Bonsoir à tous,  Cette semaine je bosse de soir : de 11h à 19h30, j'ai donc le temps de flâner un peu dans le tramway. Aujourd&...


Bonsoir à tous, 

Cette semaine je bosse de soir : de 11h à 19h30, j'ai donc le temps de flâner un peu dans le tramway. Aujourd'hui, après 3 refus à l'arrêt 'Espace Diderot' j'ai décidé d'aller au terminus de la ligne 2 'Pont-Rousseau'. Un tramway arrive, je ne tente rien et le laisse partir, c'est à ce moment là qu'une jeune femme passe devant moi, je l'aborde.

Je vous présente Lisa, 20 ans.

Dans la vie Lisa est étudiante : "Je suis en 2ème année de psychologie! C'est très intéressant et les choses commencent réellement depuis cette année, car la première année c'est la sélection. Il y a beaucoup d'étudiants, et à la fin il n'en reste plus qu'une poignée. Ce n'est pas plus mal, cette première année difficile : cela permet de voir si ça te plait et de ne pas perdre trop d'années bêtement, surtout quand tu ne sais pas où tu vas. Pourquoi psychologie? En fait, je pense que l'on ne vient pas par hasard en psycho, c'est une histoire de vécu ou d'expérience. Pour ma part, c'est suite au passage de la 3ème à la 2nde, j'ai eu quelques soucis scolaires et personnels. Pour faire simple, j'ai développé une sorte de phobie scolaire à cause d'un professeur qui m'a dit que j'étais nulle et que je devrais choisir une voie professionnelle plutôt que de continuer dans les études. 
Je m'en suis sortie et la psychologie est pour moi un besoin de rendre la pareille et d'aller aider d'autres personnes!"

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études?
"La psycho physiologie : c'est l'étude du cerveau, son anatomie. Cette matière m'a marquée car on apprend un nouveau mot savant toutes les 5 minutes... C'est très dur de tout retenir! (rires)
Une qualité pour faire mes études? De la motivation et je rajouterais de la combativité, car la fac n'est pas faite pour tout le monde."

Elle aime les sorties, ses amis, son copain, aller au cinéma : "Mais je dois avouer que j'ai peu de temps libre car j'ai un petit boulot de caissière en plus de mes études. Ça me permet d'avoir un peu d'argent."

Elle n'aime pas les artichauts, aller dans les bars et m'avoue que c'est bizarre pour une étudiante de ne pas aimer les bars (rires) : "Et je n'aime pas le manque de respect sous toutes ses formes. Tu sais, dans mon boulot de caissière je ne m'attendais pas au dédain de certaines personnes qui ne te sourient pas, qui ne te disent pas bonjour, si en plus tu rajoutes à ça le fait qu'on te parle mal ou que l'on te jette la monnaie comme une moins que rien... J'ai beaucoup de respect pour les personnes qui font ce travail tous les jours!"

Es-tu heureuse aujourd'hui? 
"J'ai eu ma période difficile, mais maintenant je ne me prends plus la tête avec des futilités... Aujourd'hui je suis bien!"

Une personne qui t'a marquée ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Il y a ma famille, mes amis et mon copain : Nino. 
C'est grâce à lui que je vais mieux et il a toujours été là pour moi!"

Le mot de la fin? 
"Restons positifs!"

Merci Lisa et bonne continuation pour la suite de tes études.


A.


Bonsoir à tous,  Ce matin je me suis levé en retard! Grâce à ce retard, j'ai pris le tramway à une heure que je ne prends jamais...


Bonsoir à tous, 

Ce matin je me suis levé en retard! Grâce à ce retard, j'ai pris le tramway à une heure que je ne prends jamais : 7h du matin. J'essuie d'abord un refus sur le quai du tramway, puis je saute dans le premier wagon, mais pas de chance il est bondé. Je m'assieds alors et un homme se met à mon opposé et commence à discuter tout naturellement avec des jeunes hommes : histoire, faculté, informatique...
A ce moment-là, je me dis que j'assiste à un truc incroyable : un homme parle à un autre sans le connaitre. Je suis à la fois content pour eux, mais tout de même un peu déçu, car j'aurais aimé interviewer cet homme, tant pis! J'arrive à 'Commerce', reprends un second refus, je lève la tête et je vois cet homme 'bavard' sur le même quai que moi... Je ne pouvais pas ne pas l'aborder.

Je vous présente Dominique, 55 ans.

Dans la vie Dominique est formateur : "Je travaille pour une entreprise qui vend des formations pour des logiciels dans l'industrie! Ce sont des logiciels spécifiques à un domaine, comme du génie climatique, des poses de verrières, etc.
Si j'aime ce que je fais? Oui clairement, sinon j'aurais changé depuis longtemps car cela fait 20 ans que je suis dans la même entreprise. 
J'ai d'abord commencé dans la filière technique, j'étais dessinateur industriel et on faisait tout à la main jusqu'à l'arrivée de l'informatique en 1985. Ce fut un choc, ou une révélation plutôt : une passion nouvelle arrivait dans ma vie! (rires) J'ai commencé à me former petit à petit à l'informatique, puis j'ai été licencié, pas de chance. Alors que je cherchais un boulot j'ai eu une proposition pour devenir formateur de logiciels informatiques. J'étais curieux, me découvrais une nouvelle passion et j'ai accepté ; c'était il y a 20 ans."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"Il ne faut jamais que le client chez qui tu vas doute de tes connaissances et de ta mission. Je fais principalement des formations courtes de 3 à 5 jours, donc on va à l'essentiel de leurs attentes/besoins. Et puis, il y a une phrase que je n'aime pas entendre en formation : "J'ai compris/J'ai pas compris!" Il n'y a pas de compréhension à avoir mais seulement de savoir si ça marche ou si ça ne marche pas, rien d'autre. Je n'ai pas besoin que les gens comprennent, mais qu'ils arrivent à faire fonctionner le logiciel dans la vie de tous les jours. Ça fait un peu directif, je l'admets, mais j'aime quand on va à l'essentiel!" (rires)

Il aime faire la cuisine, les balades, les soirées entre amis : "Et Notre Dame Des Landes! Je suis un partisan du 'contre' ; pour moi c'est un projet aberrant. On ne va pas rentrer dans les détails, je dis juste que j'aime la nature et je n'ai pas envie que plus tard on nous fasse bouffer des clés USB car il n'y aura plus de terres agricoles. Je ne suis ni anti-démocratique, ni anti-politique, je suis juste contre un projet... Je sais qu'il va se faire... Mais je souhaite au fond de moi qu'il ne se fasse pas."

Il n'aime pas les beaux parleurs, l'hypocrisie : "Et cette société trop clean, trop propre... Je viens du monde de la métallurgie moi ! (rires) Et puis forcément je n'aime pas voir les gens faire la tronche dans le tramway, je prends d'ailleurs le tram tous les jours depuis 1995 et je constate d'années en années que les gens se renferment de plus en plus!" 

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui, j'ai des amis, des clients sympas... ça me va!" (rires)

Le mot de la fin? 
"Bon chemin dans ce que tu entreprends! Je trouve que le terme 'chemin' se prête parfaitement à notre rencontre dans le tramway." 

Merci Dominique c'était passionnant de discuter avec quelqu'un d'aussi bavard que moi, haha !


A.


Bonsoir à tous,  C'est après 3 refus que j'ai rencontré l'inconnue du jour à l'arrêt 'Commerce', elle ...




Bonsoir à tous, 

C'est après 3 refus que j'ai rencontré l'inconnue du jour à l'arrêt 'Commerce', elle mangeait et prenait son café en attendant le tramway et elle a été surprise par ma démarche ! 

Je vous présente Sonia, 36 ans.

Dans la vie Sonia est architecte d'intérieur : "C'est arrivé un peu par hasard et j'ai tout de suite su que c'était ma vocation. J'ai toujours aimé les maths, les chiffres, prendre des mesures, et j'ai de la chance car en plus on ne s'ennuie jamais : c'est très diversifié comme job. Moi, je travaille principalement pour des commerces et des marques, donc chaque nouvelle commande est différente que ce soit dans la taille du commerce et dans leurs contraintes."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"Le kutsch : C'est une règle triangulaire qui permet de mesurer à différentes échelles sur les plans. Il est vrai qu'on l'utilise moins car les outils informatiques nous aident énormément pour ça, mais aussi parce que l'on dessine moins à la main. Néanmoins, il faut savoir l'utiliser cela sert toujours. (rires)
Une qualité pour être une bonne architecte d'intérieur? Etre créative et avoir une bonne vision de l'espace... Oui je sais ça en fait 2!" (rires)

Elle aime suivre les tendances et dénicher de nouveaux matériaux pour son métier, le cinéma, les balades, les expositions, les sorties : "Et voyager quand je peux et quand j'en ai les moyens!"

Elle n'aime pas les gens qui se contentent de la médiocrité, les choux de Bruxelles, et faire la vaisselle.

Es-tu heureuse aujourd'hui? 
"Oui! Je suis encore comateuse à cette heure-ci donc je ne réalise pas encore tout!" (rires)

Une personne qui t'a marquée dans ta vie? 
"Je me souviens d'un prof de biologie que j'avais au lycée, je ne me rappelle plus son nom, mais c'était un écolo avant-gardiste : il m'a beaucoup touchée dans sa démarche."

Le mot de la fin? 
"Profitons de la vie."

Merci à toi Sonia, et désolé de t'avoir interviewé encore toute comateuse. (rires)


A. 


Bonsoir à tous,  Comment je m'en veux d'avoir oublié ma carte mémoire chez moi et d'avoir fait une pauvre photo 'mer...


Bonsoir à tous, 

Comment je m'en veux d'avoir oublié ma carte mémoire chez moi et d'avoir fait une pauvre photo 'merdique' et à moitié floue avec mon téléphone... ! Bref, j'ai rencontré un garçon super sympa ce matin!

Je vous présente Fabien, 26 ans.

Dans la vie Fabien est chercheur en physique : "Je suis expérimentateur Beta! Il y a 2 types de chercheurs : les Alpha qui restent assis sur une chaise à chercher des financements et des sujets d'études ; et les Beta qui sont sur le terrain, qui guident les étudiants. Si ça me plait? Plus ou moins, disons qu'en ce moment je me pose pas mal de questions. En fait, ça commence à être très bouché, il n'y a plus de fonds en France et donc ça nous oblige, nous les chercheurs, à partir à l'étranger. Et c'est d'ailleurs mon cas, car je pars la semaine prochaine pour 1 an au Japon.
A la base je voulais être archéo-scientifique mais c'était encore plus bouché que scientifique tout court, donc je n'ai pas tenté, mais je me pose perpétuellement la question de savoir si j'ai fait le bon choix!" 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier?
"J'ai fait pas mal d'études, tu t'imagines bien, et on nous a souvent parlé d'une machine de dépôt moléculaire. C'est une machine qui coûte extrêmement cher, il y en a très peu dans le Monde et des gens sont dédiés à l'utilisation de cette machine. C'est une machine fascinante, assez imposante, avec des tuyaux qui sortent de la machine, etc. Très peu de gens en ont vu et encore moins l'ont pratiquée, et bien figure-toi que je suis allé à Grenoble pour des études et qu'ils en ont une là-bas... J'étais comme un gosse, moi qui rêvais de l'approcher et de jouer avec. 
Dans cette machine tu introduis une source solide et tu la bombardes d'électrons, et il en ressort des molécules/atomes pas plus gros qu'une rognure d'ongle... c'est extraordinaire!" (rires)

Il aime le sport - surf et foot, les jeux vidéo, et la lecture : "Je lis énormément de Science Fiction et de Fantasy!"

Il n'aime pas la langue de bœuf - traumatisme de la cantine scolaire - : "Et un truc qui nous a marqués, ma copine et moi à notre retour du Japon, ce sont les regards des gens. Ici on te dévisage en tant qu'objet, notamment les femmes! Je me rappelle sortir de l'aéroport et croiser un type qui a regardé ma copine avec insistance dans les yeux, et le jugement ou le mépris d'un regard : c'est flippant!"

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Ouais, j'ai une discussion avec un inconnu et c'est sympa!"

Une personne qui t'influence encore aujourd'hui? 
"Un de mes profs de physique : M. Hartmut! 
Un scientifique qui m'a encadré pendant un stage, un 'MONSIEUR' très humain avec ce côté rigoureux allemand! (rires) Le contraste est assez puissant et très formateur. J'ai beaucoup de respect pour lui." 

Le mot de la fin? 
"Merci à toi, c'est agréable de parler avec des gens dans le tramway, en dehors du contrôleur qui te demande ton ticket de tram!" (rires)

Merci à toi Fabien , vraiment désolé pour la photo, et quand est-ce que je peux venir te voir au Japon? HAHAHA!!


A.





Bonsoir à tous,  Ce matin je suis monté dans le tramway à l'arrêt 'Trocardière' : il était 6h03. J'ai regardé à...




Bonsoir à tous, 

Ce matin je suis monté dans le tramway à l'arrêt 'Trocardière' : il était 6h03. J'ai regardé à gauche puis à droite et j'ai aperçu un homme seul dans le tramway, son regard plongé vers l'extérieur.
Je m'assieds alors en face de lui, alors que le tramway entier est vide : il doit se demander pourquoi je me mets en face de lui! Je l'aborde et il accepte de suite en rigolant : "Vous n'êtes pas déjà passé à la télévision, ça me dit quelque chose votre truc?" (rires)
Et oui c'est bien moi, il faut croire que mon passage au 20h de TF1 a marqué et ce n'est pas pour me déplaire. 

Je vous présente Anis, 38 ans.

Dans la vie Anis est maçon-coffreur : "Cela fait 10 ans que je suis maçon dans le gros oeuvre. Je travaille sur des gros chantiers : immeubles, grosses structures en béton armé, etc.  Si j'aime ce que je fais? Oui, ça va! A la base j'avais fait des études scientifiques mais il fallait que je gagne ma vie. Comme il y avait du travail dans le bâtiment, cela me semblait accessible rapidement et je n'avait pas le luxe d'attendre : il fallait travailler pour gagner un salaire. Et puis aujourd'hui j'aime ce que je fais, mais c'est très dur comme travail, la santé commence à en prendre un coup et avec les années qui passent ça devient compliqué, mais on s'accroche. Attention, je n'ai aucun regret, ça paye quand même très bien je suis content c'est 'juste' la santé : j'ai des problèmes de dos et quand j'arrive au boulot je mets une ceinture dorsale, je prends un comprimé pour la douleur et hop j'enchaîne la journée. Je m'estime encore chanceux, j'ai des collègues encore plus abîmé que moi!"   

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"La banche : Ce sont les immenses plaques de métal que tu vois sur les chantiers entre lesquelles on coule le béton pour fabriquer les murs/la structure de l'immeuble. Et ça c'est très lourd! Même si on est aidé par une grue, et bien il faut bien les attraper, les faire pivoter à bout de bras. Une qualité pour être un bon maçon? Il faut du courage car il faut se lever tôt, et avec la météo c'est encore plus difficile!"

Il aime le jardinage, voyager - son dernier voyage était en Tunisie - les sorties : "Je suis quelqu'un de simple, je me contente de petits trucs chaque jours."

Il n'aime pas faire du rab au boulot, le porc : "Et le racisme! Oui, c'est quelque chose que je constate encore de temps en temps. Tu sais, il y a 2 sorte de racistes : il y a ceux qui sont francs et te le disent de face et puis il y a ceux qui sourient mais qui n'en pensent pas moins. Moi je te le dis, si je devais choisir le raciste en face de moi, je préfèrerais celui qui est franc et qui te le dis ouvertement!" (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui! Je m'estime en bonne santé, j'ai un travail et je suis un privilégié par rapport aux autres. Je ne dois pas me plaindre : je ne suis pas au chômage et je suis bien entouré."

Une personne qui t'influence encore aujourd'hui? 
"Ma mère : Malika. Elle est encore au pays, donc on se voit peu et elle me manque. Pourquoi elle? Tout simplement parce que je l'aime et que l'on connait toute l'importance d'une mère." 

Le mot de la fin? 
"Je trouve ça bien ce que tu fais, connaitre les gens, s'intéresser à leur vie. Franchement, c'est très bien!"

Bon weekend à toi Anis, merci d'avoir échangé avec moi c'était une grande leçon de courage d'avoir appris à connaitre ton parcours.


A.



Bonsoir à tous,  C'est sur le chemin du retour, et sur le quai du tramway juste à la sortie du boulot que j'aborde une jeune...


Bonsoir à tous, 

C'est sur le chemin du retour, et sur le quai du tramway juste à la sortie du boulot que j'aborde une jeune femme. Elle accepte de suite et avec le sourire, et ça c'est super!

Je vous présente Fleur, 15 ans.

Dans la vie Fleur est lycéenne : "Je suis actuellement en Seconde Générale. Je pensais m'orienter en filière S l'année prochaine mais je me dis que j'en ai un peu marre des mathématiques et que peut être une filière Littéraire me conviendrait mieux. Ce que je souhaite faire plus tard? Je ne sais pas plus trop, à la base je voulais être neurologue puis vu que les maths j'en ai un peu marre, j'ai peut-être envie de me consacrer à ma nouvelle passion : le maquillage et l'esthétique. Mais pour le moment, chaque chose en son temps l'objectif c'est le BAC et rien d'autre!"

Je lui demande comment une jeune fille de 15 ans veut devenir neurologue?
"Ça va te faire rire mais c'est à la suite d'une série TV que j'aime beaucoup : 'Body Of Proof' qui raconte comment une neurologue devient légiste. Je me suis renseignée/documentée sur ce que c'était, neurologue, et c'est vrai que le cerveau ça m'a vite intriguée et passionnée. 
On pourrait croire que neurologue c'est une vocation ou passion, moi c'est une série TV qui m'a donné envie de faire ce métier." (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études? 
"Les algorithmes! Ce sont les dernières choses que j'ai apprises et que j'ai eu du mal à assimiler. Au départ c'est dur, tu comprends rien, et à force d'en faire on finit par y arriver. Et on ne se rend pas compte, mais des algorithmes il y en a partout, que ce soit dans les programmes informatiques ou les calculatrices."

Elle aime sortir avec ses amis, parler avec des gens, faire du shopping : "Et j'aime la mode et faire des assemblages de vêtements! Oui, tu peux le dire : je suis un peu une fashion victim!" (rires)

Elle n'aime pas les choux de Bruxelles : "Et le truc qui m'insupporte le plus : l'hypocrisie. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut faire du mal gratuitement aux gens dans leur dos."

Es-tu heureuse aujourd'hui? 
"Oui, tout va très bien je n'ai aucune raison de me plaindre."

Une personne qui t'a marquée ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Ma maman : Ingrid. 
Pourquoi elle? C'est mon inspiration! Elle nous a élevés, c'est ma meilleure amie même si l'on se dispute de temps en temps, mais c'est normal, hein! Et puis ça n'a pas été facile pour elle mais elle a su s'en sortir seule... Je l'admire pour ce qu'elle a fait!" 

Le mot de la fin? 
"Surtout continue de faire ce que tu fais de parler aux gens, c'est vraiment chouette et le trajet passe vraiment plus vite!"

Merci à toi Fleur, et bonne continuation pour tes études.


A.


Bonsoir à tous,  Ce matin j'ai volontairement laissé passer 1 tramway puis 2 afin de trouver un inconnu sur le quai, et il ne m&...


Bonsoir à tous, 

Ce matin j'ai volontairement laissé passer 1 tramway puis 2 afin de trouver un inconnu sur le quai, et il ne m'a pas fallu longtemps pour aborder une jeune femme qui était juste à côté de moi. Elle a accepté spontanément mais devait descendre dans 2 arrêts, c'était donc une interview 'éclair'! 

Je vous présente Elodie, 19 ans.

Dans la vie Elodie est en BTS Tourisme : "Je suis en deuxième année et ça va, c'est pas trop mal, y a pire comme filière je trouve. Une vocation? Non, pas vraiment, en fait je souhaite devenir hôtesse de l'air et il me faut un BAC +2 pour pouvoir y prétendre. Donc je me suis dit que BTS Tourisme avec pas mal de langues étrangères, cela était ce qui correspondrait le plus à mon futur métier! Après, les études en elles-mêmes ne me passionnent pas plus que ça, mais l'objectif c'est surtout d'avoir le diplôme." (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études? 
"Le Yield Management, c'est le premier truc qui me vient à l'esprit à une heure si matinale! (rires) Ce sont des prix qui varient toutes les 5-10 minutes sur un site d'agence de voyage ou une compagnie aérienne pour t'inciter à acheter rapidement et ne pas te faire partir.
Une qualité pour être une bonne hôtesse de l'air? Etre souriante et aimable."

Elle aime les sorties avec ses ami(e)(s), la natation : "J'ai fait pendant 12 ans de la natation, puis de la natation synchronisée et là je reviens à la natation pure. Sinon j'ai aussi fait de la plongée, j'en faisais surtout quand je vivais en Guadeloupe." 

Elle n'aime pas les courgettes, les personnes pas aimables : "Et je déteste les araignées!" (rires)

Es-tu heureuse aujourd'hui? 
"Oui! Ça n'a pas été toujours le cas, mais aujourd'hui ça va mieux, je me sens bien et je suis très bien entourée par mes amis et ma famille."

Le mot de la fin?
"Bonheur! Et merci à toi. "

Merci à toi Elodie et bonne chance pour ton BTS et ton futur métier.


A.



Bonsoir à tous,  Après un weekend de 3 jours, j'avais un peu de mal à remonter en selle, c'est donc sur le chemin du retour ...


Bonsoir à tous, 

Après un weekend de 3 jours, j'avais un peu de mal à remonter en selle, c'est donc sur le chemin du retour que j'ai décidé de m'activer un peu. J'ai donc sauté dans un tramway et abordé la première personne que j'ai vue assise seule et ça a fonctionné du premier coup, la semaine commence bien!

Je vous présente Katell, 36 ans.

Dans la vie, Katell est éducatrice : "Je suis éducatrice spécialisée pour les enfants qui ont des troubles du comportement. Je travaille avec des enfants de 10 à 13 ans, qui ont des pathologies plus ou moins lourdes, dans un internat. Je vis avec eux, je travaille le soir de 15h à 22h30 et on prend le repas ensemble, on créé du lien avec eux, on travaille sur leur journée, etc. C'est passionnant même si, comme tu te l'imagines bien, ce n'est pas tous les jours facile ; chaque jour est différent et c'est ce qu'il me plait!
Pourquoi ce métier? Je ne sais pas si ce métier est une vocation, mais par contre depuis mon plus jeune âge j'avais pour objectif de gagner un salaire et d'être utile pour les autres, c'était les objectifs que je m'étais fixés! (rires) 
J'avais envisagé de travailler dans l'administration pénitentiaire ou dans l'humanitaire mais c'est finalement auprès des personnes handicapées que j'ai trouvé ma voie. J'ai commencé ma carrière auprès d'adultes poly-handicapés et depuis 8 ans je suis auprès des plus jeunes."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier d'éducatrice?
"Etre éducatrice c'est être un couteau suisse! (rires) On doit savoir faire énormément de choses et avec peu de moyens : on s'occupe des jeunes, on les conseille, on mange avec eux, on les couche, on regarde et on écoute beaucoup. On est pas des experts dans tout mais on jongle avec différentes casquettes. On fait beaucoup d'improvisation car ces jeunes gens, bien qu'adorables, sont aussi imprévisibles. Comme je te l'ai dit, chaque jour est différent! 
Une qualité? Il faut une bonne capacité d'adaptation."

Elle aime passer du temps avec ses amis, écouter de la musique, aller à des concerts, jouer de l'accordéon et faire de l'aïkido : "Je suis une piètre joueuse d'accordéon mais ça m'amuse et pour l'aïkido ce n'est pas qu'un sport de combat c'est aussi une spiritualité et une philosophie de vie."

Elle n'aime pas les œufs, les égoïstes et les crâneurs (rires) : "Et je n'aime pas le monde de fou dans lequel on vit et toute cette politique qui nous entoure : ça va de Donald TRUMP à Marine Le Pen en passant par tous ces autres politiques! Je prône une seule chose : la Révolution. Bon, j'avoue je sais pas trop comment m'y prendre mais on sait jamais, sur un malentendu je pourrais bien trouver." (rires) 

Es-tu heureuse aujourd'hui? 
"Oui, je suis contente de discuter avec toi, j'ai passé un bon moment dans le tram!"

Une personne qui t'a marquée dans ta vie ou qui t'influence encore aujourd'hui? 
"Ma mère : Anne-Marie. Pourquoi elle? Elle m'a donné son goût de vouloir faire la Révolution! Bon, comme moi, elle n'a pas trouvé comment la faire, mais on ne désespère pas!" (rires)

Le mot de la fin?
"Merci, c'était un plaisir!"

Merci à toi Katell et j'espère à bientôt dans le tramway ou ailleurs!


A.

Bonsoir à tous,  C'est sur le quai du tramway que j'ai abordé un homme un peu isolé de la foule matinale, et qui attendait s...


Bonsoir à tous, 

C'est sur le quai du tramway que j'ai abordé un homme un peu isolé de la foule matinale, et qui attendait son tramway. Je lui ai expliqué la démarche, comment je m'appelle... Mais il n'avait pas trop l'air emballé à première vue. Alors que je m'attendais à un refus sec, il me dit : "Ok, j'accepte pour 3 arrêts je descends à la gare!"

Je vous présente Ramzi, 30 ans.

Dans la vie Ramzi est ingénieur : "Je travaille pour la défense. C'est arrivé par hasard, je viens de l'aéronautique ; puis j'ai postulé à ce poste différent de ce que je faisais avant et j'ai été pris, coup de chance ! " (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier?
"Je fais de la conception, du suivi de projet de pièces 'blindées' pour la défense, je ne peux pas trop en parler c'est un peu secret! (rires) 
Ce qu'il faut pour être un bon ingénieur? Il faut de la motivation, de la vitesse, de l'ingéniosité et de la réflexion en permanence. On ne s'en rend pas compte mais c'est quand même dur : il faut être fort psychologiquement car on est sous pression souvent." 

Il aime son fils : "Je viens d'être papa donc en ce moment, à part m'occuper de lui, je ne fais pas grand chose! Mais sinon ma grande passion c'est le poker. Je suis amateur, mais j'adore ce jeu, je fais des tournois! Mon plus gros gain? 12 000€ à un tournoi, mais attention ça ne m'arrive pas souvent!" (rires)

Il n'aime pas le monde associable dans lequel on vit - chacun pour soi : "Et je déteste les transports en commun, que ce soit le tramway, le bus, le train... ça me saoule les retards et les imprévus!" (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Ouais je suis bien, j'ai un taf, mon fils, et je suis posé dans ma vie! Que demander de plus?" 

Le mot de la fin? 
"Bon courage et bon weekend!"

Merci Ramzi et j'espère à une prochaine? Je reviens lundi pour un nouvel inconnu du tramway !


A.

Bonsoir à tous,  Comme je l'ai dit sur Facebook cet aprèm, hier une jeune femme m'a demandé quand est-ce que je venais faire...


Bonsoir à tous, 

Comme je l'ai dit sur Facebook cet aprèm, hier une jeune femme m'a demandé quand est-ce que je venais faire un tour sur la ligne 2? Par chance, j'avais un peu de temps aujourd'hui j'ai donc sauté sur l'occasion pour relever ce défi. Il m'aura fallu 4 tentatives pour trouver l'inconnu du jour!

Je vous présente Mathieu, 20 ans.

Dans la vie Mathieu est boulanger : "Je sors à l'instant du boulot d'une boulangerie à 2 pas de l'arrêt de tram! C'est arrivé un peu par hasard, car à la base j'étais pâtissier ; mais j'ai eu envie de changer car je pense que j'avais toujours eu envie d'être boulanger. J'ai fait un stage pour voir à quoi ça ressemblait et ça m'a plu de suite! 
Qu'est ce qui m'a plu? En fait en pâtisserie il n'y a pas d'imprévu, tu connais une recette, ça te fait ton gâteau ; alors qu'en boulangerie la pâte varie avec les conditions météorologiques. D'ailleurs, on adapte nos pains en fonction du temps qu'il fait! Car la pâte va changer dans sa texture en fonction de l'humidité de l'air et je trouve ça super intéressant car chaque jour est différent, et même si le geste, lui, est répétitif." 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier?
"Un truc débile qui m'est arrivé en apprentissage, alors que je débutais : mon formateur m'a demandé si je savais 'bouler' 3 boules avec 2 mains. Je sais 'bouler' 2 boules avec une boule dans chaque main, mais alors 3 je n'avais pas appris ça. Il a éclaté de rire et m'a dit que la 3ème boule était entre mes 2 jambes! 
Je suis resté con sur le moment, et après j'en ai ri! C'est le premier truc qui me vient à l'esprit et bon courage pour retranscrire ça sur ton blog. (rires)
Une qualité pour être un bon boulanger? Il faut être rigoureux."

Il aime la moto - il a une moto de 660 cm3, ses potes, boire des bières : "Et jouer aux fléchettes et aux palets!"

Il n'aime pas faire le ménage : "Et même si je suis quelqu'un de très optimiste et bien je n'aime pas les cons, comme tout le monde!" (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui! Parce que je sors du taf et parce que je te trouve gentil! (rires) Non mais sincèrement, c'est cool ta démarche de parler aux gens."

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Mon frère : Romain. Pourquoi? Je ne sais pas, c'est mon grand frère quoi, c'est mon modèle!" 

Le mot de la fin? 
"C'est bien ce que tu fais, continue!"

Merci Mathieu et un de ces jours je passerai te saluer dans ta boulangerie! 



A.


Bonsoir à tous,  Après un refus dans le tramway, je suis descendu à l"arrêt 'Gare SNCF' et après quelques instants, un ...


Bonsoir à tous, 

Après un refus dans le tramway, je suis descendu à l"arrêt 'Gare SNCF' et après quelques instants, un jeune homme vêtu d'une tenue de chantier avec des tâches de peintures blanches, arrive sur le quai. Et coup de chance pour moi, il accepte d'être l'inconnu du jour!

Je vous présente Brewenn, 16 ans.

Vous vous doutez bien qu'avec un tel prénom, c'est forcément un breton : "Je suis né à Lorient, je n'en ai aucun souvenir : mes parents sont partis de là-bas quand j'avais 1 an!"

Dans la vie Brewenn est plombier : "Je suis plombier en apprentissage chez les compagnons du devoir et c'est cool. C'est une vocation : j'ai toujours aimé le travail manuel, travailler le métal, souder, etc. Et puis en tant que plombier, on fait pas mal de choses, c'est très polyvalent et on ne s'ennuie jamais."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"Une broche : pour mettre un tube sur un autre, on utilise une broche.
Une qualité? Il faut savoir s'adapter à différentes situations, différentes structures, différents clients, etc. Je suis actuellement dans une entreprise qui ne fait que de la plomberie d'industrie, c'est à peu près la même chose que chez les particuliers mais en plus GROS." (rires)

Il aime le foot - il supporte le FCN et il le pratique depuis 6 ans en club, le cinéma : "Mais j'aime surtout travailler/m'exercer à la plomberie. J'ai les clés de l'entreprise, mon patron m'autorise à venir le weekend m'exercer et ça c'est super chouette. J'ai tout le matériel pour progresser : je passe mes samedis après-midi à faire de la plomberie!" (rires)

Il n'aime pas les épinards, l'impolitesse : "Et je n'aime pas blesser les gens."

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui! Je fais un truc qui me plait, je m'estime chanceux car ce n'est pas le cas de tout le monde."

Une personne qui t'influence et te fait avancer aujourd'hui? 
"Mon père : Guillaume. Pourquoi? C'est lui qui a su me conseiller pour bien m'orienter dans mon choix professionnel et il a su me montrer mes capacités."

Le mot de la fin? 
"Le mot de la fin sera pour mon père, car je le remercierai jamais assez de m'aider, de m'épauler et d'être toujours là pour moi ! "

Merci Brewenn et à une prochaine dans le tramway, qui sait peut-être demain matin ? 


A.






Bonsoir à tous,  Encore une personne au parcours de vie incroyable et tout ça s'est passé ce matin à 6h30 sur le quai du tramway...


Bonsoir à tous, 

Encore une personne au parcours de vie incroyable et tout ça s'est passé ce matin à 6h30 sur le quai du tramway à 'COMMERCE'. 

Je vous présente Errol, 57 ans.

Errol a un accent, j'en profite pour lui demander ses origines : "Je suis de la Jamaïque mais j'ai aussi vécu en Angleterre, et depuis une vingtaine d'années je vis à Nantes."

Dans la vie mon inconnu du jour est maçon : "Et bien peu de temps après mon arrivée à Nantes, j'ai repris une formation en maçonnerie et c'est mon job depuis tout ce temps. Pourquoi maçon? En fait, je cherchais une formation courte qui me permettrait d'être vite sur le marché du travail et surtout je cherchais un travail manuel. 
Ce que je faisais avant? J'étais dans la musique, je travaillais dans des studios, je fabriquais des studios d'enregistrement, je vendais des disques, j'étais gérant de structures en Jamaïque puis en Angleterre. Et j'ai arrêté tout ça car les grosses structures empêchent les petites de vivre, et je voyageais dans toute la France et je finissais par perdre plus d'argent que d'en gagner. Donc les factures s'accumulant, la famille à nourrir et la maison à payer m'ont fait me tourner vers un métier plus manuel. Mais vu que j'aime travailler de mes mains cela ne m'a pas du tout gêné."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier?
"Le ferraillage : c'est ce qu'il y a dans le béton qu'on coule pour faire les structures de bâtiments. C'est un boulot très technique : on étudie les plans, le sol, savoir à quelle profondeur on coule le béton pour que cela ne bouge pas. Mais c'est aussi très difficile, là j'ai 57 ans et le corps commence à ne plus suivre , si tu rajoutes à ça des horaires difficiles, un climat changeant surtout l'hiver et bien on a hâte d'être en retraite! (rires)
Et puis il y a un truc qui me chagrine un peu, c'est qu'on utilise pas assez les nouvelles techniques qui permettraient de soulager les corps des bonhommes : on part trop du principe que, parce que nous sommes des 'MECS', on a pas le droit de se reposer en utilisant des nouveaux outils qui, certes, coûtent cher mais permettraient de moins finir cassés à la fin de notre carrière. 
Une qualité? Toujours satisfaire le client. Il n'y a rien de plus jouissif de voir un travail bien fait et un client content."

Il aime le sport - il a ses genoux 'ruinés' et donc ne le pratique plus, il supporte le FCN & ARSENAL, il conseille aussi les jeunes joueurs de foot du quartier où il habite, il aime la vie ; il aime aussi les gens : "Et je pratique aussi les massages et le yoga."

Il n'aime pas les guerres, les conflits de manière générale : "Et je suis 'vegan' depuis pas mal d'années donc je ne mange plus de viandes. Et depuis ce jour je suis moins malade et je me sens mieux dans mon corps! Ah un autre truc que je n'aime pas, tous ces gens sur leurs téléphones dans les transports en commun, c'est pas comme ça qu'on communique entre nous!" (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui, j'ai un travail, une famille, des enfants, un toit, et je mange à ma faim. Toutes les petites choses simples de la vie me font me sentir bien."

Un personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Je suis jamaïcain et s'il y a bien une personne qui m'a marqué ou influencé c'est Bob Marley. Pourquoi lui? Parce que c'était un homme de paix, son message prônait les choses naturelles et le partage! Un mec qui refusait de te donner une cigarette car c'est une chose qui te tue, mais par contre qui t'ouvre sa maison pour te filer à manger."

Le mot de la fin? 
"Peace and Love!"

Merci Errol et j'espère un jour te recroiser dans le tramway. Pour la petite anecdote, Errol ne prend jamais le tramway, il va au travail en voiture. Sa voiture étant au garage, nous nous sommes rencontrés dans le tramway à 6h30.


A.