Rendez-vous donné à ‘La Beaujoire’, terminus de la ligne 1 : Avec Allan, nous prenons le temps d’observer les personnes que nous crois...




Rendez-vous donné à ‘La Beaujoire’, terminus de la ligne 1 : Avec Allan, nous prenons le temps d’observer les personnes que nous croisons. Une jeune femme attend près de nous, sûrement dans l’optique d’un second covoiturage, ce qui se confirme quelques instants plus tard. Puis, un monsieur arborant une belle moustache s’assoit à côté de nous en posant ses courses. Mais je l’aborde maladroitement en n’expliquant pas assez clairement notre démarche dans le cadre de « l’inconnu du tramway. Le monsieur accepte volontiers de discuter, « de tout et de rien » mais c’est en revanche un non catégorique s’il s’agit de le photographier. Nous conversons un peu puis nous décidons de monter dans le tram. Allan va au-devant d’une jeune femme qui n’hésite pas longtemps tant l’idée semble lui plaire.

Nous vous présentons Marine, 26 ans

Dans la vie, Marine exerce trois métiers : professeure des écoles, animatrice et garde d’enfant à domicile. "C’est une vocation et ce qui me motive le matin en me levant : tout ce qui est lié à l’enfance, ça m’attire".
A la base elle a fait des études pour devenir professeure en primaire mais elle n’a pas passé les concours, si bien qu’elle est aujourd’hui dans le privé et assure des suppléances (des remplacements).
"J’ai plusieurs casquettes, là par exemple, je prends le tram pour aller chercher des enfants à l’école et les garder par la suite. [...] Au départ, c’était dur de concilier tous ces emplois du temps !"

Ces différentes activités la dérangent-elle ?
"Non, j’aime le changement, j’aime rencontrer des gens, des personnes différentes ; mais l’inconvénient est que je n’ai pas d’emploi fixe, peut-être que plus tard je chercherai plus de stabilité. Mais je ne cherche pas la richesse !" (sourire)

Entre-temps, une dame vient dans notre direction et se réjouit "d’avoir enfin croisé l’Inconnu du tram dans SON tram ! "

Aimes-tu la ville ? Est-ce que tu aimes t’y promener ?
"Je suis originaire du Mans". Marine réside à Nantes depuis 6 ans, "mais depuis 6 mois je peux dire réellement que j’aime vraiment Nantes, que j’aime la découvrir".

Qu’est-ce- que tu détestes ou qu’est-ce qui te révolte ?
"Je ne sais pas ce que je déteste..., plus ce que j’aime, je dois réfléchir... des inconnus qui m’abordent dans le Tram (rires), non .... hum ah si ! Le fenouil, ça me révolte (!) beurk, ce goût anisé, je déteste... sinon... (réflexion)... Les gens narcissiques, nombrilistes, en plus c’est ce qui est incompatible dans mon métier, avec les enfants" 
Et puis un peu plus tard, elle rajoutera les armes à feu, "elles ont quelque chose de profondément lâche, déloyal, comme toute violence".

Un pays qui t’attire ?
"Le Japon ! Je suis passionnée par sa culture. Ah oui, je pratique l’iaidō. Devant notre interrogation, Marine nous explique que c’est un art martial japonais où tout l’art de dégainer le sabre selon plusieurs variations. "J’adore l’amplitude des gestes, leur beauté, je suis fascinée et je pratique cette discipline depuis maintenant plusieurs années" (Marine m’a précisé combien, mais j’ai oublié cette information...)

Comment y est-elle arrivée ? "J’avais peur de tout étant plus jeune, en tout cas de beaucoup de choses, et c’est un ami qui m’a fait connaître la discipline, ça m’a énormément appris sur moi-même".
C’est un art martial avec des contacts physiques ? "Non, pas forcément, il y a peu de contacts, ce n’est pas violent et puis les sabres sont en bois".
Je lui demande où elle le pratique ? "Il existe à Nantes de grandes écoles pour cela mais je fais l’aller-retour tous les weekends au Mans. L’année prochaine, je vais regarder pour continuer ici !"

Tout à l’heure, tu avais plus d’idées concernant ce que tu aimais par rapport à ce que tu détestais, tu peux m’en dire plus ?
"J’adore la littérature de par mes études, et puis l’écriture aussi. Je suis très gourmande, j’adore les petites choses sucrées. Et puis mon lapin, oui j’ai un lapin que j’ai élevé comme un chat, je le promène parfois en laisse, ce qui me vaut d’ailleurs quelques moqueries de la part de certaines personnes. Ça m’est égal, et il s’appelle Krispy."

J’aurais encore un tas de questions à poser à Marine mais je n’ose pas forcément et puis peu avant l’arrêt Commerce nous finissons par parler de l’essence même de l’inconnu du tramway.

Nous la remercions pour avoir accepté de nous parler avec autant de gentillesse : "C’était très sympa et puis le temps passe tellement plus vite en discutant, merci et au plaisir !"

Marine par Elen !


Prétendre que j’étais tout de suite super à l’aise dans cet exercice serait mentir. J’appréhendais de ne pas posséder la répartie nécessaire, de procéder maladroitement pour « accrocher » quelqu’un et retenir son attention, lui faire accepter la démarche et cela n’a pas loupé ! Heureusement qu’Allan était là pour convaincre, sans quoi je serais peut-être revenue bredouille.
Par contre, je savais que j’aimerais aller vers l’autre, provoquer la rencontre, faire connaissance - même éphémère - avec une personne. Je ne regrette rien, d’autant que Marine a la capacité naturelle d’instaurer rapidement un climat de confiance, une proximité amicale avec autrui. J’ai passé un très bon moment en leur compagnie, instant trop court mais que je renouvellerai désormais. Rien qu’un sourire et un bonjour peuvent vous ouvrir des univers inconnus. C’est surprenant d’ailleurs comme il est finalement aisé de converser sans faux semblant, naturellement et simplement avec une personne dont on ignorait jusqu’alors l’existence. Nous avons bien échangé, j’ai appris grâce à toi Marine, l’existence de l’iaidō, et grâce à toi Allan la richesse de faire un pas vers un(e) inconnu(e).

Elen


PS : un petit bonjour à Valérie, une voisine qui me lira certainement : (http://www.inconnudutramway.fr/2016/01/valerie.html ) !


Bonsoir à tous,  Alors que je viens d'essuyer mon second refus de la journée à Haluchère, une tête familière apparaît sur le qua...


Bonsoir à tous, 

Alors que je viens d'essuyer mon second refus de la journée à Haluchère, une tête familière apparaît sur le quai où je suis. Il vient me saluer c'est Laurent, je le connais sans vraiment le connaitre car c'est quelqu'un que je côtoie régulièrement virtuellement sur Twitter. Toujours une petite blague ou un mot sympathique quand je rentre bredouille, Laurent fait partie des gens avec qui je discute de temps en temps sur Twitter. On échange quelques sympathies sur le quai et je lui demande s'il accepte d'être mon inconnu du jour : " Je ne suis pas encore en service, j'accepte ! " 

Je vous présente Laurent, 38 ans.

Dans la vie Laurent est conducteur de bus : " Je ne suis conducteur que de bus, pas de tramway. Pourquoi ? Parce que, pour moi, dans un tramway on s'isole plus des usagers et moi je n'aime pas ça. J'aime dire bonjour et saluer les usagers qui montent dans mon bus. 
Une vocation ce métier ? Oui ! J'ai toujours été fasciné par ce métier, j'ai toujours pris le bus étant petit, et je ne sais pas pourquoi mais ce métier m'a tout de suite attiré. Bon, plus jeune j'avais 2 rêve : être prêtre ou conducteur de bus. " (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier de conducteur de bus ?
" Le métier a changé et je trouve ça dommage. Il a changé car la société a changé : aujourd'hui tout le monde veut tout, et tout de suite, donc c'est pareil avec les transports en commun. Aujourd'hui, attendre un bus 5 minutes c'est tout de suite inadmissible. On a forcément perdu en qualité de service car il faut aller toujours plus vite, et forcément on perd l'amabilité des usagers parfois. Après, ce n'est que mon ressenti personnel, mais on a bien vu la colère des usagers avec les modifications des horaires verts.
Une qualité pour faire mon job ? Être respectueux des usagers et des humains de manière générale. " 

Il aime : " Ma grande passion c'est ma seconde activité, je fais de l'animation telle que le placement d'artiste, de la disco mobile, animations de mariages, etc. J'ai baigné dans ce milieu plus jeune, mon père faisait ce genre d'animations aussi et aujourd'hui même si je pourrais en vivre, je ne souhaite pas imposer ça à ma famille. Je fais donc ça de manière un peu occasionnelle, mais c'est un peu mon exutoire et puis j'aime animer un mariage et recroiser la marié dans le bus le lundi matin ! " (rires)

Il n'aime pas l'injustice et le sport : " J'aime le vélo, mais en faire c'est autre chose ! Je regarde le tour de France, mais c'est tout ! " (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Je suis heureux dans tous les domaines : que ce soit côté perso ou pro. "

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Mon papa : Alain. Malheureusement décédé en 2009. "

Le mot de la fin ? 
" Il faut que j'aille bosser, les clients de la ligne 10 m'attendent ! " (rires)


Merci Laurent et au plaisir de se revoir sur un quai de tramway ou sur Twitter. 



A.




Bonsoir à tous,  Ce matin je suis resté bloqué 15mn dans le tramway ligne 3 entre 2 arrêts, j'étais donc bien à la bourre mais c...


Bonsoir à tous, 

Ce matin je suis resté bloqué 15mn dans le tramway ligne 3 entre 2 arrêts, j'étais donc bien à la bourre mais cela ne m'a pas empêché de descendre quelques instants à la gare et de voir si un inconnu pointerait le bout de son nez. Et c'est ce qu'il s'est passé : un jeune homme arrivé sur le quai.

Je vous présente Alan, 17 ans.

Dans la vie Alan est en apprentissage : " Je suis apprenti menuisier chez les compagnons du devoir et j'adore ça, même si c'est compliqué. Pourquoi compliqué ? Et bien le rythme est soutenu, il y a un rituel a respecter : le soir on mange, on se douche et après on a cours de 20h à 22h : les nuits sont courtes. Une vocation les compagnons ? Je ne sais pas trop, c'est un peu arrivé comme ça, à la base j'étais en BAC PRO mais j'ai arrêté en deuxième année. Pourquoi ? Ce côté scolaire insupportable ne me convenait pas, j'avais envie d'être sur le marché du travail rapidement, c'est à ce moment là que la question de l'apprentissage s'est posée. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études ou apprentissage : " On fait énormément de dessins techniques et beaucoup de recherches sur les machines que l'on peut utiliser dans le but de comprendre leur fonctionnement, les différentes possibilités de travailler avec, etc. 
Une qualité pour faire les compagnons du devoir ? Etre organisé. "

Il aime les sorties avec les copains, faire la fête, le basket : " J'en ai fait pendant 8 ans mais à cause de mes études j'ai dû mettre ça entre parenthèses pour le moment. Mon équipe de basket préférée ? En France, ma ville Le Mans et en NBA, les SPURS de San Antonio. "

Il n'aime pas le mensonge, les personnes qui s'inventent une vie, les légumes de manière générale (rires) : " Et prendre le train le vendredi soir quand je rentre au Mans, car je suis énormément chargé, j'ai toujours 5-6 bagages car j'ai ma caisse à outils, mes fringues, mes dessins, croquis, etc. Et c'est vraiment galère : j'ai hâte d'avoir mon permis et tout mettre dans la voiture : ce sera plus simple. " 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui, ça va. Pourquoi ? Parce que l'on est vendredi et que j'ai hâte d'être à ce soir. " (rires)

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Un ancien collègue qui a changé d'entreprise : Julian. Pourquoi lui ? Parce que c'était un passionné, un mec super doué et qui a su me remotiver au moment où j'en avais le plus besoin : il a su me faire aimer ce métier, et pas que d'ailleurs : il a m'a appris aussi pas mal de choses sur la vie, sur ma façon d'être et de voir les choses : je lui en suis très reconnaissant. " 

Le mot de la fin ? 
" Même si c'est pas simple de se confier à un inconnu, j'aime ta démarche car effectivement aujourd'hui plus personne ne se parle et c'est bien dommage. " 

Merci Alan et bon week-end au Mans.


A.

Bonsoir à tous,  Ce matin j'ai attendu quelques minutes sur le quai de Commerce avant de me lancer à la chasse à l'inconnu. ...


Bonsoir à tous, 

Ce matin j'ai attendu quelques minutes sur le quai de Commerce avant de me lancer à la chasse à l'inconnu. Je décide d'aller aborder un jeune homme qui est un peu en retrait sur le quai, et il accepte, même si au départ il est un peu méfiant : " Par contre je descends à la gare, ça ne fait que 3 arrêts. " 

Je vous présente Nicolas, 22 ans.

Dans la vie Nicolas est étudiant : " Je suis actuellement en école d'ingénieur génie électrique ! En quoi ça consiste ? C'est pour travailler dans le transport d'électricité ou dans la production électrique. Si ça me plaît ? Oui, carrément. Après, j'aimerais travailler dans le domaine dont on parle beaucoup actuellement et qui me passionne : les énergies renouvelables. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études ? 
" Il faut aimer ça si tu veux réussir, j'ai vu trop de jeunes de mon âge venir dans cette filière un peu par dépit et on voit bien que ce n'est pas pour eux. Et puis si tu veux tout savoir, c'est une filière où il y a peu de filles ! " (rires)

Il aime jouer à la PS4 et le basket : " J'aime le basket français et américain en ayant une préférence pour la NBA quand même. L'équipe que je supporte ? Cleveland ! " 

Il n'aime pas : " Je n'aime pas l'impolitesse ! " 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui carrément ! Pourquoi ? Et bien tout simplement car je suis en vie. " (rires)

On arrive à la gare, je termine l'interview avec ma dernière question :
Le mot de la fin ? 
" Franchement, c'était cool de parler à un inconnu. " 

Merci Nicolas et à une prochaine j'espère dans le tramway !


A.

Bonsoir à tous,  Ce matin je suis descendu à Pirmil, abordé une personne : refus. J'ai laissé passer le tramway, quand j'...



Bonsoir à tous, 

Ce matin je suis descendu à Pirmil, abordé une personne : refus. J'ai laissé passer le tramway, quand j'ai entendu un : " Alors tu l'as trouvé ? "
Je me retourne et aperçois Philippe, un ancien inconnu interviewé il y a quelques temps sur ce même quai. Je lui explique que je viens de prendre un refus, mais que ça va venir. Il me dit qu'il connait une femme sur ce quai et qu'il va lui demander ! On ne me l'avait jamais fait, ça, un ancien inconnu qui va demander à ma place de se faire interviewer ! Et en plus, elle accepte.

Je vous présente Françoise, 53 ans.

Dans la vie Françoise travaille dans un centre financier : " Je travaille pour une banque : j'ai travaillé au guichet plusieurs années mais maintenant je suis conseillère clientèle au téléphone. Si j'aime mon job ? Plus ou moins, l'évolution de la banque pour laquelle je travaille est en pleine restructuration... c'est compliqué aujourd'hui, que ce soit humainement et professionnellement. Et puis, il faut dire que le travail au téléphone c'est parfois plus violent : il y a quelques personnes qui se lâchent plus derrière un combiné, et pas dans le bon sens du terme. (rires) Heureusement, ce n'est qu'une minorité de gens désagréables ! " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Le risque ! Chez nous le risque c'est à la fois un service et un terme dans notre jargon. Il faut évaluer le risque, que ce soit dans l'attribution d'un découvert, une carte de paiement/compte chèque... C'est un ensemble de facteur. Et puis il faut savoir être disponible pour la clientèle ! "

Elle aime cuisiner, lire dans le tramway, car ainsi elle trouve que le temps passe plus vite : " Et j'aime aussi faire des photos de vacances et de paysages, et après je fais des livres photos sur internet ! Je me suis calmée ces temps-ci, mais j'en ai fait pas mal. " (rires)

Elle n'aime pas les sports violents comme la course à pied, et les huîtres : " Et le truc qui m'insupporte le plus ce sont les gens qui te doublent dans les files d'attente ! Ça m'insupporte au plus haut point ! " (rires)

Es-tu heureuse aujourd'hui ? "
" J'ai mal dormi mais à part ça, ça va pas trop mal ! Je touche du bois car je sais que demain sera différent. " (rires)

Une personne qui t'a marquée ou t'influence encore aujourd'hui ? "
" Mon mari : Olivier. Pourquoi lui ? Parce qu'il a su m'ouvrir sur des aspects du monde comme la littérature, la musique, etc. " 

Le mot de la fin ? 
" Bonne journée ! " 

Merci Françoise et au plaisir de te recroiser un matin sur le quai avec Philippe.


A.

Bonsoir à tous,  Après avoir été bredouille mardi et vendredi de la semaine dernière, je devais cette semaine avoir obligatoirement ...


Bonsoir à tous, 

Après avoir été bredouille mardi et vendredi de la semaine dernière, je devais cette semaine avoir obligatoirement un inconnu du jour ! Bon, il m'aura quand même fallu 4 refus quand même, mais j'ai eu la chance d'avoir un : oui !

Je vous présente Victoria, 20 ans.

Dans la vie Victoria est en école d'infirmière : " Je suis en 2ème année, il me restera l'année prochaine et ce sera terminé pour l'école. Une vocation ? Je n'aime pas ce terme je trouve qu'il a un côté religieux. (rires) Mais disons que oui, j'ai su que je voulais faire ce métier ! Pourquoi ? J'avais envie de me sentir utile, une certaine forme de besoin de se sentir importante : j'avais envie d'aider les gens, tout simplement ! Alors oui, je sais que c'est difficile, d'ailleurs j'en suis à mon cinquième stage donc je sais que tout n'est pas rose, bien au contraire, mais à mon petit niveau je vais essayer d'être utile. "

Parle moi de tes stages ? 
" Comme je t'ai dit à l'heure actuelle j'en ai fait 5 ! Enfin, là je me rends au premier jour de mon cinquième stage ! (rires) Je suis allée en psycho gériatrie, en soins palliatifs, en rééducation et en gériatrie. Et je dois dire que, même si ça a été mon stage le plus dur, les soins palliatifs, et bien c'est ce que j'ai préféré. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son futur métier ?
" Il faut savoir adopter une certaine distance malgré tout ! Bon, c'est bien beau sur le papier mais je n'y arrive pas du tout ! (rires) 
En cours d'ailleurs, on fait des brainstormings avec les situations que l'on rencontre en stage, afin d'analyser où on aurait dû s'arrêter, couper court ou prendre de la distance. 
Il faut que je me détache des problèmes des autres, je prends trop les choses à cœur, qu'elle soient humaines ou professionnelles. 
Une qualité pour faire ce job ? Il en faut plusieurs, et je dirais de l'empathie, aimer le travail en équipe, de la sympathie et de la patience : chose que je n'ai pas d'ailleurs dans ma vie de tous les jours mais au boulot je suis super patiente je m'étonne moi même !  "(rires)

Elle aime sortir avec ses amis, ses potes et mater des trucs débiles à la TV comme les marseillais, les anges, ... : " Ils sont tellement stupides que ça me fait marrer ! "

Elle n'aime pas les gens qui n'ont pas d'avis, ceux qui manquent de personnalité, la malhonnêteté, l'omelette : " Et je déteste faire la vaisselle ! " (rires)

Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
" Oui mais je pourrais l'être plus encore, mais comme je suis méfiante et bien je sais que ça ne durera pas alors j'essaie de ne pas trop m'enthousiasmer. Il y a un moment où tu sais que ça va te retomber sur la figure, tu ne sais pas quand mais ça va arriver tu peux en être sure ! " (rires)

Une personne qui ta marquée ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Ma maman : Christine. Pourquoi elle ? Parce que même si ça n'a pas toujours été facile et qu'on se prend parfois la tête, et bien elle est toujours là pour m'aider, m'accompagner dans mes choix et je l'en remercie. " 

Le mot de la fin ? 
" J'ai tellement la flemme d'aller au taf et je déteste me lever tôt ! Oui, je sais j'ai choisi le mauvais métier pour quelqu'un qui déteste se lever tôt ! " (rires)

Merci Victoria pour ce bout de chemin en tramway, j'espère que tu as passé une super première journée de stage ? 


A.

Bonsoir à tous,  Ce matin c'était moins une, j'ai failli arriver en retard ! Enfin, j'arrive tous les jours en retard à ...


Bonsoir à tous, 

Ce matin c'était moins une, j'ai failli arriver en retard ! Enfin, j'arrive tous les jours en retard à cause des horaires vertes, hein ... mais je voulais dire que je me suis réveillé à l'heure à laquelle je pars de chez moi d'habitude : 5h40. Bref, c'était la course même si je savais que j'avais loupé le tramway de 6h05 ! J'arrive donc sur le quai et je suis seul avec un inconnu, je l'aborde : il accepte.

Je vous présente Christophe, 48 ans.

Dans la vie Christophe est agent hospitalier : " Je bosse en blanchisserie ! Si j'aime mon job ? Plus vraiment, cela fait maintenant une vingtaine d'années que je fais ce travail mais le boulot n'est plus passionnant comme au début. Mais l'ambiance est cool, les horaires aussi et je ne bosse pas le weekend, donc ça me va ! J'aurais aimé être plus utile : être au contact des patients pour les aider encore plus, j'aurais aimé rencontrer plus de gens, malheureusement pour moi ça n'a pas marché. Pourquoi ça n'a pas marché ? Et bien parce que je suis trop tatoué et que certains chefs de services à l'époque ne voulaient surement pas d'un mec comme moi car ça fait mauvais genre auprès des patients. J'ai les 2 bras tatoués et comme ils ne voulaient pas que l'on voit le moindre tatouage, ça devenait trop contraignant et ils n'ont pas voulu de moi dans leur service. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son job ? 
" On récupère entre 14 et 16 tonnes de linge des hôpitaux de Nantes. Et le poste le plus dur c'est l'accroche : je te garantis que c'est physique, car lorsqu'on reçoit les sacs, il faut les soulever pour les suspendre au crochet et je peux te dire que quand c'est ton tour sur ce poste, le soir tu ne fais pas long feu à la maison : tu es cuit ! " (rires)

Il aime sortir son chien - un golden retriever -, ses enfants, s'occuper d'une salle de sport dans son immeuble : " Et la musique ! J’adore écouter du metal, je vais d'ailleurs au Hellfest depuis plusieurs années. " 

Il n'aime pas les incivilités, le manque de respect : " Et les cons ! (rires) Je dis ça en rigolant car je sais que l'on est tous différents et que c'est ce qui fait notre richesse. " 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui ! Pourquoi ? Parce que je viens d'être papy et que ça me rend heureux. " 

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Personne en particulier, tu sais je suis tranquillement mon chemin par moi-même. " 

Le mot de la fin ? 
" Je vais au taf, et tu as raison aujourd'hui les gens ne se parlent plus que ce soit dans le tramway ou dans la vie de tous les jours... C'est bien triste. " 

Merci Christophe et sûrement à demain matin sur le quai, vu que tu m'avais déjà aperçu plusieurs fois ! :)


A.

Bonsoir à tous,  Après plusieurs refus ce matin et sur le chemin du retour, j'ai fini par trouver mon inconnue du jour à l'a...


Bonsoir à tous, 

Après plusieurs refus ce matin et sur le chemin du retour, j'ai fini par trouver mon inconnue du jour à l'arrêt 'Landreau'. Au départ elle refusait à cause de l'idée de la photo, mais après lui avoir expliqué le projet elle s'est gentiment laissée convaincre. Surtout que mon inconnue du jour m'avoue parler régulièrement avec des inconnus dans le tramway ! 

Je vous présente Marie, 62 ans.

Dans la vie Marie est à la retraite : " Cela fait 2 ans que je suis à la retraite, mais avant j'étais assistante sociale. Une vocation ? Non je ne crois pas, mais j'ai toujours aimé rencontrer des gens et c'est le job parfait ! Et puis dans ce milieu on rencontre tous les milieux, qu'ils soient aisés ou non. On a trop souvent l'image de l'assistante sociale qui aide les gens dans le besoin, mais ce n'est pas que cela. On aide, on accompagne des personnes qui pourraient avoir des difficultés avec leurs enfants, on conseille sur des choix à faire, etc. Tu sais, la souffrance n'a pas de classe sociale, elle est partout : c'est un métier passionnant, riche en relations humaines. Alors oui, il y a parfois des moments plus difficiles que d'autres, mais heureusement pour moi, ces moments-là sont plutôt minimes. " 

Parle-moi de ta retraite ? 
" Moi je suis une retraitée active, j'ai besoin de m'occuper ; et puis tu sais on critique souvent les retraités, mais on n'en a jamais assez : heureusement qu'ils sont là pour aider. Il y a toujours besoin de retraités pour faire du bénévolat, filer des coups de main, aller faire de l'aide aux devoirs, etc.
Moi, ce que je fais ? Je donne des cours de français à des personnes qui viennent d’arriver en France ; et je suis des cours d'anglais, je suis investie dans 'Amnesty international'. Pourquoi Amnesty International ? Parce que je crois profondément aux droits de l'Homme et que je me dis, même si c'est un peu utopiste/naïf de ma part, que si chacun de nous faisait un effort, aussi petit serait-il, et bien le monde n'en serait que meilleur ! Alors moi je fais ma part ! " (rires)

Elle aime la marche nordique, la gym, peindre, voir ses copines. 

Elle n'aime pas l'intolérance, les gens obtus, les gens qui haïssent les autres : " Tu sais, lorsque j'ai commencé ma carrière, être différent c'était enrichissant on apprenait des autres. Mais aujourd'hui on nous apprend que la différence c'est mauvais pour nous. Les gens qui pensent ça n'ont rien compris. " 

Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
" Oui ! Pourquoi ? On en parle souvent avec d'autres retraités et on se dit qu'on a eu de la chance, nous sommes nés à la bonne époque. Il y avait le plein emploi, tu quittais ton job tu en trouvais un de suite, la condition de la femme a explosé dans les années 1970 et ça a été un vrai épanouissement pour nous : droit de vote, droit à l'ivg, droit à la contraception, etc. Franchement, on a eu de la chance !
On a tendance à oublier que ce n'était pas si loin tout ça, et que malheureusement tous ces droits peuvent se perdre du jour au lendemain... Nous avons trop tendance à prendre les choses pour acquises alors que rien n'est jamais acquis. " 

Le mot de la fin ? 
" Au revoir. " 

Merci Marie et au plaisir de se recroiser un mercredi sur le quai du tramway.


A.

Bonsoir à tous,  Ce matin après avoir essuyé le refus d'un homme très sympa mais qui avait décliné d'être mon inconnu du jou...


Bonsoir à tous, 

Ce matin après avoir essuyé le refus d'un homme très sympa mais qui avait décliné d'être mon inconnu du jour à cause de la photo qui le rebutait, j'ai décidé de laisser passer un tramway et d'attendre quelques instants sur le quai. Bon, il faut bien avouer que laisser passer un tramway aujourd'hui c'est en fait poireauter 16 bonnes minutes : ' merci aux horaires vertes dès le mois d'avril ' !  Bref, j'attends et j'aperçois un homme avec une valise roulante tout au bout du quai, je me dirige vers lui et l'aborde : il accepte mais me prévient : qu'il n'a que 3 arrêts!

Je vous présente Aurélien, 40 ans bientôt 41.

Dans la vie Aurélien est cheminot : " Même si je n'exerce plus le même métier qu'à mon arrivée car aujourd'hui je suis responsable syndical. J'adore ce que je fais, c'est super intéressant, je me sens utile, au cœur d'un progrès social qui a été gagné il a fort longtemps. Même si aujourd'hui le contexte est plus que compliqué à cause du climat politique dans lequel on baigne, et qui nous fait ressentir une frustration sociale et sociétale. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Tu veux que je t'apprenne quoi exactement ? 
- Je ne sais pas, apprends-moi un truc comme une qualité pour être un bon responsable syndical ? 
- Il faut de l'empathie et des convictions ! Tu ne peux pas exercer cette fonction si ton but n'est pas d'aider les autres collègues : je me sens utile chaque jour. " 

Il aime le HELLFEST : " C'est ma grande passion ! C'est ma 7ème édition et toujours en bénévole : avec les collègues on pose une semaine de congés et on va aider au montage pendant 3 jours et après on est sur site. C'est notre pèlerinage ! 
Pourquoi ? Parce qu'avoir un festival de rock, riche musicalement, de cette ampleur et à côté de Nantes, c'est génial. "

J'en profite pour lui parler du Hellfest et ce que les puristes reprochent, à savoir le côté DisneyLand par rapport aux premières éditions.
" Ça m'énerve sérieusement ! On ne peut pas reprocher à Ben Barbaud d'avoir ouvert la culture metal aux gens, dé-diabolisé cette musique en invitant les gens à venir voir que l'on est pas des sauvages, si c'est pour après refuser à ces gens l'accès au site parce qu'ils ne seraient pas connaisseurs/amateurs. " 

Il n'aime pas le débat politique actuellement : " Cette pauvreté politique, le manque de progrès social, les débats du second tour, le racisme, la xénophobie, l'homophobie... Toutes ces conneries quoi ! " (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Ouais ! Je ne sais pas pourquoi, mais je suis heureux, je me sens bien ! Ah si, c'est peut-être dû au fait que je viens de faire une belle rencontre. " 

Le mot de la fin ? 
" La vie continue et Show Must Go on ! " (rires)

Merci Aurélien et on se verra peut-être au Hellfest cette année j'y serai aussi.


A.


Bonsoir à tous,  Aujourd'hui j'avais un truc à faire du côté d'Atlantis et j'ai donc attendu le chemin du retour pou...


Bonsoir à tous, 

Aujourd'hui j'avais un truc à faire du côté d'Atlantis et j'ai donc attendu le chemin du retour pour trouver l'inconnu au fin fond de la ligne 1 : un endroit où je ne vais quasi jamais. Et c'est à l'arrêt 'Schoelcher' que j'ai abordé un jeune homme assis sur le banc en train de dessiner.

Je vous présente Mathias, 20 ans.

Dans la vie Mathias est : " Je suis chômeur malheureusement ! Je cherche dans tous les domaines... je ne demande qu'à vivre par moi-même, car actuellement je vis chez mes parents et ça commence à faire 20 ans que ça dure donc il va falloir couper le cordon... Malheureusement pour moi ce n'est pas voulu, ce n'est pas un choix j'aimerais avoir mon chez-moi et mon indépendance ! (rires) Pourquoi je ne trouve rien ? J'ai arrêté l'école avant le baccalauréat, j'avais commencé un CAP en électricité mais je me suis fais virer. 
Pourquoi je me suis fais licencier ? Parce que j'étais différent, j'étais jeune, amoureux de mangas, allait dans des conventions et n'étais pas spécialement enjoué de boire des bières au boulot ! Et puis j'étais aussi entouré d'anciens du bâtiment qui ne me comprenaient pas. Je pense qu'ils avaient peur de ma différence car je n'étais pas comme eux : un mec, un dur quoi ! (rires) Le stéréotype du mec qui bosse dans le bâtiment, je dois dire que cette expérience m'a profondément déçu, sauf que comme j'étais dans une énorme entreprise renommée, et bien derrière pour retrouver un boulot dans le domaine c'était compliqué : je m'étais, sans le savoir, grillé. "

Parle-moi de ta situation actuelle de jeune homme sans emploi ? 
" Tu sais, c'est super dur psychologiquement, les refus ça te plombe le moral, surtout quand tu passes ton temps à essayer de décrocher un job ; alors oui, au bout d'un moment tu baisses les bras. C'est un peu la période que je traverse actuellement, je suis à Nantes pour quelques jours car j'habite à la Roche sur Yon, et j'avais besoin de réfléchir. J'avais besoin de partir, m'évader de mes problèmes ! Je suis quelqu'un de sociable, voire trop parfois, j'ai la discussion facile et je dois dire que j'ai fait de belles rencontres dans les bus et les trams dernièrement. Je me suis fait des amis qui me soutiennent et qui sont là pour moi ; et je les en remercie car s'ils n'étaient pas là je ne sais pas où je serais actuellement. Je crois que je suis un peu différent, je suis grand, mince, je me cherche encore dans mes relations amoureuses... Et cette histoire de chômage, et bien j'ai l'impression de ne pas me sentir intégré dans cette société. Mais je te rassure, je vais bien hein ! " (rires)

Mathias aime créer des jeux vidéo avec un pote à lui sur RPG Maker, beaucoup dessiner - il dessine tout ce qui lui passe par la tête et les conventions : " J'adore aller dans les conventions autour de l'univers des mangas comme JAPAN EXPO, ART 2 PLAY, etc. D'ailleurs en général je suis bénévole quand il y a des conventions c'est vraiment extra on fait de superbes rencontres et puis il y a juste des passionnés on s'en fiche des catégories sociales tu peux être riche, chômeur comme moi, venir d'un quartier,... On vient par passion, point barre ! " (rires)

Il n'aime pas le racisme et l'homophobie : " Tu sais au collège ça n'a pas été simple pour moi, j'ai été victime de pas mal de moqueries, de railleries. Pourquoi ? Parce que tout simplement je me cherche sur ma sexualité, je ne sais pas non plus où j'en suis et franchement se faire insulter, moquer au collège je l'ai très mal vécu. Je n'étais pas introverti bien au contraire mais, même si aujourd'hui je passe au-dessus de ça, et bien je dois bien avouer qu'en effet, ça na pas été simple et je n'ai pas compris pourquoi cette méchanceté gratuite. Alors oui, aujourd'hui peu importe quelle méchanceté, que ce soit parce qu'un tel soit homo où parce qu'un tel est noir ou arabe et bien ça a tendance à me faire m'insurger contre le racisme et l'homophobie !! "

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" C'est compliqué mais dans quelques secondes ça ira mieux. Pourquoi ? J'ai une amie que j'adore qui va arriver ! " 

Alors que je lui pose la question ci-dessous son amie arrive.

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Elle ! Julie ! On s'est rencontrés à une convention et ça a tout de suite matché entre nous, elle est forte, drôle, se moque des préjugés et m'accepte tel que je suis et je l'en remercie ! C'est une belle personne. " 

Le mot de la fin ? 
" Très belle rencontre, ça fait du bien de parler avec un inconnu. " 


Merci Mathias, je te souhaite de trouver un job rapidement et au plaisir de se recroiser sur le quai du tramway. 



A.








Bonsoir à tous,  Il ne m'aura fallu qu'un seul refus pour trouver l'inconnue du jour, c'est chouette quand ça se pas...


Bonsoir à tous, 

Il ne m'aura fallu qu'un seul refus pour trouver l'inconnue du jour, c'est chouette quand ça se passe comme ça ! 

Je vous présente Ana, 28 ans.

Dans la vie Ana est réceptionniste : " J'aime mon boulot ! Et je ne pensais vraiment pas qu'un jour je ferais ce job vu mon parcours scolaire : j'ai un bac +3 en psychologie. Mais les différents voyages et le hasard m'ont fait découvrir ce métier. Je suis espagnole, originaire de Madrid, et je suis partie en Europe voyager, j'ai passé 6 mois en Allemagne et là ça fait 2 ans et demi que je suis en France.
Pourquoi j'aime mon job ? J'aime la polyvalence de ce métier, je fais principalement de l'accueil et du téléphone, mais il m'arrive d'aller aider partout dans l'hôtel. Et puis il y a les langues : j'adore parler anglais, espagnol et français... C'est d'ailleurs ça qui me fait aimer mon travail et les rencontres avec les clients : je m'y sens à l'aise et épanouie. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ?
" Je bosse dans un hôtel 4 étoiles et on a régulièrement de la clientèle aisée. Et parfois, il m'est arrivé que l'on m'ait mal parlé et/ou mal considérée comme si avoir de l'argent te donnait des privilèges sur l'humain et le droit d'être méprisant. Ce n'est pas parce que l'on a de l'argent que l'on doit être désagréable, après je ne fais pas de généralités hein ! Il y a aussi des clients adorables et humains, heureusement pour moi. " (rires)

Elle aime la musique, les concerts, les bières (rires) : " Et j'aime aller en festival ! Le Hellfest ? Non je n'y vais plus. Pourquoi ? C'est devenu, à mon avis, trop DisneyLand je vais plutôt au Motocultor, Fall of Summer, etc. J'ai fais 7 éditions au Hellfest, à l'époque je venais même en voiture d'Espagne jusqu'à Clisson mais, aujourd'hui, je ne m'y retrouve plus donc je vais ailleurs. " (rires)

Elle n'aime pas les fainéants, les gens qui se fixent des objectifs et qui ne s'y tiennent pas.

Pour la petite anecdote, Ana ne trouvait pas d'aliment/légume qu'elle n'aimait pas, et ça avait l'air de l'ennuyer un peu, elle m'avait alors dit qu'elle allait y réfléchir. Et puis ce soir à mon arrivée chez moi, j'avais un message privé d'Ana qui me disait qu'elle avait trouvé ce qu'elle n'aimait pas : " Les poivrons crus, quand ils sont croquants ! Cuisinés dans du gaspacho ça va mais crus je n'aime pas. " (rires) 

Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
" Oui, parce que je suis arrivée en France il y a 2 ans et demi et que je ne parlais pas un mot de français et que je suis heureuse d'y être parvenue : je suis fière de moi parce que ce n'était pas gagné au début. " (rires)

Le mot de la fin ? 
" J'ai perdu ma maman il y a peu alors je te le dis à toi : il faut profiter de la vie car la vie est trop courte ! " 

Merci Ana pour ta bonne humeur matinale, au plaisir de te recroiser un matin sur le quai du tramway.


A.