Bonsoir à tous,  Ce matin je suis allé faire un tour au terminus de la ligne 3, et je crois que c'est la première fois que j'...

Arnaud


Bonsoir à tous, 

Ce matin je suis allé faire un tour au terminus de la ligne 3, et je crois que c'est la première fois que j'interview quelqu'un à cet arrêt. C'est un brin surpris et amusé que mon inconnu du jour accepte volontiers.

Je vous présente Arnaud, 40 ans dans 1 mois.

Dans la vie Arnaud travaille pour la métropole à la direction des déchets : "On supervise la communication opérationnelle, la relation entre les usagers et les déchets. On essaie d'être le maillon entre les services techniques et les habitants. En quoi consiste mon job? Je vais beaucoup sur le terrain à la rencontre des différents acteurs, tels que les habitants, les associations, les bailleurs, les collègues des différentes institutions, etc. Le but étant toujours de dialoguer avec eux car ils sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain. 
J'adore ce que je fais, j'ai commencé en mars dernier et c'est un choix de ma part d'intégrer cette direction. Ce que je faisais avant? Je bossais dans une filière plus culturelle et je trouvais que j'en avais fait le tour, alors j'ai décidé de revenir à ce pourquoi j'avais fait des études : l'environnement. D'ailleurs, aujourd'hui l'environnement tient une place importante dans notre quotidien et je ne parle pas que de déchets, mais aussi bien les ressourceries que les AMAP, etc."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier? 
"Un P.A.V : un Point d'Apport Volontaire. Tout le monde l'utilise mais personne ne sait ce qu'est un PAV! (rires) Quand tu vas jeter ton verre ou tes cartons, et bien tu les mets dans un PAV, c'est une colonne à déchets mais spécifique à un type de déchets. 
C'est un peu ça aussi mon job : vulgariser le langage qui est 'parfois trop' technique pour les habitants. (rires)

Une qualité? Il faut aimer les gens, je pense d'ailleurs que les personnes qui travaillent dans le service public et qui n'aiment pas les gens sont, selon moi, dans la faute professionnelle." 

Il aime la batterie - il en a joué 5 ans - et surtout le théâtre d"impro : "J'ai commencé sur le tard, à 27 ans : j'ai toujours rêvé d'en faire mais je ne m'en sentais pas capable. Et puis je suis entré dans une association et le contact est très vite passé avec les gens, c'est ce qui m'a motivé à rester. Et j'adore ça, même si ça prends énormément de temps, surtout qu'aujourd'hui je suis président de l'association." 

Il n'aime pas les brocolis, s'ennuyer, la couture : "Et je n'aime plus l'auto censure! Je m'explique : Je trouve qu'aujourd'hui on ne peut plus ne pas être d'accord avec quelqu'un. Je trouve que le ton monte tout de suite et que l'on essaie de te faire passer pour quelqu'un qui veut imposer à l'autre son idée, alors que je pars du principe que l'on ne peut pas être d'accord sur tout, mais que le dialogue est là pour discuter. Ça ne veut pas dire que l'on changera d'avis mais que, pendant un moment, on a discuté avec conviction d'un sujet calmement. Et qu'à cause de cela on évite les sujets qui fâchent, ce qui est à mon avis, bien triste pour notre société."

Es-tu heureux aujourd'hui? 
"Oui! J'aime ce que je fais, je suis content d'aller au boulot, et même si je m'isole dans mes livres dans le tramway et bien c'est un moment où je suis content car sinon je n'ai pas le temps de lire." (rires)

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui? 
"Ma prof d'impro : Anna. Pourquoi elle? Et bien elle a réussi à m'ouvrir l'esprit sur des tonnes de choses, et grâce à elle ma vie a pris un tournant car elle m'a montré que j'étais capable de faire plein de choses. Elle a su révéler ma confiance en moi!"

Le mot de la fin? 
"Plaisir et curiosité sont mes leitmotiv pour 2017. On passe à côté d'énormément de choses si on n'est pas curieux, enfin je trouve!" (rires)


Merci pour ta sympathie et de t'être livré à moi pendant ce long trajet de tramway Arnaud, tu es donc mon inconnu du jeudi. 


A.


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