Bonsoir a tous. C'est le grand jour, je vais enfin pouvoir rencontrer Allan et surtout interviewer un ou inconnue. Je n&#...



Bonsoir a tous.

C'est le grand jour, je vais enfin pouvoir rencontrer Allan et surtout interviewer un ou inconnue.
Je n'ai pas de préférence. Je suis juste enthousiaste et curieuse de cette expérience, toute nouvelle pour moi.
Je dois retrouver Allan à la station Halvèque de la ligne 1.
Ma seule question est : est-ce que je vais le reconnaître ?
A mon grand étonnement je ne suis pas stressée, juste enjouée.
Allan arrive et c'est parti pour cette belle aventure. Après plusieurs minutes à papoter de lui, de moi, nous nous décidons quand même à aller à la rencontre de notre inconnu du jour.
C'est Allan qui se lance et qui se dirige vers une jeune femme assise qui a l'air d'être toute timide.
C'est avec un large sourire qu'elle accepte volontiers de se prêter au jeu.

Je vous présente une super héroïne en évolution : Elodie, 23 ans, Nantaise depuis toujours.

Je commence par demander à Elodie ce qu'elle fait en ce moment dans la vie :
« Je fais un job d'été depuis lundi et je pense déjà vouloir arrêter . Je fais des ménages et nous devons faire des tâches dans un temps bien défini. Sauf que les temps exigés sont beaucoup trop courts pour le travail demandé. Comme je suis nouvelle, je prends plus de temps qu'il ne faudrait. Je fais ainsi des heures supplémentaires qui ne sont pas payées»
Je sens Elodie fatiguée et quelque peu dégoûtée de ses conditions de travail.
D'autres projets pour cet été, d'autres idées de job d'été ? "Non, pas encore."

Je lui demande alors ce qu'elle fait dans la vie, et là son visage s'illumine. "Je suis étudiante en dernière année d'école de graphisme multimédia."
Elle rayonne dès qu'elle parle de ses études, de son futur métier. "J'aime créer des affiches de films, des couvertures de livres, tout ce qui touche au graphisme..."

Comment se déroule tes journées d'étudiante ? "Je commence de bonne heure, je fais une pause vers 17h30 puis je bosse jusqu'à 1 à 2 heures du matin. Cela demande beaucoup de travail personnel et laisse peu de temps pour des loisirs. J'ai envie de m'impliquer dans mon travail. Lors de mon dernier stage ils étaient satisfaits de mon travail et vont normalement me proposer par la suite des missions externes."
Elodie nous avoue qu'elle ne sait pas s'organiser et qu'elle résiste difficilement aux différentes distractions. "Je travaille tout le temps sur PC, alors ce n'est pas toujours évident de résister à tout ce que propose internet."

De quoi es-tu fière ? La réponse vient spontanément. "Je suis fière de ma famille, nous sommes très proches et très unis . Nous sommes 4 enfants, deux filles et deux garçons."

Quel est ton rêve ? "Je souhaite voyager dans le monde entier afin de découvrir de nouvelles cultures, de découvrir comment vivent les gens.
De quelle manière voyages-tu ? Pas seule car j'ai des problèmes d'orientation (rires) et pas de camping, je ne suis pas une baroudeuse."
Ton prochain voyage ? "Si j'avais l'argent, j'aimerais bien découvrir la Norvège, la Suède, le Canada, pour la mentalité des habitants, les paysages... Je rêve de voir une aurore boréale."

Si tu avais un super pouvoir, ce serait lequel ? "J'aimerais voler et me téléporter afin de pouvoir voyager."
Tu aurais quel nom ? "J'aurais besoin d'un peu plus de temps pour le trouver" (rires).
Elodie nous confie qu'elle adore les super héros, notamment Superman.
Pourquoi ? "Je suis fan de superman car il a un côté kitch, rétro . Il n'a pas de côté sombre. Il est inspirant, il a toujours un message à délivrer."

Comment tu vois ta vie ? "Je n'imagine rien, je vis au jour le jour, je n'ai pas envie de planifier afin de me laisser des possibilités.
Quand j'étais petite je voulais être auxiliaire de puériculture... ce qui n'a rien à voir avec mon projet actuel (rires)

Que veux tu que les gens retiennent de toi ? "Je veux créer quelque chose qui inspire, qui apporte une réflexion, sans forcément que l'on sache que c'est moi qui suis derrière le projet."

Que détestes tu ? "Je ne supporte pas l'égoïsme, les nombrilistes, ceux qui sont tournés vers eux."

Es tu heureuse ? "Pas spécialement en ce moment, mais je sais que cela va aller beaucoup mieux bientôt. J'ai envie de me focaliser sur ce qui va bien, de continuer à aller de l'avant. Cela ne sert à rien de s'attarder sur ce qui ne va pas ."

Qu'est ce qui t'a fait sourire aujourd'hui ? "Ce matin, lorsque je faisais le ménage dans des locaux, je suis tombée sur un projet auquel j'ai participé : des flyers" (sourires)

Le mot de la fin ? "Babouin. Je pensais à baboon en anglais et cela me faisait sourire alors je dirais babouin"

Je te remercie Elodie pour ce beau moment partagé avec nous. Tu es à mes yeux humaine, passionnée et passionnante. Je suis sure que tu inspireras par tes créations énormément de personnes. Très belle continuation à toi .

Voilà, il est l'heure pour moi de transmettre mes ressentis par rapport à cette belle expérience.
Je suis Allan et ses inconnus du tramway depuis plus d'un an. J'ai toujours été intriguée par cet homme qui donne de son temps à des hommes et des femmes au quotidien . Qui est-il ? Pourquoi fait il cela ? J'ai toujours voulu le rencontrer mais comme je ne prends que très rarement le tramway, j'avais très peu de chance de faire sa connaissance.
Et puis, comme quoi tout arrive dans la vie, j'ai gagné le concours du mois de juillet.
Pour une fois que je gagne quelque chose … et pas n'importe quoi en plus : une expérience humaine. Wahouh !
Il n'y a pas de mot pour définir la joie qui m'a envahie à l'annonce des résultats.
Allan est vraiment un homme authentique, au grand cœur et tourné vers les autres. Il fait cela avec passion, avec cœur, avec envie... et ne souhaite pas le faire pour gagner de l'argent.
C'est un vrai bonheur de voir qu'il existe encore des personnes comme Allan.
Il mériterait d'être interviewé (sourires)
C'était vraiment très agréable de vivre cette expérience. C'était parfait, Elodie a été la 1ère personne a être abordée aujourd'hui et elle a dit oui. Allan a pu lui expliquer tranquillement sa démarche sur le quai, nous avons pu prendre le temps de discuter avec elle sur plusieurs stations.
Je me suis sentie à l'aise et j'aurais pu passer ma soirée à interviewer des inconnus tellement c'était plaisant et intéressant.
Nous passons notre temps à croiser des visages sans pour autant savoir qui sont toutes ces personnes que nous voyons au quotidien.
Cette expérience m'a à nouveau prouvé qu'il est important de nouer des contacts même si ce n'est qu'un sourire, un mot, un geste avec ceux que nous croisons au quotidien.

Un immense merci Allan pour ce moment passé avec toi et très belle continuation à toi.


Audrey

Bonsoir à tous,  Hier j'étais fatigué, de mauvais poil et si on ajoute à ça quelques refus... forcément ça donne une journée san...


Bonsoir à tous, 

Hier j'étais fatigué, de mauvais poil et si on ajoute à ça quelques refus... forcément ça donne une journée sans interview. Je me devais donc de rencontrer quelqu'un et je dois bien vous avouer que ça n'a pas été simple car il m'aura fallu 6 refus avant d'avoir l'inconnue du jour à vous présenter. 

Je vous présente Elia, 26 ans.

Malheureusement Elia n'aura que 5 minutes sur le quai et deux arrêts pour me parler, pas grave cela fait partie du jeu.

Elia dans la vie est affréteuse en formation : " C'est quoi affréteuse ? Je fais l'intermédiaire entre le client et le transporteur : le client me confie sa marchandise et où il souhaite l'envoyer et moi je cherche le transporteur. Une vocation ? Non, le hasard tout simplement. A la base j'ai un BAC+5 en commerce et logistique internationale, puis j'ai trouvé un job d'assistante affréteuse... Un poste s'est libéré en tant qu’affréteuse et j'ai décidé de postuler. Ils ont accepté donc j'imagine que je fais l'affaire ! " (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Un tautliner semi-débâchable : C'est une remorque avec des bâches. Et moi je gère une flotte de 3 hayons semi-débâchable dont je suis trop fière. (rires)
Ce qu'il faut pour être une bonne affréteuse ? Savoir résister au stress, être multi-tâches et savoir négocier. "

Elle aime voyager, son lit, cuisiner et mater des séries : " En ce moment je mate la saison 7 de The Walking Dead ! J'adore cette série, y a des zombies et de l'hémoglobine partout ! " (rires)

Elle n'aime pas : " Il y a plein de choses que je n'aime pas mais il est trop tôt, je n'arrive pas à réfléchir. " (rires)

Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
" Bof, je vais au boulot quoi ! Je préférerais être dans mon lit à ne rien faire. " (rires)

Le mot de la fin ? 
" Enchantée de t'avoir rencontré, amuse toi bien à parler aux inconnus ! " 

Merci Elia et profite bien de ton lit ce soir, parce que demain c'est reparti pour une journée de boulot ! 


A.

Bonsoir à tous,  Comme vous pouvez le constater, l'inconnu du jour ne montre pas son visage, mais bon voilà, pour une fois, c...


Bonsoir à tous, 

Comme vous pouvez le constater, l'inconnu du jour ne montre pas son visage, mais bon voilà, pour une fois, c'est moi qui me suis laissé convaincre. En plus, il m'a expliqué pourquoi il ne voulait pas mettre son visage et comme il trouvait le concept du blog top, j'ai donc décidé de transiger à la règle : pas de photo / pas d'interview ! J'espère que vous ne m'en voudrez pas ?

Je vous présente donc Yann, 25 ans.

Yann dans la vie est web développeur & artiste : " Grosso modo je fais des sites Internet pour une société de service. Je bosse sur des gros projets, pour des sites Internet de grandes marques. Si j'aime ce que je fais ? Plus ou moins. Disons que oui, ça paie mes factures, le boulot n'est pas inintéressant, bien au contraire ; mais ce job me prend énormément de mon temps et j'aimerais qu'il m'en prenne moins afin de me consacrer un peu plus à l'art. J'aime l'art sous toutes ses formes, je peins, je m'initie au tatouage, je fais des tee-shirts... J'aime la liberté dans l'art, peu importe sa forme. Et ce métier de web développeur, j'ai parfois l'impression qu'il me freine dans ma créativité. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Le web designer nous envoie la maquette qu'il a conçue et moi, j'analyse comment concrétiser tout cela. On imagine comment moduler le site internet, comment il devra apparaître sur l'écran d'ordinateur, les tablettes et les smartphones... Et surtout que tout ça soit fonctionnel. Ce qu'il faut comme qualités pour faire mon job ? Il faut principalement de la curiosité. Le monde du web va à 200 à l'heure, il faut toujours s'informer, chercher de nouvelles choses, imaginer ce que sera demain... C'est d'ailleurs ça qui me prend tout mon temps. " (rires)

Il aime faire la fête, la musique techno, la peinture : " Et voyager ! J'ai un projet que j'essaie de mettre en oeuvre afin de partir 6 mois en Asie avec mon sac à dos pour voir autre chose, me changer les idées et vivre une vraie expérience de vie. " 

Il n'aime pas la bêtise humaine et le conformisme sociétal : " Toutes ces règles que les gens suivent bêtement tel que le métro/boulot/dodo m'exaspère profondément car pour moi c'est un frein à la créativité et à la liberté. " 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui carrément, je suis en vacances pour une semaine. " (rires)

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Claude Monet. C'est le premier peintre que j'ai découvert, j'avais 6 ans et pour moi ses peintures ont été un choc visuel  tellement c'est beau... il m'a donné envie de peindre ! "

Le mot de la fin ?
" Amour ! " 

Merci Yann et bonne chance pour ton projet en Asie.


PS: Je reviens lundi, ma fille est malade et donc je la garde demain et vendredi.


A.

Bonsoir à tous,  Ce soir j'ai chassé l'inconnu à Haluchère et il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour trouver l'...




Bonsoir à tous, 

Ce soir j'ai chassé l'inconnu à Haluchère et il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour trouver l'inconnu du jour, certes au départ il était un peu méfiant voire dubitatif, mais il a fini par se prêter au jeu de l'interview.

Je vous présente Kévin, 30 ans.

Dans la vie Kévin est chef dans une cuisine : "J'aime mon job même s'il est parfois dur. J'aime partager, faire découvrir des saveurs, et surtout j'aime créer. Par contre le revers de la médaille c'est que, bien que ce soit un super job dans lequel je m'épanouis, et bien il m'épuise moralement, physiquement. Et puis il y a les horaires qui m'empêchent de pouvoir avoir une vie de famille. Une vocation ? Non pas vraiment, c'est juste que ce job m'a permis de m'en sortir, à un moment qui tombait à pic ... C'était ça ou le placard ! " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Une astuce ça te va ? J'ai une technique pour faire une bonne poche à douille sans air et bien compacte. Je prends une boite de conserve, je découpe les extrémités et j'y glisse ma poche à douille. Une fois la poche à douille à l'intérieur, je me sers des bords de la boite de conserve pour bien rabattre ma poche et bien serrer. 
Bon je suis désolé Kévin, j'espère avoir bien retranscrit ton astuce parce que moi qui ne cuisine jamais, j'ai eu du mal à visualiser. 
Ce qu'il faut pour être un bon chef en cuisine ? Il faut de la rapidité, être ponctuel, bien organisé, sérieux et de la minutie. "

Il aime le sport : " Mon job me prend pas mal de mon temps mais dès que je peux je vais faire de la musculation et du fitness. Et sinon passer un maximum de temps avec ma mère. "

Il n'aime pas le mensonge, l'hypocrisie, le manque de stabilité dans sa vie en ce moment, se démener comme un fou chaque jour au boulot : " Mais ce qui me pèse le plus c'est ne pas réussir à avoir une stabilité dans ma vie perso, quand je vois les gens avec leurs copines et leurs gosses... Je me dis que je vais avoir 30 ans et que j'aimerais bien rencontrer quelqu'un ! "

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui, même si ma vie de célibataire me pèse un peu. " 

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Ma maman. Pourquoi elle ? Tout simplement car elle a beaucoup souffert, je l'ai aussi beaucoup fait souffrir et j'en suis désolé, il n'y a pas un jour où je ne regrette pas mes choix : et je l'aime mais je suis incapable de lui dire. " 

Le mot de la fin ? 
" La vie est dure mais je m'accroche car il faut que je tienne bon ! "

Merci Kévin, je te remercie d'avoir été mon inconnu du jour, d'avoir attendu un peu sur le quai avec moi en tout cas je te souhaite le meilleur et j'ai hâte que nos chemins se recroisent.

A.


Bonsoir à tous,  En ce moment j'ai plus de temps après le boulot pour traîner un peu sur les quais et dans les tramways, donc je...


Bonsoir à tous, 

En ce moment j'ai plus de temps après le boulot pour traîner un peu sur les quais et dans les tramways, donc je prends mon temps. Et c'est après de longues minutes à observer les gens que je finis par me décider et me lancer.

Je vous présente Eric, 35 ans.

Dans la vie Eric est dans le milieu du bâtiment : " Je suis échafaudeur. Je monte et démonte des échafaudages pour les ouvriers : couvreurs, ravaleurs, etc. Peu importe la hauteur, on monte et démonte et le plus haut échafaudage que j'ai monté c'est 54 étages pour un château d'eau à Orléans. Si j'aime mon job ? Disons que pour le moment ça va. C'est un métier dur très physiquement, on porte des charges lourdes tout le temps et j'ai l'âge qui avance ; je sais que je ne pourrai pas faire ça toute ma vie. De plus, c'est un métier où l'on est très souvent en déplacement, donc pour la vie de famille c'est bof ! Mais ça me permet de vivre correctement, je ne suis pas dans le besoin et m'estime donc heureux. Je pense essayer de me réorienter en suivant une formation, mais il faut que je réfléchisse encore pour savoir vers quoi je me dirige : peut-être la mécanique. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Il faut toujours être en binôme, on ne peut pas être seul pour monter les charges. On a bien des poulies et des treuils mais tout seul ce n'est pas possible ! Il faut donc bien s'entendre avec son collègue. (rires) 
Et puis on monte des échafaudages pour des façades, des tours d'esclaiers, des volets d'escalade pour les ingénieurs qui vont sur les chantiers et des podiums : ce n'est pas toujours la même chose. 
Une qualité pour faire mon job ? Il faut être courageux et c'est un métier qui s'apprend sur le tas. " 

Il aime le foot - il supporte Marseille et le Réal de Madrid, le sport en général, les soirées avec les copains, la nature, les balades à la mer ou dans les parcs, les voyages : " Et passer du temps avec ma famille et ma femme. " 

Il n'aime pas l'hypocrisie, les huîtres : " Et le système camerounais. Je suis camerounais d'origine et je ne comprends pas comment c'est possible que je ne connaisse qu'un seul président : plus de 35 ans au pouvoir. Ce n'est pas ça la démocratie pour moi ! "

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" A moitié ! La vie ne me rend pas tout à fait heureux ... Je vais tout te raconter. Tu sais j'étais en couple avec une femme et nous avions décidé d'avoir un enfant. Malheureusement pour nous, il nous a quitté au bout de 9 mois ... J'ai beaucoup souffert de la perte de mon enfant. Maintenant, je ne suis plus avec ma compagne et je suis de nouveau avec quelqu'un et nous attendons des jumeaux ou jumelles, et je suis triste de savoir qu'ils ne se connaîtront jamais, qu'ils ne jouerons jamais ensemble. 
- Tu sais Eric, je ne raconterai pas ça sur le blog ça reste entre nous. 
- Non vas-y marque-le, je suis heureux que ça sorte aujourd'hui, j'ai trop gardé ma peine pour moi et je suis soulagé d'en parler enfin à quelqu'un : ça me fait du bien ! "

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Mon papa : Paul. Il m'a éduqué, transmis des valeurs de force et de courage et comme ont dit chez nous au Cameroun : Il faut consommer le fruit de tes efforts. Malheureusement pour moi, il est décédé il y a 15 ans. " 

Le mot de la fin ? 
" Merci d'avoir échangé avec moi, c'était une superbe rencontre. " 

Merci à toi Eric de t'être confié et je suis ravi que tu ai vécu cette interview comme un exutoire ... J'espère que ta peine se soulagera avec le temps. En tout cas je suis très heureux de t'avoir rencontré aujourd'hui. 


A.

Bonsoir à tous,  Après avoir rechargé les batteries hier, je suis reparti aujourd'hui très motivé et j'ai donc décidé d'...


Bonsoir à tous, 

Après avoir rechargé les batteries hier, je suis reparti aujourd'hui très motivé et j'ai donc décidé d'aborder le premier inconnu qui croiserait mon regard. Coup de chance pour moi, ça a fonctionné du premier coup !

Je vous présente William, 28 ans.

Dans la vie William est magasinier : " Je bosse pour la clinique qui est juste à côté, j'ai toujours aimé travailler dans la logistique ; il faut dire que j'ai un bac commerce et industrie et donc c'est un peu ce que je souhaitait faire. (rires) Pourquoi ce job ? J'aime les gestion de marchandise, gérer les stocks, un boulot dynamique c'était pour moi une évidence. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ?
" Mon job est assez varié je ne fais pas que de la gestion de stocks, je fais aussi de temps en temps de la préparation de commandes de produit 
S non alimentaires et non médicaux, tout ce qui touche à l'entretien, aux outils, à la vie de la clinique. Et parfois on doit préparer nos commandes et les amener directement aux blocs opératoires... Bosser dans le médical ce n'est pas commun et ça demande du sérieux et être propre. A la clinique rien ne doit trainer, pas de cartons
, déchet plastique, il y a aussi l'image à gérer ce n'est pas comme d'un entrepôt lambda. 
Ce qu'il faut pour être un bon magasinier ? Il faut être, d'après moi, assidu, précis, et concentré. "

Il aime les sorties, aller au restaurant, mater des films et des séries - en ce moment il regarde Game Of Thrones, Marco Polo, Empire, et le foot : " Mes équipes favorites ? Manchester United et le Réal de Madrid. " (rires)

Il n'aime pas le mensonge, le jugement hâtif, les préjugés : " Et ce qui m'insupporte le plus ce sont les gens qui ne se lèvent pas quand il y a une agression ... Laisser faire alors que l'on peut intervenir sous prétexte de ne pas être dérangé ou que ça ne les regarde pas ... ça, ça m'agace ! "

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui parce que je suis en vie, j'ai la santé et j'ai 3 magnifiques filles : 2, 3 et 6 ans. je suis quelqu'un de très positif et je ne me prends jamais la tête. Tu sais j'ai pas mal voyagé que ce soit dans mon pays d'origine le Congo, la Thaïlande, le Cambodge, et différents pays d'Afrique et je relativise énormément sur 'nos' problèmes d'occidentaux. Il y a des gens qui n'ont même pas la moitié de ce que nous avons et qui sont bien plus heureux que nous. Donc moi je suis Peace & Love. " (rires)

Le mot de la fin ? 
" Il faut que les gens se parlent plus et ça rendra, je l'espère, le monde meilleur. " 

Merci à toi William et au plaisir de te recroiser dans les transports prochainement.


A.

Bonsoir à tous,  C'est sur le chemin du retour que j'ai abordé mon inconnu du jour, j'attendais tranquillement au termin...


Bonsoir à tous, 

C'est sur le chemin du retour que j'ai abordé mon inconnu du jour, j'attendais tranquillement au terminus de la ligne 1 quand j'ai décidé de choisir au hasard parmi les quelques personnes présentes sur le quai. 

Je vous présente Matthieu, 20 ans.

Dans la vie Matthieu est étudiant : " Je suis actuellement en vacances, nantais d'origine mais en études à Beauvais. Je suis en école d'ingénieur dans la géologie, et actuellement en 3ème année. Si j'aime ce que je fais ? Totalement ! A la base je ne pensais pas faire ça même si j'étais sensible à ce qui touche de près ou de loin à la nature, la terre, etc. Et puis c'est à la suite d'un stage en planétologie que j'ai effectué quand j'étaisau collège : tout cela a un pris un sens pour moi. Ce stage et divers exposés réalisés au lycée ont vraiment influencé mon choix. 
Ce qui m'a plu dans la géologie ? La recherche et l'exploration. On effectue des stages sur le terrain que ce soit en France ou à l'étranger et ça c'est vraiment génial. d'ailleurs je pars bientôt en Espagne pour étudier le sol. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études ? 
" Rapakivi : C'est du granit altéré, appelé aussi granit pourri. (rires) C'est une roche que l'on étudie, un peu commune, mais je ne sais pas pourquoi celle là je l'ai bien assimilée et c'est la première qui me vient à l'esprit là. 
Une qualité pour être un bon géologue ? Je dirais qu'il faut aimer aller sur le terrain, et aimer étudier la terre. 
J'aimerais plus tard travailler dans la recherche de carrières, pour y trouver différents minéraux et c'est dans cette branche-là que l'on voyage le plus. J'ai vraiment envie de voyager et allier le boulot plus parcourir le monde me plaît énormément. "

Il aime les jeux vidéo - il joue à 'League of Legends', les sorties avec les copains et aller à la plage.

Il n'aime pas apprendre ses cours par cœur, ranger sa chambre, les parisiens (rires), les champignons et les personnes qui se la raconte trop. 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui ! Il fait beau et je suis en vacances, tout va bien ! "

Une personne qui t'a marqué ou t'influences encore aujourd'hui ? 
" Il y a plusieurs profs qui m'ont marqué. Pourquoi eux ? Parce qu'ils avaient une vraie façon d'enseigner, pas cette méthode académique absurde où tu suis bêtement un cours. Ils aiment leur métier, et te l'enseigne leur matière différemment ... Ils arrivent même à te faire aimer leur matière alors qu'au début tu n'y arrivais pas ! "

Le mot de la fin ? 
" Il faut profiter de la vie ! "

Merci Matthieu et au plaisir de te croiser de nouveau dans le tramway.


A.

Bonsoir à tous, Ce matin je suis allé faire un tour au terminus de la ligne 3 ‘Neustrie’, j’avais un peu de temps et j’avais envie ...



Bonsoir à tous,

Ce matin je suis allé faire un tour au terminus de la ligne 3 ‘Neustrie’, j’avais un peu de temps et j’avais envie de rétablir un peu de parité. Je trouvais que j’avais interviewé beaucoup d’hommes ces derniers temps : je voulais faire le portrait d’une femme. J’attends un peu, repère une jeune femme sur le quai et m’assieds en face d’elle. Malheureusement pour moi elle refuse, surtout à cause de la photographie.
A l’opposé de nous se trouve une jeune femme qui nous écoute attentivement et c’est l’inconnue qui vient de refuser qui l’interpelle et lui demande si elle souhaite prendre sa place : elle accepte.

Je vous présente Orlane, 18 ans.

Dans la vie Orlane est étudiante en publicité : «  Je suis en DUT information et communication – option publicité. J’adore ce que je fais !

Une vocation ? Pas vraiment, à la sortie du lycée on nous met énormément la pression sur nos choix, notre avenir, mais c’est difficile de se projeter. J’avais d’abord pensé à la Fac de Droits, mais c’est un peu ma mère qui m’en a dissuadee, elle savait que la Fac ne me conviendrait pas alors qu’une filière créative m’intéresserait plus. C’est comme ça que j’ai suivi cette filière, et j’en suis plus que ravie : c’est génial. C’est super complet comme formation, on parle beaucoup de culture générale, de la société en elle-même, etc.

Si c’est dur ? Pour moi oui ! Pas du point de vue scolaire mais plutôt du point de vue humain, car c’est un milieu où il faut un peu cacher ses émotions, et moi qui suis hyper sensible… C’est dur ! » (rires)

Je lui demande de m’apprendre un truc sur ses études ?
«  Les recommandations publicitaires : C’est une sorte de grand exposé, un briefing de l’agence qui souhaite mettre en avant un produit. Notre job après cet exposé, c’est d’analyser et de comprendre l’ADN du produit en 2 points :
1 – la reflexion
2 – le créatif
Moi je suis plutôt sur la partie analyse du produit, ça me passionne !
Une qualité pour faire mes études ? Il faut de la détermination et un moral d’acier. »

Elle aime écouter de la musique - ses goûts musicaux vont du classique au metal en passant par le rap - et écrire : «  J’ai commencé a écrire des petits poèmes et petit à petit j’ai écrit des petites nouvelles. J’ai créé un page facebook ou je publie mes écrits ALECTO. J’écris beaucoup autour de la mythologie, j’ai été pas mal influencée par des bouquins que je lisais adolescente : chair de poule. » (rires)

Elle n’aime pas les personnes qui se disent tolérantes alors qu’elles ne le sont pas, la viande : «  Je me rends compte que je passe mon temps à me plaindre mais que je suis incapable de te dire ce que je n’aime pas ! » (rires)

Es-tu heureuse aujourd’hui ?
« J’angoisse un peu mais ça va ! En fait, je suis très timide et le fait de me retrouver ce soir dans un covoiturage avec des gens que je ne connais pas, et bien j’appréhende énormément. Je n’aime pas la foule, me sentir dans un endroit clos avec des gens c’est un peu compliqué… ça m’angoisse énormément et je peux me mettre à pleurer comme ça, mais je travaille sur moi,  hein ! » (rires)

Une personne qui t’a marquée ou t’influence encore aujourd’hui ?
«  Un ami : Mathieu. Pourquoi lui ? On est très proche, c’est assez compliqué comme relation amicale/amoureuse sans l’être… Je crois que je le considère un peu comme ma muse, on a de l’admiration mutuelle. »

Le mot de la fin ?
« ODEZENNE. C’est un groupe qui influence pas mal mon écriture actuellement, j’aime leur style. »

Orlane m'a envoyé un message privé sur Facebook car elle avait oublié de me parler d'un sujet, que je soutient entièrement : 

J'ai complètement oublié de te dire quelque chose de très très très important pour moi : le combat pour la femme. C'est aussi une grande source d'inspiration pour mes textes, une vocation dans laquelle j'aimerais pouvoir m'investir au maximum dans les années à venir. Je pense sincèrement que l'égalité des sexes est encore loin de nos principes fondamentaux en France. Mais j'insiste tout de même sur ma vocation à remettre la femme au même niveau que l'homme dans les mentalités, et non pas à descendre le sexe masculin pour revaloriser le sexe féminin. "

Merci Orlane et pour quelqu’un d’hyper sensible et timide, je te trouve super courageuse d’avoir accepté d’être mon inconnue du jour.

Bon weekend à tous et à lundi.



A.

Bonsoir à tous,  Ce matin j'ai rencontré l'inconnu du jour à PIRMIL, il accepte volontiers, même s'il m'avoue n&#...



Bonsoir à tous, 

Ce matin j'ai rencontré l'inconnu du jour à PIRMIL, il accepte volontiers, même s'il m'avoue n'avoir dormi que 2h et donc faire un effort parce que la démarche lui parle.

Je vous présente Mathieu, 35 ans.

Dans la vie Mathieu bosse dans la démolition : " C'est un job alimentaire, même si j'y trouve totalement mon compte parce qu'il faut bien bosser, que l'ambiance est cool. Mais à la base je suis paysagiste. Je ne fais pas que de la démolition, je fais aussi de la rénovation, du traitement de charpente. Donc comme je te le disais : à la base,  je suis paysagiste de formation et suite à différentes choses dans ma vie à un moment il fallait travailler pour manger et payer ses factures : c'est comme ça que je suis tombé dans le bâtiment. Aujourd'hui, ça fait 10 ans que je fais de l'intérim et que je ne suis plus du tout au niveau, il faut des nouvelles certifications que je n'ai pas et donc voilà ! Mais je te rassure je prends quand même plaisir à aller au travail ! " (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ?
" La démolition c'est cool, ça défoule ! (rires) Mais la démolition c'est plus subtile qu'il n'y parait car ce n'est pas que taper fort et tout casser : Il y a différents paramètres à prendre en compte comme : 
- le type de mur à casser,
- si c'est un mur porteur, 
- s'il y a de l'electricité ou de l'eau qui passe par ce mur, 
- etc.
C'est un job de brute mais technique, c'est ce que j'aime d'ailleurs. "

Il aime le dessin, la peinture, lire, se promener dans la nature : " Et je suis un peu geek au sens large car j'aime bidouiller des ordinateurs, jouer aux jeux vidéo, les jeux de rôles, les jeux de cartes à jouer ou à collectionner, etc. "

Il n'aime pas le sucre blanc, l'individualisme : " Je dis toujours que l'on gagne plus à aller vers les autres et/ou l'inconnu, car on ne reste pas bêtement fermé sur nos positions/préjugés. Moi j'aime rencontrer des gens, j'aime parler, j'aime m'intéresser aux autres. 
Alors ça n'a pas toujours été simple pour moi, parfois je me suis aussi senti renfermé pour différentes raisons mais là maintenant ça va mieux. "

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Je suis très fatigué car comme je te l'ai dit je n'ai dormi que 2 heures, mais sinon ça va ! Je travaille depuis quelques temps sur mon bonheur. "

Le mot de la fin ? 
" Il faut être toujours positif, cela n'a pas toujours été mon cas mais j'ai fait un gros travail sur moi-même. C'est marrant ton truc j'ai l'impression de me faire interviewer pour une émission de télévision ! " (rires)

Merci Mathieu et à une prochaine dans le tramway.


A.