un petit conseil qui peut toujours servir, et pas que dans mon métier. (rires) Sinon, un formateur m'avait dit qu'il faut 10 ans pour devenir bon tailleur de pierre, parce qu'un bon tailleur de pierre est un fainéant : il faut savoir faire un minimum d'effort pour un maximum d'efficacité. C'est un métier difficile, dur physiquement, donc il faut savoir s'économiser au plus possible."
Mis à part son métier, Manu aime lire, faire de la moto, et il vient d'être papa pour la troisième fois, donc il aime passer du temps avec ses enfants.
Il n'aime pas le monde dans lequel on vit : "Je ne sais pas si je suis optimiste ou inconscient d'élever mes enfants dans ce monde, peut-être un peu des deux. Humainement, c'est compliqué et écologiquement, qu'est-ce que l'on va leur laisser..."
"Es-tu heureux aujourd'hui ?
- Oui ! Je trouve ton concept super sympa, je passe un bon moment... ça met de bonne humeur tôt le matin, et tu as raison, personne ne se parle dans le tram."
Le mot de la fin ?
"Très bonne journée et merci."
Merci à toi, Manu, c'était super sympa de te croiser et de discuter sur le quai... J'espère que nous nous recroiserons prochainement.

A.

  Bonsoir les gens !  C'est avec un peu, enfin, beaucoup  de retard que "nous" vous présentons l'interview de l'inconn...

 


Bonsoir les gens ! 

C'est avec un peu, enfin, beaucoup de retard que "nous" vous présentons l'interview de l'inconnue du jour. Quand je dis "nous" je fais bien sûr référence à mon père et moi. Nous avions interviewé 2 anonymes dans le tramway lors de ce samedi passé ensemble sur les lignes de tram ! 

Nous vous présentons Vered, 38 ans.

Dans la vie, Vered est freelance en communication internationale. "En quoi consiste mon métier ? Eh bien, j'aide les entreprises françaises à gagner en visibilité à l'international."

"Est-ce que c'était ton rêve de faire ce métier ?
- Non ! (rires) Je suis Américaine, j'ai obtenu un Master en psychologie. Après cela, j'ai travaillé dans la publicité. À un certain moment de ma vie, une opportunité s'est présentée à moi, et c'est ainsi que j'ai atterri dans la communication internationale."
Je lui ai demandé de nous enseigner quelque chose sur son métier. "Tant que tu crois en ce que tu racontes, les autres te croiront ! C'est clairement la devise de mon métier."

En dehors de son travail, Vered aime voyager, cuisiner, aller au cinéma et passer du temps avec des amis.

Ce qu'elle n'aime pas : "Je déteste les profiteurs, ceux qui usent de stratagèmes pour exploiter et prendre l'ascendant sur quelqu'un."

"Es-tu heureuse aujourd'hui ?
- Alors, je n'aime pas ce mot : 'heureux' ! Tu peux ajouter ça aussi. (rires)
- Pourquoi n'aimes-tu pas cette question ?
- Je trouve que cela réduit la vie. Laisse-moi m'expliquer. (rires) Pour moi, si tu me demandes si je suis heureuse là, tout de suite, je peux te répondre oui... mais cela réduit ma vie. Il y a des hauts et des bas."

Le mot de la fin :
"Il fait chaud dans le tramway !" (rires)

Merci à Vered, et peut-être nous recroiserons-nous un de ces jours.

R.
(Cette interview a été réalisée avec mon papa)

  Bonsoir à tous,  Cette fois-ci ce n'est pas l'Inconnu du Tramway qui vous présentera l'inconnu du jour mais moi sa fille : je ...

 


Bonsoir à tous, 

Cette fois-ci ce n'est pas l'Inconnu du Tramway qui vous présentera l'inconnu du jour mais moi sa fille : je m'appelle R. j'ai 12 ans et j'ai pris la place de mon "vieux" père. J'ai grandi avec le projet de mon "vieux" père et j'ai voulu essayer pour les 10 ans de l'Inconnu de prendre sa place :)
Nous sommes donc partis, mon papa et moi, à la rencontre d'anonymes dans le tramway un samedi aprèm'.

Je vous présente Eliot, 31 ans.

Eliot est professeur d'Histoire-Géographie depuis 4 ans dans un collège du 93 :
" J'adore mon métier ! On ne s'ennuie pas avec les élèves, chaque jour est différent : ils ne posent jamais les mêmes questions ... J'aime par dessus tout transmettre mes connaissances aux enfants car pour moi ce métier c'est de la transmission.
- Vocation?
- Oui et non ! Je suis passionné d'Histoire depuis longtemps mais je n'ai pas su tout de suite que je voulais en faire mon métier. "

" Peux-tu nous parler de ton parcours ?
-  Avant de débuter mon métier j'ai fait des études de Lettres, pensant m'orienter vers du journalisme, puis pour différentes raisons j'ai bossé dans la restauration ainsi qu'aux Machines de l'Île pendant 2 ans. Après toutes ces expériences j'ai eu envie de reprendre mes études pour devenir professeur ."

"As-tu une anecdote ?
- Est-ce que toi R. tu es déjà allée à Paris?
- Oui, 2 fois.
- Sache que tu es allée plus souvent à Paris que les enfants du 93 qui ne sortent pas de leur département, malheureusement." 

" En dehors de mon métier j'aime profiter de mes loisirs comme :  la randonnée, faire du vélo, passer du bon temps avec mes amis, ou encore aller au théâtre.
En revanche je n'aime pas l’extrême droite, ni les gens de pouvoirs car bien souvent ce sont des menteurs ! " (rires)

Eliot a le sourire, il a l'air heureux donc je lui pose la question : " Es-tu heureux, là, tout de suite, maintenant ?
- Oui car je vis avec une personne que j'aime , j’apprécie mon métier , j'ai un bon entourage donc je n'ai pas de raison d'être malheureux !"

Mon père termine toujours ses interviews par le mot de la fin donc à mon tour de poser cette question !

" Eliot, le mot de la fin ?
 - J’espère que cette année on va enfin se serrer les coudes et non se diviser les uns des autres ."

Merci à l'inconnu du jour de nous avoir accordé un peu de son temps :)


J'espère que l'interview vous a plu et que vous me préférez maintenant à mon papa. Mardi prochain je vous présenterai l'interview de notre seconde rencontre : Vered !

Bonne soirée les gens !


R. 

  Bonsoir à tous,  Vendredi je quitte le travail aux alentours de 16h30 et je me dirige vers le terminus de la ligne 3 'Marcel Paul'...

 

Bonsoir à tous, 

Vendredi je quitte le travail aux alentours de 16h30 et je me dirige vers le terminus de la ligne 3 'Marcel Paul' ... Comme j'ai un peu de temps, j'observe, j'attends sur le quai. Les minutes passent, les trams arrivent, partent, etc. Puis un homme descend du tramway et s'assied directement sur le banc du quai. Il a un sac à dos, le pose sur ses jambes et sort un livre de mots-mêlés.
Souvent, quand les gens descendent d'un tramway et se posent directement, c'est qu'ils attendent quelqu'un comme un covoit' par exemple. Mais cet homme ne regarde pas sa montre, je décide de l'aborder.

Je vous présente Jean-Louis, 57 ans.

Dans sa vie professionnelle, Jean-Louis ne fait plus rien : " Suite à des problèmes de santé, je ne peux plus travailler ... Je suis malheureusement en repos forcé ! Blessé au travail ? Oui et non, plutôt usure de la vie : mon dos ! Qu'est-ce que je faisais avant ? J'ai eu mille vies, mon ami ! 
J'ai travaillé en tant qu'agent d'accueil, agent de surveillance, magasinier en supermarché, guichetier au cinéma, j'ai fait de la distribution de journaux, j'ai travaillé dans un vidéo club, du terrassement dans le bâtiment, de la démolition, de la peinture, de la tapisserie, agent d'entretien ... C'est tout ça qui m'a usé et mis au repos. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses multiples expériences professionnelles.
" Franchement, même si j'aurais bien aimé avoir un métier plus stable, la diversité de tout ce que j'ai fait m'a permis de rencontrer une multitude de personnes : des jeunes, des vieux, des personnes qui sortent de prison, des personnes qui ont été licenciées, je me suis fait licencier aussi d'ailleurs ... Mais c'est aussi ça, la vie. Mais on ne va pas se mentir, parfois certains jobs ont plus été subis, mais pas le choix, faut travailler, hein ! Pour manger, payer les factures ... pas toujours simple la vie. 
J'ai vu des gens reprendre le travail à 63 ans, par manque de choix ! Et ça ne va pas s'arranger, j'espère que tu es prêt à bosser encore plus longtemps parce que vous, les jeunes, ça va pas être simple. "

Je sens que mon inconnu du jour, frappé par la dureté de la vie tout au long de son parcours, en a un peu gros sur la patate, je décide de changer de sujet et passer aux questions d'après.

" Mis à part ces problèmes de santé, qu'aimes-tu faire en loisir ? 
- Regarder le foot à le télévision, comme un bon sportif du canapé ! (rires) J'aime marcher, j'adore le couscous !!! Je suis cinéphile, j'adore aller au cinéma ... J'ai hésité à y aller là, et puis je me suis dit qu'aller marcher, prendre le tram c'était aussi pas mal, vu la météo. 
Un acteur qui m'a marqué ? John Cassavetes ! "

Il n'aime pas les choux de Bruxelles, les salsifis, les huîtres, les smartphones, les gens qui envoient des SMS au lieu d'appeler : " et je déteste les réseaux sociaux ... Une bien belle connerie ! " 

" Es-tu heureux aujourd'hui ?
- Je ne suis ni heureux, ni malheureux mais je constate seulement que le temps passe trop vite ! " 

Merci Jean-Louis, j'espère que nous nous recroiserons et c'est promis, la prochaine je ne t'embête pas pendant tes mots fléchés, haha !


A.



PS : pour compléter l'anecdote, Jean Louis marchait, avait pris le tram et s'était dit qu'aller au terminus faire quelques mots-mêlés sur le quai au calme serait sympa plutôt que d'aller au cinéma ou d'aller boire un coup ... Et il avait prévu de prendre le tram dans le sens inverse tranquillement pour finir sa marche. 

  Bonsoir à tous,  Jeudi dernier je suis descendu du bus pour prendre un tram à "8 mai", je n'avais pas spécialement la motiva...

 

Bonsoir à tous, 

Jeudi dernier je suis descendu du bus pour prendre un tram à "8 mai", je n'avais pas spécialement la motivation pour aborder quelqu'un, car il était 6h20, que je reprenais le travail après 3 semaines de vacances... Comme beaucoup de personnes après leurs vacances, j'avais clairement la tête dans le cul ! haha !
J'approche pour savoir quel tram arrive et dans combien de temps ; et je croise le regard d'un barbu assis sur le banc du quai : " Allez un barbu sur le quai, ça va forcément marcher il va accepter du premier coup ! "

Je vous présente Zaïd, 33 ans.

Dans la vie Zaïd travaille dans le bâtiment : " Je fais de l'isolation et de la peinture ! Depuis combien de temps je pratique ce métier ? A peu près deux ans. 
- Que faisais-tu avant ?
- Compliqué ! Des petits jobs dans le bâtiment, je suis irakien... Je suis arrivé en France en 2017, puis je suis reparti en Italie où j'ai des amis, et je suis revenu en France il y a 2 ans.
- Et donc, avant ton périple tu faisais quoi comme métier en Irak ? 
- J'étais grossiste en jeux vidéo. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Dans l'isolation d'une maison, on pose du polystyrène contre les murs, on passe un enduit dessus et après on pose une toile isolante. 
- C'est difficile comme métier ? 
- Un peu, ça reste du travail un peu physique, mais je ne me plains pas ! " 

Au cours de notre rencontre, Zaïd m'apprendra qu'il parle 4 langues : arabe, français, italien et turc... Moi qui ai du mal à parler une langue de plus avec l'anglais, lui en parle plusieurs différentes... je suis bluffé ! 

Mon inconu du jour aime jouer à la xbox - assassin's creed - et jouer de la guitare : " En décembre c'est décidé je m'y mets à fond, mais là je manque de temps. J'aime aussi l'informatique et le développement, je code en Javascript et Python ! Mon rêve serait de pouvoir travailler dans l'informatique. " 
Je vous passe les détails sur mon métier dans l'informatique, qui m'amène à savoir que des développeurs c'est très recherché sur le département... et que forcément je lui ai dit de pas lâcher : il trouvera du travail ! 

Il n'aime pas les difficultés de la vie qu'il peut rencontrer parfois, comme sa situation économique pas toujours simple : " Mais je suis en vie, y a pire ! " (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui ! Pourquoi ? Je pars à Paris afin de faire des papiers pour me marier, j'ai une copine et on va se marier prochainement je suis le plus heureux des hommes. Et puis il faut toujours être positif dans la vie. " 

Le mot de la fin ?
" J'espère qu'un jour je pourrai revoir ma mère physiquement... car même s'il y a les visios, et bien c'est dur d'être séparé de ses proches. 
- Cela fait longtemps que tu ne l'as pas vue ? 
- 10 ans et elle me manque terriblement. "

Merci Zaïd pour ta bonne humeur et ta gentillesse, je te souhaite un très beau mariage prochainement et j'espère que nous nous recroiserons.


Encore une fois, j'écris l'interview et tellement de questions me viennent à l'esprit ... Pourquoi est-il parti ? Comment est-il arrivé ici ? ... Tant pis, c'est frustrant mais c'est le jeu, parfois certains inconnus auraient aimé mieux répondre à mes questions, parfois c'est moi qui me laisse surprendre par la rencontre à en perdre mes moyens. Si on se recroise, promis j'alimenterai cette interview.


A.

  Bonsoir à tous, Il est tôt, le jour se lève et j'attends patiemment un usager du tram qui attirera mon attention, accrochera mon regar...

 


Bonsoir à tous,

Il est tôt, le jour se lève et j'attends patiemment un usager du tram qui attirera mon attention, accrochera mon regard : quelqu'un d'un peu isolé - car c'est toujours plus simple de convaincre quand on ne se sent pas observé. Et c'est comme ça que j'ai abordé mon inconnu du jour, esseulé sur le bout du quai.

Je vous présente Mathieu, 20 ans et demi.

Dans la vie mon inconnu du jour est étudiant : " Je viens de terminer ma 3ème année d’ostéopathie, ma 4ème année commence en septembre. Si ça me plait ? Oui carrément ! J'ai toujours été intéressé par le milieu médical ... J'ai longtemps hésité avec un parcours classique en médecine et et j'ai découvert toutes les facettes du métier d'ostéo, ça m'a paru plus adapté à ce que je souhaitais faire. 
Quel a été mon déclic ? L'anatomie, connaitre les symptômes avant de manipuler le patient, la sémiologie et surtout beaucoup de cours de pratique, donc moins de théorie. (rires)
Vocation ? Oui et non, c'est devenu une vocation plus tard mais ce que je savais c'est que je voulais aider les gens depuis longtemps. Pour ne rien te cacher je suis diabétique, donc le rapport au médical a toujours été dans ma vie et ce métier me fascine ; j'ai longtemps hésité avec la médecine quand même. Même si ce n'est pas pareil, je sais qu'à ma petite échelle j'aiderai des gens et ça, ça me comble de ouf ! " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études ?
" La pratique holistique. C'est connaitre l'anatomie du corps, les lignes du corps : parfois on a mal à un endroit dans le haut du corps mais on va traiter le bas, car tout est relié : nerfs / muscles ... Et ça je trouve ça dingue ! 
On nous apprend à observer avant de manipuler et normalement on doit pouvoir identifier d'où vient le problème du patient rien qu'en regardant son corps. " 

Mis à part ses études, Mathieu aime écouter de la musique, jouer du piano - même s'il m'avouera ne pas avoir beaucoup de temps pour pratiquer - , passer du temps avec ses potes à boire des coups : " et ma grande passion c'est le surf ! J'adore ça. " 

Il n'aime pas faire le ménage, les cons, se lever tôt le matin  et les gens qui ne voient pas plus loin que leur bout du nez : " Les gens butés et fermés qui refusent le dialogue, ça m'insupporte ! "

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Ouais carrément ! Les examens sont derrière moi, je reviens d'Hossegor où j'ai pu surfer quelques jours et même si j'ai un job d'été, et bien c'est cool car je suis en vacances. 
C'est quoi mon job d'été ? Je suis magasinier dans une entreprise qui fait des brioches. " 

Le mot de la fin ? 
" Kiffez ! " 

Merci Mathieu et j’espère que nous nous recroiserons un de ces jours dans le tramway.


A.




  Bonsoir à tous,  Sur le chemin du retour vendredi dernier, j'ai abordé un jeune homme qui marchait en direction du tramway avec une pa...

 


Bonsoir à tous, 

Sur le chemin du retour vendredi dernier, j'ai abordé un jeune homme qui marchait en direction du tramway avec une paire de basket à la main, et surtout une paire de Jordan 3 aux pieds. Ma passion pour le basket américain et les chaussures me pousse à aller l'aborder.

Je vous présente Marin, 20 ans.

Dans la vie Marin est entraineur de basket : " Je travaille à plein temps pour une structure et en parallèle je suis en formation pour obtenir le BPJEPS. Si ça me plait ? C'est un super métier, dans un sport que j'adore,  mais le seul point négatif c'est que je suis en décalé par rapport à mes amis. Je bosse le soir et les week-ends à cause des entrainements et des matchs ; et la journée je travaille aussi, mais je fais principalement de l'administratif. "

" Ce qui me plait dans ce métier ? Le contact avec les gens, travailler dans le sport et surtout le basket, car comme je te l'ai dit c'est vraiment 'MON' sport, j'en apprends tous les jours : que ce soit sur le basket,  sur les gens en général ou sur la psychologie de groupe. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Oulala c'est dur comme question, je suis crevé, j'ai passé une nuit blanche j'ai qu'une envie c'est de dormir.
- La fête hier soir ?
- Pas du tout ! Je travaille en tant que veilleur de nuit, pour avoir un peu plus d'argent de temps en temps. Ce n'est pas un boulot régulier, je fais quelques vacations de temps en temps : 1 nuit, 2 nuits, ... parfois 4 ... ce n'est pas régulier mais bon, là j'ai enchainé travail de nuit, travail de jour ... il faut que je dorme. " (rires)

Mis à part tout ça, mon inconnu du jour aime le sport, boire des coups avec les amis, rencontrer des gens, les voyages : " Rien de très fou à te raconter, ça reste des choses banales, non ? "

Il n'aime pas la bétise, la méchanceté, les chips à la crevette : " Ca fait pas un peu Miss France ce que je te raconte ? Je veux la paix dans le Monde ! " (rires)

J'ai en face de moi une jeune entraineur de basket : je suis obligé de savoir quelle équipe NBA il supporte ... Bon, il me dit que pour les gens de mon âge je dois aimer les Bulls et Jordan (rires) ... (Ouais la claque je suis vieux, on a quand même 21 ans d'écart hahaha!)
" Moi je ne suis pas trop une équipe en particulier mais si je devais en citer une, je dirais que cette année j'ai bien aimé les Miami HEATj, ils ont fait des playoffs en mode guerrier, j'aime bien cette mentalité. " 

Le mot de la fin ? 
" Surprenant et sympa ton truc, bon je sais pas si j'irai voir ton blog mais l'idée est cool. " 

Merci Marin et à bientôt, peut-être nous recroiserons-nous dans le tramway prochainement !


A.

  Bonsoir à tous,  J'étais à Pirmil, c'était vendredi matin aux alentours de 6h30 et j'attendais sur le quai. Je me posais la qu...

 


Bonsoir à tous, 

J'étais à Pirmil, c'était vendredi matin aux alentours de 6h30 et j'attendais sur le quai. Je me posais la question si j'allais ou non aborder quelqu'un ce matin car ma motivation était proche de 0/20. Et puis un homme m'adresse la parole, ce qui est un peu étrange de prime abord, mais pas impossible haha !

Il me demande si le tram est proche et s'il peut venir dans ma poche. Bon j'avoue que là, j'ai commencé à prendre mes distances avec ce personnage souriant... Il me parle et ceal n'a pas forcément de sens mais à un moment il semble me raconter sa vie de façon lucide et je me dis que, après tout, pourquoi pas : est-ce en fait une sorte de signe pour me motiver? Je tente !

Alors certes, quand j'y repense c'était un peu décousu, j'avais du mal à savoir quoi écrire, mais je suis content de l'avoir rencontré, et lui aussi d'ailleurs.


Je vous présente Denis, 63 ans. 

Denis est retraité depuis 1 an et demi mais avant il a eu 1 000 vies : " J'ai été boulanger 7 ans, pâtissier 3 ans, j'ai été maçon pendant presque 10 ans et après j'ai été manutentionnaire/préparateur de commandes. Ca me fait plaisir que tu me prennes en photo car j'ai aussi travaillé 4 ans pour une boutique de photographie à Paris. "

Je lui demande de me parler des ses journées de jeune retraité : " Tu veux mon agenda ? (rires) Je me repose, je suis dans mon jardin toute la journée à m'occuper de mes légumes. " 

Après, notre discussion a porté sur son père et son grand-père ; le premier était à la SNCF en tant que conducteur de train, quant au second, Denis me confie qu'il était le " Facteur Cheval ". Sur le moment je note bêtement, et c'est en retranscrivant cette interview que je découvre qui est cette personne en cherchant sur Google... Est-ce vrai ? Avec le recul, je ne sais pas, mais je m'en veux de ne pas avoir pris plus de temps pour creuser cette histoire avec lui.*

Son grand-père était donc, selon lui, Ferdinand Cheval, appelé le Facteur Cheval et Denis me disait : " cherche sur ton téléphone, tu verras qui il était, il a des mausolées à son nom. " 

" Es-tu heureux aujourd'hui Denis ? 

- Heureux ? Je ne sais pas trop, mais ce qui est sûr c'est que je passe un bon moment avec toi dans le tramway. Et que parfois je me vois comme un combattant pour l'entraide, tu sais aujourd'hui chacun rentre chez soi sans s'intéresser aux autres, moi je regrette le temps où l'on s'entraidait dans les villages dès qu'un nouveau arrivait. " 

Le mot de la fin ? 

" Le monde a comme référence le Paradis. Je suis croyant et je crois au Karma et au Paradis ! " 

Merci Denis pour ta gentillesse et ton humour.

J'espère que nous nous recroiserons dans le tramway un de ces matins.


A.


NB : bien évidemment, un rapide calcul à l'appui des dates permet de se rendre compte que l'histoire de famille racontée par Denis n'est pas possible... mais il avait envie d'y croire : cette interview reste touchante et je tenais à vous la restituer au même titre que les autres. 

  Bonsoir à tous,  C'est sur le chemin du retour  la semaine dernière,  que j'ai rencontré mon second inconnu du jour. Assis sur le ...

 


Bonsoir à tous, 

C'est sur le chemin du retour la semaine dernière, que j'ai rencontré mon second inconnu du jour. Assis sur le banc à attendre le tramway, il portait un superbe chapeau et a immédiatement attiré mon regard.

Je vous présente Stan, 50 ans.

Dans la vie Stan est accompagnant : " Je suis accompagnant éducatif et social, plus précisément ! (rires) En quoi ça consiste ? Je fais le suivi et l'évaluation de personnes en situation de handicap. Je suis dans l'inclusion de toutes les personnes, et ça me fait plaisir que tu viennes discuter avec moi, car ça va permettre de parler d'eux. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier : " Parfois j'aide ces personnes à faire le deuil de leur vie passée, mais je les aide aussi vers leur nouvelle vie future. Donc pour cela on établit un diagnostic de la personne, aussi bien physique que son état d'esprit. Une fois ce diagnostic posé, on les accompagne dans leur projet ou leurs démarches... Ça peut être le projet d'une future adaptation au sein de son emploi, ou l'accompagnement dans ses démarches administratives afin de l'aider dans la prise en charge de son handicap. 
Et le plus important dans ce métier que j'exerce depuis qu'un an et demi, c'est que ça m'a ouvert les yeux sur l'ACCESSIBILITE pour les personnes handicapées. Et on est clairement pas bon dans ce domaine, tout est à revoir et c'est un combat permanent pour eux. " 

" 1 an et demi seulement ? Mais tu faisais quoi avant ?
- J'ai eu mille vies ! (rires) A la base j'étais journaliste, je suis bilingue français/anglais, j'ai fait du télémarketing, j'ai écrit, j'ai aussi enseigné,... Et quand je suis arrivé en France il y a 16 ans je n'ai pas réussi à continuer d'exercer mon métier de journaliste car c'est compliqué pour un étranger si tu n'as pas de réseau. 
- Ca t'a déçu ?
- Non pas du tout, je vais toujours de l'avant ! Je ne regrette rien et je fais tellement de choses en dehors de mon travail que je n'ai pas le temps de penser au passé. " (rires)

Je lui demande de me parler de son premier métier : journaliste.
" J'aimais ce travail, être au contact avec les gens ... et surtout écrire, j'aime les mots ! 
- Tu as l'air d'avoir une vie passsionnante, tu devrais écrire un livre. 
- J'y pense, peut-être un jour. " (rires) 

Mis à part son métier, Stan aime : "Je fais beaucoup d'associatif, j'aide les jeunes dans des associations culturelles comme des associations musicales. Je monte des dossiers avec eux car je suis plutôt doué pour tout ce qui est administratif. Je gère des ateliers d'écriture, etc. " 

Il n'aime pas : " Rien ne m'insupporte ! Je suis quelqu'un de positif. " 

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Je suis fatigué ! (rires) Fatigué de ma journée de travail. Mais ce mot heureux ne me plait pas car il renvoie à un plaisir égoïste, moi je suis dans le partage. " 

Le mot de la fin ?
" C'est bien que tu sois venu me parler, ça m'a fait plaisir. " 

Merci Stan pour ta bienveillance et j'espère que nos chemins se recroiseront.


A.

  Bonsoir à tous,  J'attendais patiemment de savoir sur qui j'allais me jeter quand un homme, casque vissé sur les oreilles ,s'a...

 


Bonsoir à tous, 

J'attendais patiemment de savoir sur qui j'allais me jeter quand un homme, casque vissé sur les oreilles ,s'approche du quai.

Je vous présente Vincent, 35 ans.

Dans la vie Vincent est infirmier anesthésiste : " Depuis longtemps ?
- 1 an et demi en tant qu'infirmier anesthésiste mais j'étais infirmier avant... Je me suis spécialisé !
- Vocation ?
- Je déteste ce mot ! (rires) La vocation, il y a comme une forme de sacrifice derrière ce mot. J'adore mon métier mais clairement si je pouvais ne plus travailler et que je gagnais au loto, j'arrête direct !" (rires)

Je lui demande de me parler de son métier, de ce qu'il représente : " C'est un super métier, franchement ! Un métier avec des valeurs, humainement intéressant... Et je me sens utile, surtout exerçant dans un hôpital public, ça fait encore plus corps avec ce que le soin représente à mes yeux.
Attention, ça fait métier parfait mais ça ne l'est clairement pas... On manque toujours de moyens, de personnels soignants mais ça reste un chouette métier chaque jour. " 

Je lui demande de me parler de sa spécialité d'infirmier anesthésiste, comment on monte en compétences : " En fait c'est une formation de 2 ans à temps plein, donc ce n'est clairement pas quelque chose qu'on prend à la légère, c'est un réel investissement. J'aime le côté très technique et la précision que cela demande, d'être en bloc opératoire." 

Mis à part son métier mon inconnu du jour aime : " Ma femme, mes potes, lire et jouer à la console" - il joue à "Call Of Duty" (comme moi, qui suis aussi un grand gamer, mais j'ai oublié de lui demander son identifiant pour se faire une partie un de ces jours ! Ça me ferait kiffer de jouer avec un ancien Inconnu, donc Vincent si tu me lis... envoie ton iD ! haha !)

Il n'aime pas les choux de Bruxelles et l'actualité politique : " La politique c'est intéressant, mais là depuis quelques années il m'agacent... comme beaucoup, je crois ! " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Oui parce que je trouve que je suis dans une bonne dynamique ; dans le pro comme dans le perso. Je me suis marié il y a peu, et prochainement papa, donc tout va bien. " 

Le mot de la fin ? 
" C'était un bon moment dans ce tramway ! ça change, mais je crois que j'avais déjà entendu parler de toi. " (rires)

Merci Vincent, et au plaisir de te recroiser dans le tram ou sur "Warzone" ! :)


A.

  Bonsoir à tous,  J'aime attendre aux terminus... J'aime avoir le temps d'observer et j'aime aussi me dire que mes inconnus...

 


Bonsoir à tous, 

J'aime attendre aux terminus... J'aime avoir le temps d'observer et j'aime aussi me dire que mes inconnus ont un peu plus de temps pour parler avec moi, car bien souvent je les aborde alors que le tramway ne part que 4 à 6 minutes après. Et c'est comme ça que j'ai pris le temps d'aller à la rencontre de mon inconnue du jour dans la rame de tram.

Je vous présente Emma, 24 ans (cette semaine).
- Donc joyeux anniversaire Emma -

Dans la vie Emma est chargée de recrutement : " C'est tout neuf encore, cela fait 5 mois que j'occupe ce poste. Cela consiste en quoi ? Et bien je suis chargée de recrutement dans une école et mon rôle est de rencontrer des étudiants, vérifier s'ils ont les bons diplômes, les convaincre de rejoindre notre établissement. 
Si ça me plait ? Oui ! A la base j'ai fait un BTS MUC, puis après un MASTER 2 en communication marketing... J'ai effectué des stages dans des grands groupes et cela ne m'a pas trop convaincue de rester dans ce domaine. Après avoir profité d'un mois au Canada avec un pote, je me suis souvenue d'un entretien avec une chargée de recrutement, que j'avais passé dans cette école - celle où je travaille maintenant -. J'en avais été marquée. En sortant de cet entretien je m'étais même interrogée sur son job en me disant ça me plairait bien, je pense, de faire ce qu'elle fait ! " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier : " ENIC NARIC : c'est une attestation de comparabilité entre les diplômes étrangers et les diplômes français. C'est un document administratif payant (70€) qui prouve l’équivalence des diplômes étrangers par rapport aux français. "

Mon inconnue du jour aime : peindre sur toile - plutôt des choses graphiques et colorées-, faire du sport - elle a fait 7 ans de handball-, faire du vélo, les sorties avec les amis : " Et j'adore marcher et me perdre dans les petites rues des villes. Je pars voir des amis à Paris et je sais que je vais déambuler dans des petites rues, ça va être chouette ! "

Elle n'aime pas le manque de spontanéité et les personnes pas authentiques.

"Es-tu heureuse aujourd'hui ?
- Oui ! J'avais un petit tracas, rien de grave... Tu sais le genre de truc qui t'occupe l'esprit et dont tu n'arrives pas à te défaire ! Bref, c'est enfin sorti de mon esprit et je m'en sens bien mieux. " (rires)

Le mot de la fin ?
" Attends j'ai vu une citation l'autre jour sur instagram... je vais te la retrouver !
Quelques instants s'écoulent, elle ne trouve plus cette citation ...
Bon pas grave, donc le mot de la fin ? Je dirais donc : écoutez vous et faites ce que vous avez envie de faire sans vous soucier des autres ! " 

Merci Emma, j'espère que ton weekend parisien s'est bien déroulé et que nous nous recroiserons dans le tramway !


A.


  Bonsoir à tous,  Alors que je fais les 100 pas sur le quai de Pirmil et que je n'arrive pas à me décider sur la personne que je vais a...

 


Bonsoir à tous, 

Alors que je fais les 100 pas sur le quai de Pirmil et que je n'arrive pas à me décider sur la personne que je vais aborder... Je finis par apercevoir un jeune homme qui rate son tramway !

Je vous présente Alexis, 25 ans.

Dans la vie Alexis est : " Je suis guitare tech ! Je répare et/ou prépare des basses et des guitares toute la journée. En quoi ça consiste ? On a des arrivages d'instruments dont on doit contrôler la qualité, et si on constate des dysfonctionnements alors on pose un diagnostic. Une fois ce diagnostic posé, on s'adapte à la problématique : réglage, pièce à changer, réparation, etc.
On est une sorte d'équivalence au luthier, même si dans mon cas je ne conçois pas l'instrument.
- Comment es-tu devenu guitare tech ? 
- Une passion découverte lors d'un stage découverte au collège ! Ça a été le déclic : c'était ça que je souhaitais faire plus tard. Donc j'ai commencé à bricoler chez moi, puis j'ai effectué différents stages chez des luthiers ; et enfin j'ai intégré une école spécialisée dans les métiers de la musique : l'ITEMM au Mans.
C'est un peu une niche, ce métier. Ce n'est pas répandu et donc on ne croise que des gens passionnés, et ça c'est cool. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier : " C'est important d'avoir une bonne planimétrie ! La planimétrie c'est la rectification des touches de ton manche pour avoir un réglage optimal ! " 

Mis à part son métier, Alexis aime : " La musique bien évidemment ! Les promenades, la lecture... Mais là il est tôt et j'ai du mal à trouver mes réponses. " (rires)

Alors que j'allais lui demander de me parler des ses goûts musicaux, il me dit qu'il sort de la clinique à l'instant :
" Comment ça, tu sors de la clinique ? Genre des Confluents ? - Pirmil est l'arrêt le plus proche de la clinique des Confluents -
- Oui j'ai eu un accident le week-end dernier en revenant d'un concert. La roue de mon véhicule s'est bloquée dans un nid de poule. J'ai fait 2 tonneaux, une commotion cérébrale ... J'ai failli y rester ! "
Je suis surpris que mon inconnu ait frôlé la mort, mais encore plus surpris que la première chose qu'il fasse en sortant de la clinique soit d'accepter de parler à un inconnu !

Je vois que je suis là pour lui changer les idées, alors je change de sujet : Alexis n'aime pas : " La viande, je suis végétalien ; et  l'égoïsme ! Croire que l'on peut se contenter d'une petite vie individualiste... Alors que l'on a tout à gagner en partageant. " 

Le mot de la fin ? 
" C'était parfait !  "

Merci Alexis et en prends soin de toi ! J'espère que l'on se recroisera pour parler musique ensemble ! 


A.



  Bonsoir à tous,  Depuis ma reprise j'ai du mal à aborder des gens le matin. Non pas que cela m'effraie ... Mais j'ai l'imp...

 


Bonsoir à tous, 

Depuis ma reprise j'ai du mal à aborder des gens le matin. Non pas que cela m'effraie ... Mais j'ai l'impression de tâtonner ou de trop réfléchir : " lui, ah non, elle ... Bon, la prochaine j'y vais ... résultat, je n'aborde personne ! " Mais le soir c'est une autre histoire, c'est sans souci que j'aborde les inconnus avec plus ou moins de réussite. Il aura fallu attendre la 3ème personne pour que cela fonctionne.


Je vous présente Théo, 24 ans.


Dans la vie Théo est en formation Théâtre : " Je suis en cours au TPN : Théatre Populaire Nantais. C'est une école d'Art Dramatique. Vocation ? Non pas du tout, c'est une connaissance qui m'a dit : 'Le théâtre c'est trop cool, tu devrais essayer je suis sûr que ça va te plaire !'

Donc j'ai tenté et je dois dire que ça a été une révélation pour moi, à la base j'étais à Rennes en fac d'Arts Plastiques donc rien à voir. "

Je lui demande de me parler de sa formation : " C'est une formation sur 3 ans, actuellement je suis en 2ème année et le déclic a été lors de ma première audition... Je ne sais pas trop comment te l'expliquer ou te retranscrire comment cela s'est révélé une évidence, mais j'ai su que c'était cela que je voulais faire. 

On ne fait pas que jouer dans cette école, c'est surtout pour te former aux différents métiers du monde du théâtre, comme écrire des scénarios, devenir metteur en scène, et bien évidemment comédien. " 


Je lui demande de m'apprendre un truc sur sa passion le théâtre : " En première année, on faisait un exercice d'improvisation dans laquelle j'interprétais un père qui n'avait pas vu sa fille depuis des années ... Je n'y arrivais pas ... Je m'agaçais de ne pas pouvoir bien jouer cette impro. J'étais frustré, je me suis mis à pleurer et à un moment j'ai senti quelque chose en moi se passer. On a rejoué, et là c'était comme je le voulais, l'émotion était celle que je voulais sortir. 

Tout ça pour te dire que tu peux rejouer un spectacle, une scène tous les soirs et tu ne sais pas pourquoi, à un moment précis l'émotion est encore plus forte, plus belle, et tu es dans une interprétation différente, ce qui t'amène à un moment à mieux incarner le personnage ou l'émotion voulue. " 

Mis à part le théâtre, mon inconnu du jour aime faire du skate, boire des coups avec les copains, faire du son électro : " et depuis peu je me suis mis à apprendre le tatouage, et je trouve ça super cool aussi ! " 


Il n'aime pas faire sa lessive, la nourriture sucrée-salée : " Et actuellement, je n'aime pas le Gouvernement ! " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui, à cet instant Théo ? 

- Oui je rejoins des potes et on va à une association qui donne des fruits et légumes : Tini Kmou " 


Le mot de la fin ? 

" Enchanté de t'avoir rencontré et j'espère que l'on se recroisera vu qu'apparemment c'est ce qu'il se passe quand on te parle. " (rires)


Pour l'anecdote, pendant que l'on attendait le tramway et que j'interviewais Théo, j'ai senti quelqu'un me tapoter sur l'épaule en m'appelant par mon prénom. En me retournant, j'ai aperçu le sourire de Céline, interviewée récemment ! C'est ça aussi, l'Inconnu du Tram : recroiser des anciens inconnus et créer un lien. 


Merci Théo pour cette interview sur le quai du tram de la ligne 2 et j'espère que nous nous recroiserons.


A.



  Bonsoir à tous,  Vendredi dernier j'ai aperçu un jeune homme avec un vélo pliant sur le quai du tramway. C'est une chose peu commu...

 


Bonsoir à tous, 


Vendredi dernier j'ai aperçu un jeune homme avec un vélo pliant sur le quai du tramway. C'est une chose peu commune, je décide de l'aborder... Au premier abord réticent à l'idée de parler à un inconnu et encore plus de se faire photographier, il finit par accepter.


Je vous présente Florian, 24 ans.


Dans la vie Florian est étudiant en école supérieure du bois : " L'E.S.B ! Mais là, je me rends en stage.

- Alors là, je n'ai jamais entendu parler d'une école d'ingénieur du bois. Raconte !

- Moi non plus je ne savais pas que cela existait, mais c'est lors d'une présentation de l'école quand j'étais en prépa qu'un élève de l'ESB m'a donné envie de tenter le concours. Oui, parce que l'on doit passer des concours pour les écoles d'ingé. 

Qu'est-ce qui m'a plu ? Le côté fraternel et les différents débouchés qui s'offrent à nous. Je trouve ça super intéressant. Des exemples ? 

  • Ingénieur forestier
  • Les bureaux d'études
  • Le commerce du bois
  • L'innovation
Cela ressemble beaucoup à des chaines de productions classiques, mais il y a une contrainte super intéressante à cela, car on travaille avec une matière vivante : le bois. Ce qui amène énormément de contraintes, de problématiques en fonction du type de bois que l'on utilise. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études, même si déjà il m'en a appris déjà beaucoup :
" Et bien ça va faire suite à ce que je te disais. Il existe plusieurs familles, car chaque essence de bois a sa spécificité : par exemple on n'utilise pas le même bois pour faire une charpente d'une maison que pour fabriquer un meuble. Chaque bois est différent et a ses qualités, ses défauts. "

A part de ses études, Florian aime lire, faire du sport -musculation, boxe anglaise-, pratiquer la danse -le tango- et participer à des compétitions entrepreunariales : " Tu as déjà entendu parler du concours PEPITE ? Ce sont des concours de création d'entreprises, ça demande un sacré taf mais je trouve ça stimulant. 
- Autre chose? ...C'est déjà pas mal ! (rires)
- Ah si, il y a autre chose : je suis réserviste dans l'Armée de Terre. 
Donc je donne de mon temps pour libérer les militaires, pour qu'ils prennent leurs jours de repos, leurs congés durant lesquels j'assure des patrouilles Vigipirate dans les gares et aéroport, par exemple. Pourquoi être réserviste ? Suite aux attentas de 2015 - le Bataclan ... je souhaitais me sentir utile. "

Il n'aime pas le concombre, les beaux discours sans fond : " Et le fait que dans notre société on considère qu'il y a forcément des bons et des méchants, alors que c'est plus complexe que ça ! " 

" Es-tu heureux aujourd'hui et pourquoi ? 
- Même si je suis crevé car j'habite La Roche sur Yon, que je me suis levé à 5h ce matin... et bien je suis content car le stage que je fais est super chouette et ça me rend heureux. " 

Le mot de la fin ? 
" Ne jamais écouter les gens ! (rires) 
Car si quelqu'un, ou même ton environnement familial te déconseille de faire une école d'ingénieur et bien tu t'en fiches... tu la fais quand même ! " 

Merci Florian pour ce long moment passé dans la ligne 3, un vendredi matin toujours trop tôt pour moi et j'espère que nous nous recroiserons !


A.

  Bonjour à tous,  Sur le chemin du retour après le travail vendredi dernier, je suis au terminus de la ligne 3 à Marcel Paul. J'attends...

 


Bonjour à tous, 

Sur le chemin du retour après le travail vendredi dernier, je suis au terminus de la ligne 3 à Marcel Paul. J'attends de longues minutes, j'observe, je laisse passer un tram, un second ... J'aperçois un homme sur le quai qui ne bouge pas, je l'aborde : " Je vous connais, j'ai vu votre tête dans le journal ... Mais ça ne sera pas moi ! Pourquoi ? J'ai passé une très mauvaise journée et je n'ai pas la tête à ça, désolé. "
C'est la première fois en 10 ans qu'on me reconnait mais que l'on refuse, c'est une première ! Je ne le prends pas mal : cet homme a sûrement ses raisons, ni une ni deux je saute dans le tramway et je décide d'aborder la première personne que j'apercevrai dans la rame de tramway.

Je vous présente Céline, 45 ans.

" Moi ? Faut que ça tombe sur moi ! (rires) Je n'ai qu'un arrêt, c'est pas grave ? "

Dans la vie Céline est aide-soignante : " 17 ans que je fais ça ! Et j'adore toujours autant ce métier, même si c'est pas toujours simple. Pourquoi j'aime mon métier ? Le contact avec les gens ! Je travaille en EHPAD. Je ne suis pas une machine, j'aime prendre du temps pour les autres, m'occuper des personnes âgées. Tu sais, beaucoup sont seules, ont une famille loin ou n'ont plus/pas de familles : donc on est là, nous les aides-soignantes. "

Je lui demande si on s'attache ou non à ces personnes ? 
" Tu sais, il y a la distance professionnelle ! Bon... ça c'est en théorie tu l'imagines bien. On essaie de garder nos distances mais on est humain et quand une personne part, malgré cette distance qu'on tente de mettre ça ne marche pas toujours. Alors cette peine qu'on ressent on essaie de passer au dessus : c'est dur quelques jours et puis on n'y pense plus et on dépasse ça en mettant du cœur dans notre métier auprès des autres résidents. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier d'aide-soignante : " Il faut de la bienveillance, de la patience, de l'écoute (beaucoup), savoir s'adapter et ne jamais être dans le jugement. On est aussi beaucoup en relation avec les familles. Souvent elles nous appellent pour prendre des nouvelles, savoir comment les personnes vont, poser des questions sur les traitements, etc. " 

Céline aime : " L'aquagym, faire du vélo, les randonnées, aller au cinéma/théâtre et passer du temps avec la famille. "

Elle n'aime pas : " Je déteste le racisme, les insultes, la violence !
Un truc que je n'aime pas manger ? Les aubergines ! (rires) Depuis toute petite je déteste ce légume. "

" Es-tu heureuse aujourd'hui, là maintenant ?
- Oui ! J'ai un nouvel homme dans ma vie, on est amoureux, il est bienveillant ... On se soutient mutuellement. J'ai été victime pendant des années de violences conjugales et ça fait un bien fou d'être aimée et d'avoir dans sa vie quelqu'un de bienveillant ! " 

Le mot de la fin ? 
" Il faut savoir s'entraider dans la vie ! Que ce soit dans la famille ou les amis. 
Je vais te raconter une anecdote. Il y a peu de temps j'allais au travail et ma voisine m'a appelée pour que je la dépanne de quelques euros. Elle était ennuyée, il lui fallait cette petite somme ... j'ai fait un crochet pour me rendre où elle était, et lui rendre ce service. 
J'allais au travail, j'aurais pu lui dire que je ne pouvais pas ... Mais on est amies et on s'aide entre nous, on se serre les coudes. Elle m'a remboursée, bien évidemment ! 
Pareil, il y a un SDF que je vois régulièrement dans le centre-ville, on se parle de temps en temps, on prend des nouvelles l'un de l'autre et quand j'ai un peu de sous, je l'aide. 
- J'ai le sentiment, dis-moi si je me trompe, que tu as besoin d'aider ?
Je vois ses yeux briller.
- Je me confie à un inconnu c'est dingue ! Mon histoire est particulière : à 28 ans je quittais la Réunion et je connaissais un pharmacien. Je le connaissais comme ça, on n'était pas proche, et un jour en discutant avec lui il a su que venais en métropole et que je cherchais un logement. Il m'a proposé le logement qu'il avait à Saint-Sébastien, il m'a même offert plusieurs mois de loyers, m'a soutenue ... Il a changé ma vie ! Pourtant c'était 'presque' un inconnu. Et bien quand dans ta vie, tu rencontres quelqu'un d'aussi généreux, tu te dois de rendre la pareille chaque jour, même si tu ne gagnes pas beaucoup. Je ne gagne que 1 500€, je ne roule pas sur l'or mais dès que je peux aider je le fais avec bon cœur.
Et le plus fou c'est que ce pharmacien, quand il vient pour des colloques il m'appelle et on se voit toujours, on prend des nouvelles l'un de l'autre depuis bientôt 20 ans. "

Merci Céline pour ta gentillesse, et la fin de l'interview sur le quai. J'espère qu'un jour nous nous recroiserons !


A. 

  Bonjour à tous,  Vendredi je prenais les transports pour aller au taf, et après un premier refus à l'arrêt "8 mai", j'ai...

 


Bonjour à tous, 

Vendredi je prenais les transports pour aller au taf, et après un premier refus à l'arrêt "8 mai", j'ai décidé d'aller à Pirmil pour trouver mon inconnu(e). J'ai observé de longues minutes avant de me décider. Parfois, c'est un détail, une tenue, et ce matin-là c'était une valise, traînée par un jeune homme. 

Je vous présente Morgan, 23 ans.

Dans la vie Morgan est étudiant en alternance : " Je suis en Comm' Marketing ! J'aime vraiment ce que je fais car c'est vraiment très varié comme job. On fait de la communication pour l'entreprise mais aussi pas mal de tâches créatives, de l'événementiel, etc. 
Vocation ? Pas du tout, c'est un peu le hasard. 
J’ai été accepté en Droit à Lyon, j’ai fait 2 jours de cours (oui, deux jours seulement) parce que j’ai été arnaqué pour mon appartement lyonnais, donc obligé de changer, d'autant plus que les deux jours ne m’avaient pas plu.
Je suis allé en Licence Information Communication à Chambéry, et alors que je voulais postuler pour des Masters, j’ai été appelé par une école nantaise qui m’a proposé de postuler totalement par hasard, et c'est comme ça que j’ai été accepté et que j'ai fini par quitter ma Savoie ! "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son job : " Dans mon entreprise je fais aussi de la modélisation 3D, de la création de bâtiments pour l'antenne de Nantes et Rennes ... Je ne fais pas que de la communication. " (rires)

Mis à part son travail, je demande à Morgan ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas : " J'aime les plantes, la déco, l'ART en général et j'aime boire mon café tranquillement. 
Je n'aime pas l'hypocrisie, les choux de Bruxelles et je ne mange pas de viande rouge. " 

" Es-tu heureux aujourd'hui, maintenant ? 
- Pas trop ! Je pars sur Paris, pour un événement familial dont je me serais bien passé ... Donc là tout de suite, je n'ai pas trop le moral. " 

Le mot de la fin ? 
" Pour vivre heureux ne vivons pas cachés ! J'aime bien la modification de cette citation car elle me correspond bien ... Je déteste me cacher, je suis qui je suis, et fier de l'être ! " 

Merci Morgan d'avoir pris le temps de parler à un inconnu un matin où tu n'avais pas le moral, à bientôt peut-être ?


A.

  Bonsoir à tous,  C'est sur le chemin du retour que j'aborde un jeune homme, assis seul dans le tram. Je l'aborde, lui explique...

 

Bonsoir à tous, 

C'est sur le chemin du retour que j'aborde un jeune homme, assis seul dans le tram. Je l'aborde, lui explique le projet et spontanément il me dit : " Ah mais oui, carrément ! D'habitude personne ne me parle, ça me fait plaisir que tu viennes à ma rencontre. "

Je vous présente Tristan, 22 ans.

Dans la vie Tristan ne fais rien : " Je recherche du taf  ! Mais pas ici, j'ai le projet de rejoindre un ami en Suisse qui y est déjà installé. Pour faire quoi ? Aucune idée, ce que je trouverai ... Je veux juste travailler, mettre des thunes de côté et on verra après. J'ai besoin d'une seconde chance et ce n'est pas ici que je l'aurai, repartir de zéro c'est ça qu'il me faut et actuellement je subis plus qu'autre chose. " 

Je vois tout de suite que ce jeune homme n'a pas eu une vie simple et tout naturellement, sans que je n'ai rien à faire, il se livre : " Tu sais j'ai parfois l'impression d'être l'architecte de ma propre destruction. J'ai passé mes 3 dernières années à être déprimé, je remonte la pente mais c'est pas simple ! Je suis réaliste sur mon parcours et j'essaie de m'éloigner de personnes qui ont eu un impact néfaste. " 

Je lui demande son parcours scolaire : " Jamais simple, l'école ! J'ai eu pas mal de traumatismes qui m'ont amené à déprimer et me sentir mal à ma place et dans mon corps. A 11 ans j'ai fait une tentative de suicide et à 14 ans j'ai fait de l'anorexie mentale (dysmorphie). Donc forcément, au lycée après c'était une catastrophe ! J'ai rencontré des personnes qui, au premier abord me paraissaient cool et intéressantes mais qui m'ont plutôt poussé vers le bas. Attention, je ne leur en veux pas, je suis aussi coupable de cela, j'ai fait des choix ... C'est comme ça que j'ai arrêté les cours en 1ère STMG ! 
Avec le recul, ce n'était peut-être aussi la filière qu'il me fallait, j'aurais aimé aller en Littéraire car j'adore écrire des poèmes. 
Je te raconte ma vie, mais ça me fait du bien de parler à quelqu'un... moi le solitaire !
Par la suite j'ai rencontré mon ex-copine mais ça n'a pas arrangé les choses : nous étions deux âmes esseulées, on a essayé de se sauver mutuellement mais 2 dépressifs ensemble qui fument et qui boivent, je ne suis pas sûr que cela soit très constructif pour l'un comme pour l'autre. "

Tristan m'explique qu'il a réussi à s'en sortir même si c'est pas toujours simple : " Je suis un éternel pessimiste, mais avec de la force et de l'amour on finit par y arriver. Tu connais Sisyphe ?  C'est dans la mythologie grecque, je te résume le truc mais en gros il fait pénitence en gravissant une montagne tout en portant un énorme rocher ; et bien ma vie c'est un peu ça ... Une sorte de pénitence perpétuelle où je suis soit le mec qui porte le rocher, soit le caillou. " 

Malgré ce triste parcours de vie, je demande à mon inconnu du jour ce qu'il aime faire : " J'aime manger, marcher, faire du stop, passer du temps avec les copains, faire la fête ... Ce qui me permet d'oublier à quel point je me sens seul. " 

Il n'aime pas l'hypocrisie : " Je n'aime pas non plus Emmanuel Macron et son gouvernement de menteurs ! " 

" Es-tu heureux Tristan là, tout de suite ? 
- Ni heureux, ni triste ... Je suis un peu dans le brouillard, un peu mélancolique. " 

Le mot de la fin ? 
" Allez tous vous faire foutre ! (rires) Et surtout un grand merci à toi : tu peux pas savoir à quel point ça ma réchauffe le cœur que tu te sois intéressé à moi et ma vie. " 


En descendant du tramway, on termine l'interview et je me dois de lui poser une dernière question :
" Tristan, tu sais que j'écris et publie sur mon blog - donc sur internet. Je peux tout raconter ce que tu m'as dit sur ta santé, l'alcool, la drogue, ta tentative de suicide ... ? 
- Oui, il n'y a aucun souci : aujourd'hui je suis en paix et comme je te l'ai dit ça m'a fait du bien de parler avec toi. " 


Merci à toi Tristan pour ta parole libérée, ta gentillesse. Ne baisse pas les bras, tu vas t'en sortir.



A.








  Bonsoir à tous,  Ce matin j'ai pris mon tram à Pirmil et je n'ai pas trainé pour aborder mon premier inconnu de la journée. Coup d...

 


Bonsoir à tous, 

Ce matin j'ai pris mon tram à Pirmil et je n'ai pas trainé pour aborder mon premier inconnu de la journée. Coup de chance, même s'il est surpris par la démarche, il accepte.

Je vous présente Edwin, 23 ans.

Dans la vie Edwin est étudiant en 3ème année de Droit et il se rend d'ailleurs en cours à cette heure si matinale (il est 7h15 du matin). Je lui demande s'il aime ce qu'il fait et me répond : " Plus ou moins ! Disons que j'aime la finalité et donc le métier que je rêve d'exercer, mais j'aime moins le fait d'aller en cours. (rires) Mais bon avant d'avoir le métier, il faut bien en passer par là surtout que j'ai encore quelques années avant d'y arriver, donc autant prendre son mal en patience ! "

Son futur métier m'intrigue, je lui demande donc ce qu'il souhaite faire plus tard : " Huissier de  justice. Pourquoi ? J'ai découvert ce métier par hasard en regardant des séries TV et après ma première année ça a été le déclic : c'est ça que je voulais faire et rien d'autre ... C'est un métier touche-à-tout, j'aime aussi le côté lois/restrictions et le salaire est aussi motivant ; cela permet de commencer dans la vie active sereinement. " 

Franchement, je m'en veux de réaliser a posteriori ,mais j'aurais tellement aimer lui poser d'autres questions sur son choix de métier, qui parfois n'a pas bonne presse... sur l'humain... sur toutes les choses qu'un huissier de justice fait... Mais je n'étais clairement pas réveillé et je suis tellement encore en rodage de la reprise du projet de l'Inconnu du Tramway que j'en ai oublié mes automatismes, mes questions. 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études : " Malheureusement, dans ce milieu si tu n'as pas de réseau c'est compliqué d'entrer dans des grands cabinets. " 

Edwin aime les jeux vidéo, la course à pied, mater des séries et lire.

Il n'aime pas : " Je déteste dormir, mais quelle perte de temps sérieusement ! " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui, là tout de suite ? 
- Oui, je n'ai aucune raison de ne pas être heureux ; je fais les études que j'aime, j'ai une copine, la famille tout va bien. "

Le mot de la fin ? 
" Ne dormez pas ! " (rires)

Merci Edwin et au plaisir de se recroiser sur le quai du tramway.


A.



  Bonsoir à tous,  Voici mon dernier inconnu de la semaine, n'ayant pas d'impératif je traînais et observais les gens sur le quai. Q...

 


Bonsoir à tous, 

Voici mon dernier inconnu de la semaine, n'ayant pas d'impératif je traînais et observais les gens sur le quai. Qui allais-je aborder ? Lui à l'écharpe verte, elle qui s'isole et se jette sur son téléphone ? ... Je ne sais pas, je laisse passer un tram, un deuxième, un troisième ... aucune idée du nombre que j'ai laissé passer mais je remarque un jeune homme qui en a laissé passer pas mal comme moi ! Je décide de l'aborder.

Je vous présente Thibaud, 21 ans.

Dans la vie Thibaud fait des études de commerce : " J'ai fait une prépa à Nantes et je suis étudiant rennais depuis septembre mais à la base je suis de Niort. Si j'aime ce que je fais ? A vrai dire pas trop. En fait je suis un GRAND fan de Hip-Hop et je me demande si je n'aimerais pas plutôt faire du journalisme dans un média rap. 
Mais je ne compte pas stopper pour autant, j'ai 3 ans à faire en école de commerce et je me dis que je suis encore jeune j'ai encore le temps de changer de voie après mon diplôme. En plus au cours de mes années d'études je devrai faire des stages à l'étranger : ce sera peut-être l'occasion de découvrir d'autres univers et il y aura peut-être à ce moment-là un déclic dans ma vie. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc : " Savais-tu que Apple Music ça vient de Dr.Dre ? Dre a créé avec son patron de label la marque de casque BEATS, puis dans la foulée ils ont créé une plateforme de streaming BEATS Music qu'Apple a rachetée pour créer Apple Music. " 

Thibaud, mon inconnu du jour, aime la musique - vous vous en doutez bien - mais il aime aussi : " La culture dans son ensemble, mater des documentaires, des films, quelques youtubeurs, Martin Scorsese et le basket NBA. "
Etant moi-même un grand fan de basket - de Michael Jordan et de Golden State Warriors, on discute sur ce sujet : " Je ne suis pas de ta génération, je suis plus jeune (rires) ...  moi j'aime Cleveland et Lebron James.

Il n'aime pas le manque de loyauté, les concombres.
" Un truc en Hip-Hop que je n'aime pas ? En général ce que je n'aime pas je ne l'écoute pas, mais dernièrement on m'a fait écouter du Hip-Hop facho... Tu le crois ça, du rap d'extrême droite ?! " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Oui je viens pour voir ma copine : elle aussi revient à Nantes, car elle fait ses études à Londres. " 

Le mot de la fin ? 
" N'arrête pas ce que tu fais, c'est tellement inattendu que c'en est génial. Merci de m'avoir interviewé ! "

Merci à toi Thibaud et au plaisir de se recroiser à Rennes qui sait ?!!


A.

  Bonsoir à tous,  Vendredi je quittais le travail et me dirigeais vers le chronobus, puis un collègue m'a rejoint ... Il ne le savait p...

 


Bonsoir à tous, 

Vendredi je quittais le travail et me dirigeais vers le chronobus, puis un collègue m'a rejoint ... Il ne le savait pas, mais il allait être mon inconnu du jour.

Je vous présente Kévin, 32 ans.

Dans la vie Kévin est mon collègue, il n'osera pas vous le dire mais c'est une chance inouïe que de travailler à mes côtés. Bon j'avoue , j'ai peut-être rajouté cette partie dans son portrait ... Mais comme c'est moi qui rédige l'interview j'en profite pour dresser de moi le collègue parfait, hahaha !!! 

Donc revenons à notre Kevin qui est comme moi informaticien : " Je suis prestataire dans une société de service, je travaille pour un client bancaire et je fais de l'analyse d'homologations. Pour faire simple on valide/teste des nouvelles versions d'applications avant que ça n'arrive en production, je travaille dans une équipe de tests. 
J'aime beaucoup ce que je fais car c'est nouveau pour moi, je ne connaissais pas du tout ce métier si particulier. J'apprends énormément, c'est ce qui me plait, je ne m'ennuie jamais et puis l'ambiance est sympa. "

Je lui demande de vous apprendre un truc sur son métier : " On utilise des outils de gestion de logs, qui permettent d'indexer et regrouper toutes les informations au même endroit, comme Kibana. "  

Comme je connais son parcours, je lui dit de m'en dire plus : " A la base, je suis prothésiste dentaire et je me suis reconverti il y a quelques temps. Je tournais en rond, j'avais l'impression d'avoir fait le tour de ce job et surtout j'avais l'impression de faire un boulot comme à l'usine... J'aimais l'informatique et comme je savais aussi que c'était un métier porteur en terme de débouchés/salaires, que des évolutions étaient possibles, et bien j'ai cherché une formation d'administrateur système & réseaux. " 

Mon inconnu du jour aime les jeux vidéo : " Je joue à World of Warcraft et Warhammer Total War. J'aime aussi peindre des petites figurines Warhammer, aller au cinéma et passer du temps avec ma copine et mes chiens. " 

Kevin n'aime pas l'hypocrisie et les choux de Bruxelles : " Immonde ce truc ! " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Ouep ! Tout va bien  je n'ai pas à me plaindre ! Je suis serein pour mon avenir, j'ai un projet immo et un job qui me plait ! "

Le mot de la fin ? 
" Merci de m'avoir interviewé. " 

Merci Kevin, et à demain au Daily d'équipe. 


A.


Pour la petite information que je n'ai pas notée, Kevin vient d'arriver dans la région il y a peu et ne connaissait pas le projet de l'inconnu du tramway et encore moins que c'était moi qui en était l'auteur ... Il était bien surpris que fasse un tel projet !